♡ C H A P I T R E. 42 ♡

53 10 28
                                    

Comment ne pas perdre espoir de retrouver un jour une vie normale, quand tout autour de toi s'écroule à chaque pas que tu fais, à chaque minutes qui passent ?C'est impossible, et dans mon cas c'est même impensable. Une personne faible telle que moi ne pourrait jamais gagner un tel combat.
Je gigote sur le sol, je ne m'étais même pas rendue compte de m'être roulée en boule. Et j'ai ces pensées, ces immondes pensées qui me torturent à l'intérieur, elles écrasent tout autour d'elle, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la noirceur de mon esprit.
Je sanglote quand pour la énième fois des images apparaissent dans mon esprit. Je vois mes agresseurs, encore une fois. J'ai l'impression que leurs mains sont encore sur moi. J'ai envie de vomir. Faite que ça s'arrête !

— Lily ?

Et je l'entends, cette voix grave et douce, cette voix qui a le don de me donner des frissons. Que j'aime l'entendre !Et encore plus maintenant, j'en ai besoin.

— Qu'est-ce que tu fous par terre ?

Sur cette reproche, il passe ses mains sous mes aisselles et me hisse sur le lit à côté de lui. Je fais tout pour lui cacher mon expression d'horreur et enfouis mon visage dans son cou en retenant mes pleurs. Sa main vient caresser ma joue et mes cheveux, descendant jusque ma taille. Je savoure cet instant et me délecte de sa main sur moi. Je reprends subrepticement mon souffle en prenant garde à ne pas dévoiler ma souffrance et ma peur. Peur des souvenirs qui refont encore et encore surface. Ces images, ces voix qui m'assaillent et qui tourne en boucle dans ma tête. Tout ça me torture, je n'en peux plus...

— Ça va ?s'assure Dylan avant de passer ses doigts calleux sur mes lèvres.

— Oui, tout va bien.

Mon petit-ami me serre plus fort contre lui et identifie un roulé boulé magistrale afin que je me retrouve allongée sous lui. Comme à son habitude, le charisme et la beauté qui émane de lui me laisse pantelante. Tous mes sens sont aux aguets, attendant un signe de ce qu'il va se passer par la suite.

— Tu devrais savoir depuis le temps que j'ai appris à savoir quand tu mens.

Sourcils froncés, je lève les yeux vers lui. Est-il si doué qu'il n'y paraît pour cerner les gens ?Et tout particulièrement moi !

— Ah oui, et comment tu sais ça ?

Avec ce sourire en coin aussi exaspérant que séduisant, il me caresse la joue et m'avoue :

— Tu as la fâcheuse tendance à te gratter le bras droit quand tu mens où quand tu es mal à l'aise. Et, étant donné que je t'ai posé cette question très simple, j'en conclus que tu mens.

Comment fait-il ça ?J'ai l'impression que chaque mouvement, chaque geste que je fais, il le remarque.
Impressionnée, je bredouille :

— Quoi, mais, je... ?

Dylan m'adresse un clin d'œil complice et glisse à l'oreille :

— Ne te fatigue pas, je sais que tu ne me confieras pas ce qui te tracasse. Du moins, pas tout de suite.

Voir jamais !Mais laissons ce bel homme espérer, après tout, on ne s'est pas ce que l'avenir nous réserve.
Reconnaissante, je le prends dans mes bras et lui fait faire un roulé boulé encore plus acrobatique que le premier. Il se retrouve sous moi, tandis que passe mes bras sous son dos et que je m'allonge sur lui. Son souffle caresse mon front et sa main vient se caler aux coins de mes reins. Un doux frisson remonte le long de ma colonne vertébrale.
Déjà, je sens tous mes tourments s'envoler pour ne laisser place qu'à la sérénité. Mon cœur se gonfle de bonheur quand il pose ses lèvres douces et rondes sur les miennes. Le monde autour de moi tangue, tant je me sens bien.

With himOù les histoires vivent. Découvrez maintenant