With him

♡ C H A P I T R E. 20 ♡

Nous sommes restés dans les bras l'un de l'autre pendant un long moment. Nous n'avons pas parlés, nous nous sommes seulement étreint. C'était tout ce dont nous avions besoin... Le soleil disparait peu à peu, ne laissant qu'une lumière rougeâtre se refléter sur sa peau délicate. Nous sommes à présent adossés contre son lit, ma tête est posé sur son torse; et j'écoute les battements de son coeur. Ses bras entourent mes épaules, et sa bouche se colle si souvent sur ma tempe; me provoquant une exquise sentation de bien-être. Je ne sais pas si nous sommes un couple, ou si nous sommes restés à la case "c'est difficile", et à vrai dire je m'en fiche. Je veux simplement profiter de l'instant présent, profiter de ces minutes passés collée contre lui, profiter de sentir son souffle chaleureux contre mes cheveux longs, ou encore apprécier la douce mélodie que fait son coeur. Je me sens si bien... J'aimerais ne jamais perdre cette sensation de sécurité et d'amour. Il est parvenu à me faire oublier tous mes soucis, jusqu'à la raison pour laquelle j'ai quitté Seattle. Et c'est juste miraculeux !
La main de Dylan se pose délicatement sur ma joue, et il chuchote tendrement à mon oreille :

— Je ne veux pas que tu m'abandonnes. Jamais.

Je tourne mon visage de sorte à voir ses prunelles, et l'inquiétude que j'y décele me fait totalement fondre. Je lui souris gentiment et pose ma main sur la sienne, afin de lui faire comprendre que je doute pouvoir une nouvelle fois l'abandonner.

— Tu souries, Lily, s'écrit-il, son visage s'illumine, comme un enfant devant son cadeau de Noël.

Je hoche la tête. Il m'embrasse lentement mais avec une passion ardente et amoureuse. Nous nous séparons, et une fois debout, prise par un élan de gratitude, je lui saute au cou en enroulant mes jambes autour de sa taille. Il pouffe, et m'enlace à son tour, entourant ma taille de ses deux bras. J'enfouis mon nez dans son cou, et inspire, l'odeur divine qu'il dégage, à pleines narines.

— Venez !On mange !crie sa mère, en bat des escaliers.

Dylan ricane, et je dégage mon visage pour le regarder. Je crois que c'est la première fois, que je le vois aussi souriant avec moi. Il a l'air si... détendue.
Ce qui me gène, c'est de ne pas savoir quoi penser, quoi dire sur nous deux. Oh, et puis zut !J'ai le droit de vivre sans me poser de questions, deux secondes !

— Je pense qu'on va descendre, sinon je sens qu'elle va monter défoncer la porte. Je te jure qu'elle en est capable, m'affirme-t-il, un sourire amusé au lèvre.

Je souris à mon tour, et l'embrasse du bout des lèvres en décrochant mes jambes de sa taille. Ses prunelles se plongent dans les miennes, et je me mords la lèvre avec nervosité. J'ai légèrement peur d'affronter une nouvelle fois sa mère, après tout je ne m'étais jamais vraiment retrouvé dans une situation si... confuse.

— Je t'en prie, arrête de me regarder comme ça. Sinon on ne quittera jamais cette chambre, me supplie-t-il, en fixant ma bouche.

Je m'éloigne de lui, et fonce vers la porte en le laissant planter là, seul. Il me regarde avec incompréhension, tandis que je fuis. Prise par une soudaine panique. C'est vrai quoi, c'est un homme et... Je suis si faible, il lui suffirait de... Mon dieu, comment je pouvais penser une telle chose de lui ?Je suis décidément un monstre.
Je dévale les marchés une à une, et vais à la rencontre de sa mère dans la cuisine. Celle-ci sort une pizza – parsemé de persil – du four.

— Vous avez besoin d'aide pour quelque chose ?je demande, avec timidité.

Elle plisse les yeux en me voyant, comme si elle hésitait à me faire confiance. Elle finit par poser la plaque sur le plan de travail, et reporté son attention sur la pizza.