With him

♡ C H A P I T R E. 24 ♡

Dans mon ancienne vie, je ne sortais avec des garçons seulement parce que je pensais devoir prouver à toutes ces personnes que j'avais autant de valeur qu'eux. Que j'étais une fille normal, une fille qui avait le droit de sortir avec un garçon quand ça lui chantait.
Aujourd'hui, je sors avec Dylan car j'en ai envie, et pour la simple et bonne raison qu'il est important pour moi. Plus que n'importe qui dans ce monde beaucoup trop étroit. Je tiens à lui, plus que je ne veux bien lui avouer. Peut-être qu'un jour, je serai en capacité de tout lui dire. Non, c'est totalement impossible. Comment pourrai-je lui avouer mes sentiments alors que je ne suis même pas capable de lui dire ce qu'il c'était passé dans le passé. Je ne pourrai jamais rien lui dire, je ne peux pas. Je gâcherais tout ce que j'ai construit, ainsi que notre relation. Et ensuite, il me regarderait avec pitié et dégoût. Personne ne doit jamais l'apprendre. Personne.
Je secoue la tête pour chasser toutes ces pensées noires. Je ne veux pas gâcher notre rendez-vous, tout ça parce que mes problèmes refont surface.
Dylan a la main posé sur la lanière de son sac à dos, et il semble attendre que je sois prête à l'appocher. Car en effet, je n'ai pas bougé depuis tout à l'heure. Je suis toujours devant la porte d'entrée.

— Tu comptes rester comme ça pendant combien de temps ?ricane-t-il.

Je cligne des yeux et m'approche de lui d'un pas décidé. Sans attendre, il me passe le casque sur la tête, et nous partons sans rien ajouter.
Où peut-il bien vouloir m'emmener ?Un restaurant ?Un cinéma ?Je ne supporte pas de ne pas savoir où nous allons.
En réalité, quelque soit l'endroit où il compte m'emmener, je ne veux qu'être avec lui ; peu importe l'endroit et le moment.
Les cheveux dépassant de mon casque voltigent, menaçant de se placer dans mon champ vision. Mes bras se resserrent autour de sa taille, et mon coeur s'accélère aussi vite que le bruit du moteur.
J'observe chaque petits détails pouvant me permettre de comprendre où nous allons. Comme le fait qu'il est un sac à dos ; pourquoi ?
Quelques minutes s'écoulent ; des minutes interminables, jusqu'à ce que Dylan se gare sur un petit parking totalement vide. Aucune voitures n'y sont garées. Ce qui me surprend en sachant que Sans Francisco est un endroit très fréquenté. Mais ce qui me surprend davantage, c'est qu'il n'y a aucun bâtiment : pas de resto, pas de ciné, rien.
J'enlève le casque en observant les mouvements de Dylan. Sa veste se froisse lorsqu'il enlève à son tour son casque dans un geste souple.
Inconsciemment, je le sonde, en ayant un rythme cardiaque beaucoup trop rapide. Il lève alors son regard dans ma direction, découvrant enfin que je le regarde. Je m'empresse de détourner le regard, les joues rougissantes. Quand je relève à mon tour mes yeux, je remarque qu'il sourie avec un air espiègle.
Pour me donner une contenance, je lui demande :

— On est où ?

Tout en souriant, il me désigne quelque chose derrière moi. Je me retourne lentement, et ma bouche s'ouvre en grand. Oh. Mon. Dieu.
Je me retourne, émerveillée. Les yeux brillants je saute dans les bras de Dylan, le faisant perdre l'équilibre.

— Je suppose que ça te plaît, dit-il dans un clin d'œil.

Je hoche la tête, me retournant pour scruter le magnifique Golden Gate bridge. Le pont est aussi gigantesque qu'on le prétendait, les couleurs chaleureuses sautent aux yeux, et les lampadaires postés sur tous les côtés du pont, illumine la route et les quelques voitures roulant sur celle-ci. Les deux grandes tours me font lever les yeux si haut que mon souffle se coupe. La vue est si belle, je n'ai pas souvenir d'avoir jamais vu quelque chose d'aussi beau. Je n'ai vu ce pont qu'en photos, et si j'y suis allée petite, je n'en ai pas souvenirs.
Dylan me saisit la main, et m'entraîne avec lui. Je le suis de près, tout en regardant en arrière, comme hypnotisée par le pont lumineux. Je n'arrive pas à croire que je ne découvre qu'aujourd'hui cet endroit magnifique. Cela paraît irréel.