♡ C H A P I T R E. 6 ♡

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— Qu'est-ce que tu fous là ?je demande d'une voix sèche.

Pendant quelques secondes il baisse les yeux et semble "tristounet" de ma réaction en sa présence.

— Je te dépose chez toi ?me propose t-il avec "gentillesse".

Non car venant de lui qui cache sans arrêt ses émotions je ne sais jamais si il est content ou en colère.
J'inspire profondément avant de lui déclarer.

— Écoute Dylan. OK tu m'as "sauvé" pas mal de fois, tu m'as évité de mourir écraser comme une crêpe sur la route, tu m'as aussi évité de m'écraser par terre, ET tu viens juste de m'en empêcher encore une fois. Alors je te remercie, sincèrement. Mais tu n'as aucun droit sur moi, et je n'ai aucuns ordres à recevoir de ta part. OK ?Maintenant si tu permets je préfère prendre un bus et m'en aller au plus vite d'ici avant de ne refaire une connerie. À plus !

Je commence à partir en reprenant ma respiration car je n'ai pas arrêté de parler sans jamais respirer. Je n'ai même pas cherché à voir ou entendre sa réaction. J'en ai marre et je suis crevée avec une migraine d'enfer.
Une fois à quelques mètres du bus je remarque que je porte vraiment la poisse car le seul bus qui était disponible avant 17h vient de me filer entre les doigts. Envolé !
Merde !

— Merde ! C'est pas possible !je m'énerve.

Et c'est là que le son de son moteur retentit à nouveau, un son qui m'est maintenant très familier.
Je me tourne d'un seul coup pour le voir se garer près de moi et enlevant son casque un sourire malicieux au lèvre. Ce sourire dont lui seul connaît le secret, et qui a le dont de me procurer des sensations que je n'arrive pas à décrire. De la colère ?De la tristesse ?Je suppose...

— Tu comptes me suivre encore combien de temps ?

Il hausse les sourcils et me lance.

— Et toi, tu comptes me fuir combien de temps ?

Je lève mon majeur dans sa direction et me retourne pour repartir vers "chez moi". Mais évidemment Dylan n'abandonnera pas si facilement.

— Je ne te traque pas, tu sais !J'essaie simplement de t'aider.

Cette phrase me rappelle de nombreux souvenirs que je m'étais promis d'oublier. Et à cause de lui tout me revient d'un seul coup comme une bombe qui ne va pas tarder à exploser.
Je perds aussitôt mon calme et crie.

— Fous moi la paix, c'est clair ?Je sais pas c'est quoi ton problème avec moi mais continue ton chemin rentre dans ta petite maison qui doit sûrement valoir une fortune. Et fous.moi.la.paix.

Je viens de perdre complétement mon sang froid et toute la patience que je possédais. Mais rien à faire. Tout ce qui compte à présent, c'est que je m'éloigne et rentre à la maison afin de terminer cette journée qui n'en finit pas.

— Lily, je...

Je ne lui laisse même pas le temps de s'expliquer ou de dire où faire encore une chose qui risquera de m'énerver au point de lui envoyer mon poing là où je pense. Je pars en courant sans jamais m'arrêter. Je cours à en perdre haleine. La sensation de mon coeur palpitant et de mon repas du midi se secouant dans mon estomac me procure une agréable envie de vomir dans le fossé à ma droite. Mais si cela pouvait me permettre de m'éloigner de lui alors je le referai sans hésitation.
Une fois que je parviens enfin devant la belle petite maison de mamie, je rentre et claque la porte derrière moi si vite qu'on pourrait croire que quelqu'un me poursuivait. Ce qui est absurde car si il m'avait suivis j'aurais entendu le bruit d'un moteur.
Mamie va s'inquiéter si elle me voit comme ça, il vaudrait mieux que je monte et que je reprenne ma respiration avant de m'étouffer.
Je continue ma course jusqu'à ma chambre, claque à nouveau la porte et tombe d'épuisement. Je me retrouve à genoux, par terre, appuyée contre ma porte en bois massif.
Ma poitrine se soulève si vite que j'ai l'impression que mon coeur va sortir de ma poitrine et s'envoler pour briser la vitre devant moi. Je reprends peu à peu le contrôle de mon corps. De ma respiration saccadée.
La voix de mamie résonne en bas des escaliers.

With himWhere stories live. Discover now