Contrat Entre Mafieux

4 négociation

Pendant quelques secondes, je reste stoïque, les mains toujours dans la chevelure rouge de cette fille. Quoi... cette pouffe est sa sœur ?

Vivement, je me lève et passe une main dans mes cheveux décoiffés.

— C'est elle qui a commencé ! m'indigné-je en pointant du doigt la chose.

Ruben hausse les épaule et aide sa sœur à se relever.

— Mais elle est qui ? peste sa sœur en me lançant un regard noir.

Je croise mes bras et arquant un sourcil. Je n'aime pas la manière dont elle me désigne. Et puis, elle n'a cas mettre son regard noir dans son cul !

Ruben fait des allers-retours avec ses yeux et pousse un long soupir.

— Raffaela, je te présente Sorcha. Elle vient tout droit d'Égypte !

Je me retiens de rouler les yeux. Ça commence à me faire chier tout ça. Donc on m'invite chez eux et cette conne ne connaît pas qui je suis...

La rousse me toise de la tête aux pieds, et je fais de même avec un sourire mesquin, ce qui l'agace plus fortement.

— Un problème ? aboie-t-elle.

— Kalbah, lâché-je toujours en souriant. (chienne)

Ruben et sa sœur froncent les sourcils. Le point positive dans ce séjour de merde, ils ne comprennent pas l'arabe.

— Ça veut dire belle, mens-je.

Bam ! La Raffae truc est perdue avec mon soit disant compliment. Mais en vrai, ce n'est pas un compliment, je fais jamais de compliment.

— Enfin bref, j'ai envie de dormir, annoncé-je afin qu'ils me laissent tranquille.

— Attends ! Avant on doit aller voir le boss, me prévient Ruben. Il veut te parler.

— Ça peut pas attendre ?

Il secoue sa tête négativement.

Putain !

Qu'est-ce qu'il veut l'autre ?

Mon corps réclame le sommeil et Dieu seul sait que je n'arrive pas à dormir dans cette boîte en conserve volante.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant un manoir un peu de style anglais.

La façade est en brique un peu délavée et des plantes chelous recouvrent un peu la façade du manoir. J'ai l'impression d'être chez Tarzan, mais chez Tarzan le moderne, vous voyez ?

J'observe le jardin et celle-ci est vide. Pas de buisson, rien. À part un arbre assez terrifiant avec ses branches.

Glauque, j'aime bien.

— Dis-moi, ton boss n'est pas...

— Fou ? demande Ruben à côté de moi. Non, sa femme a un goût assez prononcé pour tout ce qui est gothique.

Okay... j'ai affaire avec une gothique cette fois-ci. De mieux en mieux !

Ruben ouvre la porte en chêne massif et m'invite à entrer à l'intérieur. Le boss doit être assez proche de lui pour lui laisser entrer comme si c'était sa maison.

J'entre à l'intérieur et une odeur d'encens me fouette en plein visage. Je me sens directement à l'aise dans ce manoir et mes yeux analysent le décor assez vieillot mais à la fois moderne.

Je suis Ruben et nous arrivons dans une pièce vraisemblable à un salon. La décoration est de type victorienne, mais il y a tout de même une touche moderne. Le ton de la décoration est rouge et beige. Un papier peint à motif recouvrent la totalité de la pièce et des fauteuils style vieillot sont disposés près de la cheminée. Puis un immense tableau d'un con avec son épée brandit dans le ciel est suspendu contre le mur.

J'ai l'impression de voyager dans ce salon. Cela me fait beaucoup rappeler mon voyage au Royaume-Uni. La décoration est somptueuse, historique, chic... c'est magnifique.

– Ça en bave, hum ? me chuchote Ruben.

Je retourne rapidement les pieds sur Terre et reprends mon visage neutre.

— Il est où ton boss ? demandé-je avec agacement.

— Là, s'exclame une voix derrière nous.

Je me tourne sur moi-même et un homme au regard de glace me fait face. Je déglutis face à ses yeux froids qui ne reflète aucune chaleur. On dirait que je le dérange.

Pourtant, c'est lui qui me dérange. C'est à cause de lui que je me retrouve au Mexique.

Je suis obligée de lever ma tête car il est vraiment grand.

Il me tend sa main et quelques secondes plus tard, je la serre.

— Sorcha Hassan, me présenté-je.

— Jayden Rodriguez. Asseyez-vous, on va parler vite fait d'affaire.

Je prend place sur un des fauteuils disposés et je remarque que Ruben s'est cassé.

Je joue nerveusement avec mes doigts. J'ai peur de tout faire foirer. J'ai un caractère de merde, imaginez que je foire tout si la négociation ne me plaît pas... Mon daron va me tuer et je suis obligée de me cacher dans un coin paumé de la Chine.

Bref, revenons.

— J'ai entendu qu'un gang de pacotille a volé ma marchandise. Je voudrais savoir pourquoi je devrais vous faire confiance, dis-je en croisant mes jambes.

Jayden m'épie d'un regard dur comme la glace.

— Premièrement, avec votre père, nous faisons du marché. Et cette drogue que vous parler, c'est nous qui la plantons.

— Votre devoir était donc de veiller notre drogue, répliqué-je, vivement

— Soit. Mais ce gang de pacotille, comme vous le dîtes, est loin d'être un gang de pacotille. On a eu déjà affaire avec ce gang auparavant et je peux vous dire qu'ils ont déjà conquis la moitié de l'Amérique Latine.

Je me redresse, confuse. Ça a l'air intéressant.

— Ils s'approprient des biens des autres, et même si nous avons plusieurs fois déclaré la guerre contre eux, ils ne vont jamais arrêter. Fort heureusement, nous avons assez de pouvoir dans l'Amérique du nord.

OK, si je résume : ce gang de merde veut conquérir l'Amérique, ils volent nos associés, ils volent notre drogue et ils cherchent des ennuis avec l'organisme et mon père et celle de Jayden.

J'ai hâte de les massacrer.

— Vous savez qui est à la tête de gang de merde ? demandé-je, curieuse.

Jayden siffle en regardant sa cheminée.

— Je sais que c'est une femme et qu'ils l'appellent le serpent.

Mon Dieu !

Eh bien ce serpent va faire la rencontre avec le renard du désert.

Je reste encore avec Jayden durant quelques minutes et lui promets que je ferai le nécessaire pour l'aider. Je sors de la pièce à vivre et je vois Ruben avec jeune femme à peu près de son âge dans les escaliers, en train de se taper une conversation.

C'est qui celle-là ?

— Sorcha, je te présente...

— M'en fou. On rentre, claqué-je sèchement avant de sortir du manoir.

Je prends une grande inspiration en voyant le soleil se coucher derrière les arbres.

Maintenant, faisons des recherches sur ce serpent.