13- combat

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Après l'entrevue avec les Rodriguez et l'explication de notre plan d'enfer, nous voici au lendemain. Avec Siofra, nous partons vers la salle d'entraînement en racontant chacune à notre tour ce qu'il s'est passé pendant ces deux mois.

J'ai su que Siofra est partie dans une école d'art martiaux au Japon, Le Dragon. Cette école n'est pas reconnue par l'Etat, c'est la mafia Japonaise qui contrôle cette école très prestigieuse pour notre monde car durant mon adolescence mon père m'a envoyé là-bas. Cela m'a peut-être pas plu, certes, mais je suis ressortie de cette école avec plusieurs techniques de combat, comment utiliser certains poisons ou encore comment les reconnaître. Des trucs qui peuvent m'aider un jour...

— Mais bon, j'ai pas trop adoré et le rythme a été dur à suivre, soupire-t-elle. Du coup, j'ai renoncé et j'ai repris ma place dans la mafia.

— Askip c'est plutôt La Ligue des Assassins qui est assez rude à suivre, dis-je, pensive. D'ailleurs, tu as des nouvelles de Sybella, là-bas ? Elle est encore vivante au moins ?

Siofra rit et me lance un regard pour me faire comprendre que notre chère amie ne se laisse pas faire. Sybella, c'est une machine à tuer, après avoir obtenu sa majorité, elle nous a averti qu'elle partirait rejoindre La Ligue Des Assassins, qui est une sorte d'école et de secte si je peux dire, qui se retrouve au fin fond de l'Égypte.

— La dernière fois que j'ai vu Sybella date de trois semaines environ, me répond-t-elle finalement. Elle me paraissait bien, cette connasse.

Je lève les yeux au ciel et nous arrivons quelques minutes plus tard à la salle d'entraînement. Déjà préparée, je laisse mon amie se changer dans les vestiaires et je pars faire mes échauffements.

— Tu as une gueule beaucoup plus différente et tu me sembles de très bonne humeur, s'exclame une voix à côté de moi.

Toujours en étirant les bras, je jette un regard furtif dans la direction du Ruben qui a décidé de s'échauffer à côté de moi.

À ce con, j'ai failli l'oublier...

— Ma bonne humeur vient tout juste de s'évaporer depuis que j'ai vu ta tronche, grincé-je. Tu peux pas t'étirer dans l'autre côté de la pièce ?

Je me redresse sur mes deux jambes et je fais face à lui. Comme d'habitude, il a toujours cet air moqueur sur son visage et cela lui donne un air con... c'est ce qu'il est en fin de compte.

— Sérieusement, t'es jolie avec ce visage-là. Depuis que tu as retrouvé ton amie, tu es moins... perra. (chienne)

Je hausse un sourcil face à son compliment, qui d'ailleurs m'en fait réjouir. Bon, après c'est qu'un compliment... rien d'exceptionnel.

Perra ? Parce que avant tu me considérais comme une chienne, Ruben ? demandé-je, visiblement surprise.

Je suis assez surprise pour ne pas le tabasser. Et puis, à quoi sert le frapper ? Je l'ai déjà égratignée sur son épaule, il me fera trop la peine sinon... Une si belle gueule comme lui ne mérite pas qu'on l'écorche...

Enfin, d'après les autres... À chaque fois que je le vois, j'ai envie de le trucider.

— Non... tu es un cas spécial, chuchote-t-il innocemment.

Je le sais... mais je sais aussi qu'il me considère tel un vulgaire animal. Il veut vraiment voir qui je suis ? D'accord.

— Viens on se bat.

Il ouvre grand ses yeux et je pars sur le ring.

Je me retourne et je le vois toujours à sa place. Il est tellement pathétique, il commence à perdre sa confiance de merde ! Quel beau parleur.

— Tu as perdu tes couilles, Jimenez ? lui lancé-je avec un ton railleur.

— Tu verras à quel point c'est moi qui domine !

Il vient enfin sur le ring et je me positionne en face de lui, toujours avec ce sourire moqueur. Jimenez regarde autour de lui comme s'il espérait qu'une personne surgit de nul part.

A-t-il peur de frapper une femme ? Pourtant l'autre fois, il l'a fait ! Il a failli m'amputer la main !

Je voudrais surtout voir où sont ses limites et ses points forts. Il paraît con de l'extérieur, mais je pense pas qu'il est un gros cancre en combat.

Je me mets en position de combat et il fait de même en ancrant ses yeux dans les miens. Nous tournons sur place, en attendant que l'autre fait le premier pas et une étrange atmosphère plane dans la pièce.

— C'est quand tu veux, Sorcha, lâche-t-il.

Contrat Entre MafieuxWhere stories live. Discover now