Contrat Entre Mafieux

23- tensions

Comme prévu nous arrivons dans un parking où plusieurs voitures sont garées. Totalement épuisée, je m'adosse contre une voiture et pose ma main sur l'éraflure que ce stupide de Yazuka m'a fait.

- Ça va ? me demande Ruben en voyant les grimaces que je fais.

Je hoche simplement la tête, mais putain de merde, je me sens terriblement fatiguée. Au premier vu, la blessure ne semble pas assez profonde mais je perds beaucoup de sang et cela m'épuise beaucoup.

- Donc, là on fait quoi ? Attendre ces stupides Japonais et se faire une baston ? s'agace Hayden en me lançant un mauvais regard. Avoue, tu n'avais pas pensé à cela.

Putain il veut quoi encore ?! 

- Déjà, petit con de Mexicain, tu vas la fermer avec moi et je ne suis pas ta pute pour que tu me parles ainsi, m'emporté-je en me redressant.

C'est Ruben qui passe devant moi et le regard qu'il me lance me fait comprendre qu'il faut que je me calme. Et puis quoi encore ? Depuis tout à l'heure, il commençait à me chercher ! J'ai passé plusieurs fois dessus car j'ai été trop occupée à l'idée qu'il fallait ressortir de cette rizière vivante, mais là, ce petit con de Rodriguez va m'entendre.

Je déteste qu'on ne me respecte pas !

- Il va falloir d'abord me remercier car c'est grâce à moi que vous êtes toujours vivants !

Je me décale de Ruben et montre mon troisième doigt à ce petit tas de merde.

- Et dire que mon père a embauché une incapable---

- Bon, taisez-vous maintenant ! on doit partir vite d'ici avant que la mafia japonaise nous retrouve ! vous réglerez vos différends plus tard ! intervint Jayleen.

J'ai les mains qui tremblent de rage et la seule pensée qui me hante l'esprit actuellement c'est de le tuer. 

Jayleen, ruminée par notre comportement, part vers une voiture avant d'exploser la vitre du côté conducteur. Quelques minutes plus tard, elle est à l'intérieur et démarre le moteur. Nous nous lançons tous un regard avant d'y entrer dans la bagnole.

Pour l'instant Jayleen doit chercher juste une planque afin que nous reprenons nos forces. Pendant ce temps, Ruben m'aide à soigner ma blessure et je ne refuse pas son aide étant donné que l'épuisement m'affaiblit. Je sens la douleur me picoter mais je ne montre aucun signe et me concentre sur le paysage qui défile sous mes yeux.

- Tu es sûre que tu vas bien ? me demande une fois de plus Ruben.

Je m'apprête à lui remballer mais quand je croise son regard, bizarrement, je me radoucie.

Il a ce don de me changer, étrange.

- Oui, je vais très bien. Assez bien pour t'en cogner une si tu me fais chier encore, dis-je avec un rire léger.

Il rigole à son tour et sa main se pose sur le haut de ma tête avant qu'il se met à ébouriffer mes cheveux.

- Tu vois, tu peux être gentille quand tu le veux...

Je tente de prendre sa main mais mon épaule endolorie me fait soudainement arrêter et me fait grincer les dents.  Ruben, comme s'il avait deviné mes pensées, s'arrête de martyriser mes cheveux et me laisse tranquille.

Jayleen s'arrête près d'un super marché et après avoir garé la voiture, elle se retourne et me fixe.

- Maintenant on fait quoi ? On a plus de planque maintenant...

Je réfléchis pendant de longues secondes. Malheureusement, aucune idée me vient en tête. Où va-t-on dormir ? Les Yazukas sont déjà à nos trousses et malins comme ils sont, ils vont vite nous retrouver.

- Et si on partait directement à Ueda ? Ils vont peut-être s'attendre à notre venue mais on n'a pas vraiment notre temps à perdre, propose Ruben.

Des étincelles scintillent tout de suite dans mes yeux. Il n'a pas vraiment tort... 

- Les Japonais savent qu'on est sur leur territoire, donc mon premier plan est tombé à l'eau, dis-je en croisant mes bras. Ruben a raison, il va falloir se rendre vite sur place, mais discrètement.

Les Jumeaux s'échangent un simple regard et ils comprennent enfin de ce que j'essaie de dire. Je me tourne vers Ruben dont la confusion se lit toujours sur ses traits.

- J'aime les surprises, on va faire une entrée surprenante chez Mao.