♡ C H A P I T R E. 7 ♡

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Ce matin mamie m'a sans cesse demandé si j'allais bien en voyant ma tête, sans doute aussi affreuse que quand je m'étais vu dans le miroir. Je lui ai simplement dit un petit "oui" ce qui était faux bien-sûr car j'avais l'impression qu'un troupeau de mammouth venait de me piétiner le crâne. Mais il le fallait bien... Sinon elle allait se douter de quelque chose.

— T'es sûr que ça va, Lily ?me demande Alison pour la vingtième fois.

J'affiche un air blasé et lui lance avec une mine espiègle.

— Tu sais qu'on dirait ma grand-mère ?Tu veux pas me faire un cookie et de la camomille pendant que t'y es ?

Elle fronce les sourcils et me donne une petite tape sur l'épaule qui fait éclater de rire tout le monde.
Scott rigole et déclare à son tour.

— Remarque, ça expliquerait les rides !

Il nous est maintenant impossible d'arrêter de rire tandis que Alison elle, grommelle des mots intelligible en croisant les bras sur sa poitrine.
Sky lui sourit.

— Allez Ali, rigoles un peu !

Mais rien à faire, elle continue de bouder dans son coin.
En arrivant ce matin ils n'ont pas arrêté de me poser des questions en voyant ma tête. Je n'ai fais que nier pendant toute la matinée. Et heureusement pour moi, ils m'ont cru. Dylan n'a toujours pas pointé le bout de son nez et j'imagine que c'est pour le mieux. Avec ce qui c'est passé hier...
Ça n'empêche que je me demande bien où il peut être.
Je lance un regard dans la foule de la cafétéria en cherchant du regard les belles prunelles d'un bleu acier, de Dylan. En vain...
Mais où il est ?De toute façon je m'en fiche. Rien à faire !Mais...
Non un point c'est tout !
Vu que je n'ai pas touché à mon repas et que je ne suis pas trop dans la discution je décide de me lever.

— Bon. Euh... Je vais aller au toilettes et euh... après j'ai cours de Maths.

Ils lèvent tous les yeux vers moi, ce qui me met très mal à l'aise.
Je baisse les yeux tandis qu'ils acquiescent.

— Tu es sûr que ça va ?J'ai l'impression qu'il y a un truc qui cloche depuis quelques jours... me demande Sky.

J'affiche mon sourire faux et lui réponds dans vraiment mentir.

— Mais oui, ne t'inquiètes pas. Je suis simplement fatigué !

Je ne leur laisse pas le temps de me répondre et je sors d'une démarche mal assurée et anxieuse. Je longe les casiers en essayant de me faire le plus discrète possible. Comme d'habitude.
Au bout de quelques minutes à marcher sans savoir vers où, je finis par arriver devant une porte, fermée à clé.
Je regarde derrière moi et sur les côtés afin de m'assurer que personne ne me suit. Mais ils sont tous bien trop occupés à faire les kékés pour impressionner la galerie, ou même entrain de se galocher contre les parois des murs.
Il fut une époque où j'aurais aimé vivre ça.
Je ne m'attarde plus et rentre en fermant délicatement la porte derrière moi. Je me détourne et reste surprise devant cette découverte.
Devant moi se tient une grande salle, magnifique. C'est la bibliothèque.
Évidemment elle est vide. Le sol est poussiéreux comme si personne n'était venu ici depuis des lustres. Les étagères sont couvertes de toiles d'araignées, et les fenêtres complétement fermées.
J'avance peu à peu, laissant derrière moi des traces de pas à cause de la poussière.
C'est vide. Personne n'est là.
Tu m'étonnes, avec la cervelle de moineau qu'ils ont tous pas étonnant que personne ne viennent ici.
Pourtant j'ai tout de même l'impression que quelqu'un est venu ici car il y a d'autres traces de pas qui ne sont pas les miennes.
Qui peut bien être assez intelligent ou curieux pour venir dans cette pièce ?Il doit bien avoir une personne dans ce lycée qui s'intéresse à la littérature comme moi, non ?
J'espère seulement que cette personne ne viendra plus ici car j'aimerais savoir que j'aurai un endroit où me rendre quand j'en aurai besoin.
Je marche lentement en repérant chaques petits détails de cette bibliothèque. Je touche délicatement le bois d'étagères poussiéreuses, et d'autres pas.
Sans doute quelqu'un était déjà passé par là.
Je saisis un livre d'une couleur doré et caresse la couverture du bout des doigts.
"Roméo et Juliette de William Shakespeare".
Cette oeuvre si connue que je connais bien depuis un bon bout de temps.
J'ouvre le livre et relis quelques passages avant de me lasser.
À force de la lire j'ai finis par la détestée. Cette oeuvre me rappelle beaucoup de trop de souvenirs.
Maman aimait me la lire. Elle aimait me raconter la tragique histoire d'amour de Roméo et Juliette. Cet amour quel n'a jamais connue, puisque mon père l'a laissé. Nous a laissé, sans aucunes nouvelles !
Je le hais !Oui, car si il avait été là, maman aurait pu vivre cet amour dont elle rêvait. Ce n'était qu'un abruti !Je ne veux jamais entendre parler de lui.
Je repose le roman et continue de marcher en observant les livres que possède la bibliothèque.
Je m'apprête à prendre un livre quand le parquet grince derrière mois. Je me retourne d'un seul coup et manque de pousser un cri. Sauf qu'une main m'en dissuade.

With himWhere stories live. Discover now