♡︎ C H A P I T R E. 67 ♡︎

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La journée de mardi fut un peu moins longue que celle d'hier. Alison avait insisté pour organiser une soirée pyjama le soir-même afin de "célébrer" notre réconciliation. J'aurai été contente si elle n'avait pas invité Rachel avec qui je ne suis pas vraiment en bons termes comme toujours. D'un autre côté je dois réellement avoir une discussion avec cette fouine avant qu'elle ne parle à Dylan de tout ce qu'elle a entendu.
Je redoute mon rendez-vous de demain et réfléchis sérieusement au fait de ne pas y aller. Sans doutes que si je n'y vais pas la proviseure me convoquera de nouveau et je préfère franchement éviter.
Ce matin, en me réveillant dans les bras de Dylan je n'avais qu'une envie c'était de l'embrasser éperdumment pour oublier toutes ces pensées qui me tourmentaient. Il dormait si paisiblement que je n'ai pas osé le réveiller, je me suis contentée de le regarder et de caresser ses cheveux. Le truc c'est que cette envie de l'embrasser est présente à chaque seconde, que je me trouve loin ou proche de lui, et je suppose que c'est ça aimer : ne plus pouvoir passer une seconde loin de cette personne, vouloir construire un avenir avec, souhaiter de tout son être entendre son rire et le voir sourire. L'amour est loin d'être une chose simple à ressentir et avec lequel vivre, c'est le genre de chose qui vous fait mentir par peur d'être rejetée, qui vous fait ressentir un mélange d'émotions chaque jour, ça nous donne l'impression d'être littéralement dingue. C'est vrai, comment est-ce possible d'aimer à ce point ? Je me le demande à chaque fois que mon regard se pose sur Dylan. Je le sens dans mes tripes, je le ressens dans ces frissons et ce courant qui me parcoure dés qu'il me sourit. Je l'aime à en creuver et peut-être que c'est ça qui risque de me détruire davantage.

— Eh, ça te dit qu'on mange dehors après ?

J'étais tellement dans mes pensées que j'en ai oublié que je suis en cours. Je lève les yeux vers les siens et souris bêtement.

— Bien sûr.

Je continue de le regarder fixement en détaillant sa magnifique bouche que je rêve d'embrasser, là devant toute cette classe, ainsi que ses yeux et son nez droit.

— Quoi ?

— Non rien... Juste...

Et j'ajoute à cette réponse vague un baiser sur ses lèvres entrouvertes. Je le fais durer plus que nécessaire et fais abstraction de sa surprise. Ma main se pose sur sa cuisse tournée vers la mienne et ma bouche se mouve ardemment contre la sienne. Je me retire lentement, tout sourire. C'est comme si le danger ne m'effrayait pas à cet instant, le fait que le prof' aurait pu nous voir m'importe peu. Ses yeux sont toujours fermés et ses sourcils redressés par une délicieuse stupéfaction.

— Désolée, je susurre avec un sourire espiègle, je ne voulais pas te déconcentrer.

Il se racle la gorge et essaie de se ressaisir.

— Waw... euh... Lily, tu peux me déconcentrer quand tu veux, ça ne me gène pas.

Je souris de toutes mes dents en pensant mentalement "tant mieux".

— Tu pourrais... enlever ta main de là où elle est, s'il te plaît.

Il se racle de nouveau la gorge et lorsque je comprends pourquoi il dit ça je me retiens d'éclater de rire. Ma main rejoint ma bouche et tente de garder mon sérieux.

— C'est ça, moque-toi mais tu vas me le payer très cher. Tu joues un peu trop dangereusement, mon coeur.

Je me mords la lèvre et fixe le tableau en face de moi. Je n'ai pas le moindre doute sur le fait qu'il va me le faire payer et j'ai même plutôt hâte d'y être. Il me fait perdre mes moyens le plus clair de son temps et je dois avouer que je prends un malin plaisir à en faire de même.
Le reste du cours passe lentement puisque je me languis de me retrouver seule avec Dylan. En sortant nous ne prenons pas la peine de prévenir nos amis et fonçons à la cafétaria pour récupérer nos repas. Ils se doutent à force que nous avons besoin de moments rien qu'à nous. Peu affamée je me contente de prendre de la salade et un flan au chocolat que j'aime tout particulièrement. Ce dessert me fait réaliser à quel point j'étais mal dans ma peau en début d'année car j'arrivais facilement à m'en passer alors que je pourrais en manger des milliers maintenant.
Dylan et moi nous asseyons sur l'herbe et profitons de l'air agréablement chaud de dehors.

With himWhere stories live. Discover now