♡ C H A P I T R E. 18 ♡

78 18 35
                                    

Quand le goût familier de l'alcool, glisse le long de ma gorge, un long soupir m'échappe. J'en reviens toujours à ça; dés que je sens une once de douleur, qu'elle soit physique ou moral, je m'en remets à l'alcool. Je bois jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une goutte, et que je sois totalement ivre. Mais, maintenant que je dois retourner en cours, je me demande comment je vais bien pouvoir faire...
Une chose est certaine, je n'arrêterai pas, ni de boire ni de me faire du mal. Juqu'à ce qu'il ne reste plus rien de mon être. Rien !Quitte à ce que j'en meurs, peu importe.
Je balance ma bouteille sur la moquette, en poussant un grognement lorsque je sens le mal de tête me gagner.
Je suis désespérante...
Quelqu'un toque à la porte, me faisant sursauter.

— Lily ?Ecoute, je... Il faut qu'on parle, dit mamie, entre deux sanglots.

Je ne réponds rien, la culpabilité me gagne peu à peu. Je n'aurai jamais dû lui dire une chose pareil... C'était cruellement méchant, et totalement faux !

— Ma chérie, je t'en prie. Si tu savais comme je m'en veux... Je ne voulais pas...-

J'ouvre la porte en un seul bond, manquant de m'écraser sur le sol. En la découvrant en larmes, sur le seuil de la porte, ma vision devient flou. Je comprends alors, qu'elle l'a pris un peu trop à coeur.

— Mamie, je sanglote, puis je l'enlace.

Son odeur de pain d'épice me rassure un peu. Nous fondons en larmes, dans les bras l'une de l'autre. Je n'ose pas prononcer un mot, de peur de dire n'importe quoi. Quand je me rappelle que je viens de boire, je m'écarte en angoissant à l'idée qu'elle sente l'odeur. Quand elle voit que je m'écarte, ses yeux se baissent immédiatement.
Je retourne m'asseoir sur le bord de mon lit, mamie en fait de même.

— Tu sais, je ne voulais pas que... Ce n'était pas mon intention !Je voulais juste... elle bredouille, en pleurant davantage.

Je m'empresse de la secouer gentiment, tandis qu'une larme dévale ma joue.

— Ce n'est pas de ta faute, mamie. Je n'aurais jamais dû te dire une chose pareil, c'était pas vrai !je m'écris, en l'enlaçant.

Elle me serre si fort, que de respirer en devient difficile. Nous restons comme ça, pendant quelques minutes; puis elle finit par me lacher. Mamie me caresse la joue, en essuyant mes joues humides, son regard se pose ensuite sur mon pull tâché de sang. Elle pousse un cri d'horreur et le saisit en levant la manche pour mieux voir mes cicatrices. Tiens, j'avais oublié ça...
Presque aussitôt, je rabas la manche, et crie :

— C'est bon, sors de ma chambre !

Car, si elle avait regardé plus longtemps, elle aurait vu mes anciennes cicatrices. Je me rappelle alors, que même mon legging est déchiré. C'est malin... Je dissimule du mieux que je peux mon état. Et je lui ordonne de sortir ; encore et encore. Pourtant, elle ne m'écoute pas. Son visage se tord en une expression plus que sévère, ensuite elle réclame d'une voix sèche et autoritaire, que je lui connais pas :

— Comment t'es-tu fait ça ?

Je hausse les épaules, puis je baisse les yeux sur le sol. Pas contente du tout, elle me secoue vigoureusement par les épaules.

— Mon dieu, Lily !Réponds à ma question, tout de suite !

Je crie à mon tour, tandis que l'alcool me remonte en pleine tête :

— Oh, ça va !Je suis juste tombée !Pas la peine d'en faire tout un plat.

Elle se met très en colère, dès le moment où je prononce ces paroles.

— Tu te moques de moi, j'espère !Mais dans quel état es-tu ?Bien-sûr que c'est grave, viens avec moi. Immédiatement !m'ordonne-t-elle en remarquant que je n'y mets pas du mien.

With himWhere stories live. Discover now