♡ C H A P I T R E. 62 ♡

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Je reste abasourdie. Je ne peux pas croire qu'elle vient vraiment de dire ça. Et elle non plus à la tête choquée qu'elle fait en comprenant que Dylan a tout entendu et qu'il se trouve derrière elle.
Alison plaque ses mains contre sa bouche et affiche un regard désolée mais surtout choqué. Mais j'ai l'impression que le monde s'est arrêté et que tout bascule soudainement. Je ne vois plus que le regard horrifié et perdu de mon petit-ami. Il a compris, c'est certain.
Je sais qu'il a compris même si il semble perdu.
Heureusement, les autres dans la salle n'ont pas remarqué ce qu'il vient de se passer ; personne ne semble avoir entendu. Personne à part lui.
Mon dieu, je ne suis pas prête à affronter ça !
Je ressens tellement de choses à la fois que c'en est déstabilisant. De la colère envers Alison qui n'a pas su tenir sa langue, envers moi-même pour de multiples raisons, et de la peur : surtout de la peur.
Personne ne bouge, personne ne parle, personne ne crois à ce qu'il vient de se passer. Depuis le temps que je me cache et que je cache mes secrets, il a vraiment fallu qu'on les découvre lors de son anniversaire. Ça semble si improbable et stupide. Pourtant, je sais parfaitement que tout est de ma faute. Les autres vont sûrement penser la même chose et me détester pour ça.
Si seulement j'avais eu le courage de lui en parler avant...
Je n'ose plus bouger et une forte envie me prend de m'enfuir à toute vitesse. Je n'arrive même pas à soutenir son regard, ni celui de Alison.
Dylan déglutit et semble s'efforcer de garder son calme. Lorsque ses lèvres se mettent à bouger pour parler, je sens mon cœur s'accélérer de plus en plus. La suite risque de tout changer à notre relation et rien ne sera plus jamais pareil.

— Qu'est-ce qu'elle a dit, Lily ?

Le visage d'Alison pivote de moi à Dylan plusieurs fois, et je sais d'avance qu'elle va s'éclipser dans peu de temps.

— Je voulais pas dire ça... Je...

— T'en as assez fait, Alison. Pars maintenant, je déclare sèchement.

Les rôles s'inversent à présent. C'est à mon tour de lui en vouloir à mort.
Elle baisse la tête et s'excuse en passant près de moi.
Nous nous retrouvons seuls, ou du moins c'est l'impression que j'ai malgré toutes les personnes qui continuent de faire la fête autour de nous. Je ne sais pas ce qu'il me prend mais en le voyant faire un pas dans ma direction, je décide de m'enfuir. Je tourne les talons et essaie de me frayer un chemin parmi toutes ces personnes.

— Même pas en rêve ! Si tu crois que je vais te laisser te barrer comme ça.

Il s'empare de ma main et m'entraîne à l'étage où nous pourrons parler plus calmement. Ou pas.
Je tremble déjà rien qu'à l'idée de devoir discuter de ça avec lui. Il va tellement m'en vouloir alors que ce n'est que le sommet de l'iceberg.
Nous entrons dans une pièce vide et quand il allume la lumière, je suppose qu'il s'agit de la chambre d'amis. Lorsqu'il claque la porte et qu'il ne reigne plus que le bruit assourdissant des battements de mon cœur, je n'est plus qu'une envie c'est de me terrer dans un petit trou de souris et ne plus jamais en sortir.
Je croise les bras sur ma poitrine et le regarde faire les cents pas en passant sa main nerveusement dans ses cheveux.

— Putain, Lily, dis-moi que c'est des conneries tout ça. Dis-moi que j'ai mal entendu ce qu'elle a dit !

Je pourrais mentir et le convaincre que c'est faux. Je pourrais. Mais je sais que je ne peux plus lui mentir et qu'il a le droit de connaître une partie de mes secrets.
C'est pour ça que je baisse les yeux sur la moquette et que je ne dis rien. Je n'ose même plus croiser son regard. Il lâche un juron et soupire bruyamment.

— De quel genre de cicatrices elle parlait ? Tu... C'est...

Il ne trouve plus les mots et commence à paniquer de plus en plus.

With himWhere stories live. Discover now