With him

♡ C H A P I T R E. 47 ♡

Comme prévu, Sky me rejoint à la maison aux alentours de 18h30. Peu de temps avant, Dylan m'avait déposé devant ma porte et était parti après un long baiser fiévreux.
Tandis que mon amie coiffe mes cheveux, je scrute dans le miroir les objets posés sur mon bureau. L'enveloppe contenant nos deux billets d'avions à Dylan et moi repose sur le livre qu'il m'a offert tout à l'heure. Je ne peux pas m'empêcher de penser que ces deux choses me ramènent à ma mère. Bien qu'elle ne soit plus là, je suis ravie que Dylan est eu la bonté de m'offrir un si beau cadeau, un moyen de me rallier à ma mère, à mon enfance.

— Je ne me doutais pas que Dylan était si romantique, s'étonne Sky en entendant le déroulement de journée.

Il me semble que je suis la seule à connaître cette parcelle de sa personnalité et, à vrai dire, cette idée me plaît. J'aime à savoir qu'il m'aime assez pour me montrer qu'il n'est pas que quelqu'un de sévère et de renfermé. Il a eu ses moments difficiles, comme celui de cette après-midi quand il a fait une refusé de me parler de cette photo, mais il y a aussi eu les bons moments où nous avons été complices.
Dans le miroir, je jette un coup d'œil en coin à Sky en faisant mine d'être vexée.

— Si, il l'est, et même plus encore que tu ne le penses.

La rousse, tandis qu'elle tresse mes cheveux, laisse un sourire espiègle se former sur son visage. À chaque fois que j'évoque Dylan ou que lui et moi sommes ensemble, j'ai remarqué qu'ils souriaient ainsi et je n'arrive pas à comprendre pourquoi.
C'est pour ça que je demande :

— Quoi ? Pourquoi tu souris comme ça ?

Son sourire ne s'en agrandit que plus ainsi que sa moue satisfaite. Je n'arrive pas à savoir si c'est grâce à la coiffure qu'elle vient de me faire ou au sujet de moi et Dylan.

— C'est parce que je trouve que tu as l'air heureuse avec lui. Vous êtes tellement fusionnelles et complices ! En te rencontrant, je ne pensais pas que tu serais celle qui conquérirait mon ami.

Tout sourire, elle tape ses mains l'une dans l'autre comme si elle venait de remporter une victoire.

— Ça y'est, j'ai réussi ! s'extase ma meilleure amie en lorgnant ma coiffure avec fierté.

Tourmentée par son aveux, je tapote mes doigts sur le bureau. Trouve-t-elle vraiment que nous soyons si proches ? Je ne pensais pas qu'elle penserait ça de lui et moi, et pourtant je suis agréablement surprise et heureuse de cette nouvelle. Il faut croire que je ne suis pas la seule à être certaine de mon amour pour lui. Celui-ci ce fait de plus en plus fort, de plus en plus enivrant. Il s'est transformé en un amour intemporel et infaillible. Il me consume et fait de moi une boule d'amour totalement dédiée à Dylan. Je sais que je lui appartient, et non dans le sens malsain et écoeurant qui ferait de nous un objet sexuel mais plutôt dans le sens que chaque parcelle de mon être, chaque morceau qui comporte mon âme lui appartiennent. Je lui appartiens parce que je le veux et comme je n'appartiendrai jamais à personne d'autre.
D'une certaine manière, on pourrait croire que je suis folle à liée, on me dirait sûrement qu'il n'est pas permis d'aimer ainsi car je finirai par souffrir de cet amour un poil trop passionné : je n'en ai que faire. Mes sentiments, ce que je ressens pour lui n'est pas quelque chose d'éphémère qui n'aboutira à rien, non, c'est bien plus que ça. Nous sommes plus que ça.
C'est pour cette raison que je laisse un sourire bien heureux se fleurir sur mon visage autrefois pâle.
À la recherche du soutien et de l'avis de ma meilleure amie, la seule qui est au courant pour ce que j'ai vécu, je sens mon visage se décolorer.

— Sky, il faut que je te dise, je pense que c'est le bon. Non, en fait, j'en suis certaine : il est vraiment le seul que j'ai jamais aimée ainsi. Je crois que... que je serais prête à tout pour lui, mais j'ai peur de sa réaction lorsqu'il découvrira ce que..., je balbutie d'une voix blanche.