8- commères

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La voiture d'Hayden s'arrête devant un prestigieux hôtel. Il se dépêche de sortir de sa belle voiture avant d'aller ouvrir la portière et m'aide à sortir de l'habitacle.

Un homme en uniforme vient vers nous et Hayden lui lance la clé de sa bagnole avant de nous faire engouffrer dans l'hôtel.

— Une chose est sûre, ce serpent est vraiment friqué, conclus-je en observant la décoration.

Non seulement cette pétasse a réservé l'hôtel pour cette fameuse soirée mais la décoration pue le fric. Et d'après le nombre de palmier et Sphinx que j'ai vu sur mon passage, le thème de cette soirée doit être l'Égypte Antique.

— Du thé ? nous propose une serveuse déguisée en Cléopâtre.

Je vois Hayden qui est totalement confus. Je refuse et la serveuse part.

— Du thé à cette heure ? C'est quoi encore ce délire ? soupire-t-il.

Je roule des yeux.

— En Égypte on boit beaucoup de thé et à n'importe quelle heure, lui informé-je. En tout cas le serpent est une fan de mon pays.

Je redresse ma robe quand je sens des regards de vautour sur moi. Je n'aime pas trop les robes et même si je me sens assez à l'aise avec celle-ci, j'aime pas. Au moins, elle est large et je peux être libre dans mes mouvements et j'ai pu surtout cacher mon arme sous cette robe.

— Bon, Sorcha, tu t'en rappelles du plan ?

Je hoche la tête une énième fois. Hayden me lance un sourire charmeur et pose sa main sur mon épaule.

— Je sens que cette fête va dégénérer. Ne perdons pas trop de temps, d'accord ? Texte-moi si tu as besoin de moi.

Je lui lance un regard avant de m'engouffrer dans la salle de fête. Alors niveau discrétion, je pense que c'est raté. Avec cette robe et ce maquillage exagéré, j'attire tous les regards sur moi !

Ma première étape est de localiser ce serpent. Elle doit être parmi nous, enfin c'est obligé qu'elle soit là étant donné que c'est elle qui a créé cette foutue soirée de merde.

Ça fait quelques minutes que je suis dans mon coin et j'observe chaque invités. La plupart des invités sont les associés du serpent, autrement dit, les voleurs de mon marché... enfin le marché de mon père plutôt.

Mais je conclus rapidement que je vais avoir aucune piste en restant ici en tournant les pouces. Plan B. Discrètement, je pars vers les toilettes des femmes.

Ce que j'ai appris en Égypte, les femmes sont des vraies commères, surtout les femmes qui nagent dans l'argent. Toujours là à faire des ragots, à planter des couteaux dans le dos des autres, prêtes à anéantir la vie des autres. Je déteste ces femmes.

J'entre dans les toilettes et remarque qu'il y a aucune femmes présentent. Je m'enferme dans un cabinet pour souffler un bon coup. Étant donné que personne me voit, j'enlève ma perruque qui démange ma nuque et je pousse un soupir d'aise... Enfin ! j'ai l'impression de respirer !

— C'est scandaleux ! Comment cette mégère peut faire cela à mon mari !

Je me redresse, interdite. On dirait que j'ai des invitées !

Je remets correctement ma perruque et reste silencieuse.

— Ce serpent... Pff, je lui ferai payer ! Elle a volé les associés de mon mari ! se plaint toujours cette friquée.

Je roule des yeux. Pauvre de elle !

J'entends une voix ricaner :

— Ce serpent rêve beaucoup trop, maintenant elle veut s'approprier la mafia Égyptienne !

— Comment ça ?

Oui, comment ça ?

Elle attire de plus en plus ma curiosité. Qu'est-ce que ceserpent a l'intention de faire ?

— Elle a quelques agents dans le marché d'un certain Samuel Hassan. Cette femme veut vraiment conquérir le monde ! Moi je ferai en sorte qu'elle va mordre la poussière, persifle cette voix cassante.

Samuel Hassan... c'est mon père.

Voici une information croustillante ! Une information avec qui je vais faire chanter mon père !

Je décide de sortir du cabinet, ce qui fait sursauter les deux femmes qui sont dans la quarantaine. Je leur souris froidement et lave mes mains, toujours leur regard de biche sur moi.

Bon tant pis.

Je me retourne vers elles et m'exprime :

— Vous savez où on peut trouver le serpent ?

Les deux femmes s'échangent un regard et on dirait qu'elles parlent en silence. Je roule des yeux, déjà agacée.

— Au deuxième étage de l'hôtel...

Je leur fais un clin d'œil avant d'aller en direction de l'ascenseur. Perdons pas trop de temps, je vais m'infiltrer dans sa chambre. Arrivée au deuxième étage, ce n'est pas très difficile à trouver la chambre du serpent car un vigile hyper baraqué se trouve devant une porte.

Déterminée je m'avance à grand pas vers lui et sans qu'il comprenne à sa vie, en deux trois mouvements il se retrouve inconscient au sol.

Je passe au-dessus de lui et grâce à une épingle à cheveux, j'ouvre la porte de cette fameuse chambre. Je ne perds pas une seconde de plus et fais ma petite fouille, mais malheureusement je ne trouve rien de compromettant.

– Fait chier !

Je m'assois contre le bord du lit et tout à coup, un carnet m'attire l'attention. Je le prends et commence à le feuilleter. Je constate rapidement que c'est une sorte de death note. Plusieurs noms y sont marqués et surtout la manière de tuer dont le serpent va procéder. Je tourne une page et ma respiration se coupe.

Non parce que je trouve les noms tel que Ruben, Jayden ou encore cette conne de Jayleen, mais je retrouve le nom de ma mère et mon frère.

Prudencia Hassan.

Sacha Hassan.

Mes mains se mettent à trembler alors qu'une angoisse commence à m'emparer. Maladroite, je fais tomber le carnet entre mes mains et une photo m'attire encore plus ma putain de curiosité.

C'est une blague.

La photo entre mes mains, je vois mon frère, ma mère et moi devant une des pyramides en Égypte.

Je déglutis fortement.

Ce serpent est fou... vraiment !

Pourquoi elle a cette photo avec elle ?

Je n'ai pas assez de temps pour me poser d'autres questions car une personne commence à ouvrir la porte de chambre. Je plis la photo et le cale dans mon soutien gorge. Je cours vivement vers le balcon et ouais... c'est assez haut pour sauter... J'ai plus de chance pour me casser une jambe qu'autre chose.

Inquiète, mon regard ne s'attarde pas sur la piscine et sans trop réfléchir, je monte sur la balustrade avant de plonger dans la piscine. Je remonte à la surface rapidement et sors de l'eau. Un serveur, qui est d'ailleurs le seul témoin, me tend une serviette avec un regard ahuri.

J'arrache la serviette entre ses doigts avant de quitter de cet endroit merdique.

Contrat Entre MafieuxWhere stories live. Discover now