Contrat Entre Mafieux

43- Obscurité

Salut, j'ai sorti une nouvelle histoire nommée Le Parrain de Minuit, une histoire au sein d'une mafia mélangée de vengeance et d'amour ! Alors si cela vous intéresse, n'hésitez pas à aller la lire ! ❤

Nous sommes arrivées en Colombie depuis quelques heures et nous avons eu pas du temps à nous reposer. Nous devons rester ici pour peut-être trois jours avant de repartir.

Avec les filles nous avons décidé d'aller directement au QG de Mao, là où ma mère est en sécurité... Et depuis que je l'ai revu, sur ce lit, inerte, c'est comme si une personne m'a poignardé en plein cœur.

Depuis que nous sommes dans ce QG, je ne l'ai pas quitté. Le docteur était obligé de mettre ma mère dans un coma artificiel car les blessures qu'elle a subis sont juste insupportables.

Je pousse un soupir et observe son visage blafard qui semble être apaisé. Elle n'a absolument pas changé. Bon peut-être quelques rides, mais cette gentillesse est toujours là, elle se voit toujours sur son visage d'ange.

J'espère qu'elle va revenir vers nous. Où elle doit être en ce moment, ce n'est pas agréable. Elle est seule, dans l'obscurité.

— Elle reviendra.

Je tourne ma tête dans la direction de mon frère et lui sourit tristement.

— Je l'espère. Elle devait beaucoup souffrir ici et on n'était pas là.

Sacha s'approche d'elle et d'une main délicate, il dégage les cheveux blonds de notre mère sur son front.

— Nous l'avons retrouvé, c'est le plus important, chuchote-t-il. Tu sais, ce n'était pas nécessaire de venir ici. On pouvait se débrouiller seuls.

Je me redresse sur ma chaise et croise mes bras.

— On ne va pas rester ici trop longtemps.  On ira dans un des anciens planques du serpent.

Mon frère hoche sa tête et quand je jette un œil sur ma montre,  à contre cœur, je me lève.

— Je dois partir, annoncé-je. Veille bien sur elle.

— Et toi,  fais gaffe, lance-t-il pour détendre l'atmosphère.

Je lève mes yeux avec un léger sourire et lance un dernier regard à mère inerte sur ce lit. Cette vision me donne juste la nausée. Avec une douleur au cœur, je sors de la pièce et rejoins les filles qui m'ont attendu sagement dehors.

Siofra saute presque sur moi.

— Maintenant ? On fait quoi ? me demande-t-elle, inquiète.

Je serre ma veste contre moi et prends quelques temps à répondre.

— On sa casse à la campagne, plus précisément à  Urrao. Le serpent s'est installée là-bas dès qu'elle est venue en Colombie avec sa grand-mère. Elle est restée plusieurs années dans ce trou perdu avant de partir au Mexique, leur dis-je sans cacher la colère qui vibre dans ma voix.

— C'est moi qui prends le volant ! s'écrit Sybella avant de courir vers la voiture.

— Tu tiens le coup ?

Siofra passe un bras au-dessus de mes épaules et on se dirige vers la voiture.

— On peut dire ça. Je me sens soulagée de la revoir, mais pas dans cet état...

— Elle s'en remettra. Tía Prudencia a toujours été forte et ce n'est pas ces petites blessures qui vont la tuer, me réconforte mon amie. Elle est forte, comme toi.