♡ C H A P I T R E. 31 ♡

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Si je pouvais respirer, j'aurai peut-être réagis autrement en le voyant. Mais ce n'est pas la cas, alors je n'ai d'autre moyen que de le regarder avec supplication.
Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, mais je souhaite que cela se règle très vite, car je doute de rester en vie sans oxygène. Ce n'est pas comme si je n'étais toujours pas dans les airs...
Dylan a l'air près à paniquer lui aussi, pourtant il reste calme, il me parle sans que je n'en comprenne un mot.
Je suis les mouvements de sa bouche comme pour mieux comprendre ce qu'il dit. Puis, sa voix me parvient tout d'un coup. Si belle, et si grave, mais pour la situation, plutôt emplit d'inquiétude.

— Lily, tu m'entends ?Tu fais une crise de panique. Lily ?Respire, respire, me commande-t-il.

Je tente de respirer, mais impossible. C'est comme si on avait arraché les poumons et que mon corps s'était vidé de tout son oxygène.

— Suis les mouvements de mes lèvres. Respire en même temps que moi, ok ?

Ses mains autour de mon visage, nous sommes à présent à genoux sur le sol. Il plonge son regard dans le mien et me montre qu'il veut que respire en même temps que lui. Je tente d'inspirer, je fixe sa bouche, et je respire. Il me fallut cinq bonnes minutes avant de ne retrouver une respiration normal.
Je n'arrive pas à croire que je viens de faire une crise de panique, dans un aéroport.
Alison et Sky nous ont rejoint il y a quelques minutes et nous regarde avec appréhension.

— Ça va mieux ?m'interroge Dylan à voix basse.

Je hoche vivement  la tête. Son regard s'est radoucit, mais je suis certaine qu'il n'a qu'une hâte, c'est que je m'écarte pour m'éloigner enfin de lui.
À cette pensée, je repousse ses mains qui tenaient toujours mon visage. Je me redresse doucement et tente avec difficulté de montrer que je vais bien. Je m'avance vers mes amies en souriant. Cela paraît déplacé en sachant que je viens de faire une crise de panique.
Elles ne sourissent pas comme je m'y attendais, au lieu de ça, elles bondissent vers moi et me serrent contre elles.

— Tu veux vraiment me tuer, toi !me reproche Sky.

Je vois dans leurs yeux qu'elles ont eu aussi peur que moi.

— Tu nous as foutu la trouille de notre vie !

Je leur rends leur étreinte et me retire quelques secondes plus tard.
J'entends alors la voix de Scott et de Rachel qui viennent seulement d'arriver.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?Pourquoi vous avez l'air d'avoir vu un fantôme ?

Le brun s'avance vers nous en courant, l'air paniqué. Rachel semble inquiète malgré son visage ne présentant pas une seule lueur de compassion.
Alison s'éloigne aussi vite que Scott s'est approché. Il le remarque car il baisse les yeux de déception. Le pauvre...

— Rien, seulement une petite crise de panique. Je n'ai jamais pris l'avion..., je mens.

Je suis une menteuse pitoyable. Seules Scott, Rachel, et Alison croient à mon excuse. En revanche, Dylan – qui se tient au même endroit que là où je l'ai quitté – me regarde avec froideur. Il sait que je mens.
Et Sky doit se douter que je mens, car elle me lance un regard de reproche.
J'ai l'impression qu'on me reproche d'avoir fait une crise panique !
Une voix féminine annonce que notre avion est prêt, et que les passagers sont priés de monter à l'intérieur.
J'ignore les regards curieux des passants et m'écris pour me donner une contenance :

— On y va ?

Certains acquiescent, d'autres le regardent bizarrement, mais qu'importe. Je me dirige vers l'avion, mon sac à la main.
Je ferme les yeux pendant une seconde, inspirant profondément après expérience dès plus déplaisante. Mon cœur n'a pas ralenti depuis tout à l'heure. Et même si ma crise de panique s'est fini, je ne me sens réellement pas bien.
Nous entrons dans l'avion et nous installons chacun sur notre siège. C'est-à-dire : Sky et Alison à ma droite, moi contre le hublot, Scott à côté de Dylan, et Rachel à côté de Scott.
J'ai dû retenir un fou rire lorsque Dylan s'est empressé de s'asseoir contre le hublot pour ne pas être à côté de la brune.
L'avions démarre quelques minutes plus tard.
Je colle mon front sur la vitre, toisant les nuages blancs, me donnant une envie irrépressible de les caresser du bout des doigts. Le soleil n'est pas encore tout à fait levé étant donné qu'il n'était pas encore neuf heures.
Les quelques oiseaux qui volent dans mon champ de vision, se déplacent en groupe et étaient si petits.
La buée ne tarde pas à faire son apparition sur la vitre. Je passe mon doigt dessus laissant dans son sillage la trace de mes doigts fins.
Je n'avais pas dormi la nuit dernière, ainsi que la nuit d'avant, et encore d'avant. Je ne pense pas que dormir dans cette avion serait une bonne idée, malgré la fatigue qui me fait presque fermer les yeux.
Il ne manquerait plus que je cauchemarde dans un avion remplis d'au moins cent personnes.
Je décide d'écouter de la musique afin de rester éveillée. Le son à fond, je garde mon regard rivé sur la brume entourant l'avion, la tête posé contre la vitre.
11 heures sans dormir : ce voyage risque d'être long.

With himWhere stories live. Discover now