♡ C H A P I T R E. 21 ♡

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Il a dit... Oh, mon dieu, il vient de dire qu'il m'aimer.
Dès que ses lèvres ont rencontrés les miennes, toute pensée logique et réfléchi m'a quitté. Ces mots repassent en boucle dans ma tête, et je me demande en même temps si j'ai rêvé, ou si simplement il m'a menti. Ce pourrait-il qu'il m'est menti, dans le seule but de m'acheter ?Ou bien m'aime-t-il vraiment ?
Nos bouches de séparent avec réticence, et il observe ma réaction, attendant sûrement une réponse de ma part. Mais, je ne suis pas prête... Je ne peux pas. C'est beaucoup trop tôt !
Si j'avais su qu'un simple regard échangeait avec lui, m'aurait fait tomber amoureuse, je me serais abstenue. À présent, je ne parviens pas à me détourner de ce lac gris que forme ses yeux, je m'y perds tandis que mon coeur s'embrase.
Deux solutions s'offrent à moi, la première : je lui demande de s'en aller, en lui disant que je ne l'aime pas – mensonge pur est simple – et la deuxième, je le laisse rester ici, mais je prends le risque de devoir lui expliquer pourquoi j'ai bu toutes ces bouteilles, enfin rien ne m'empêche de lui mentir. Si je choisi la première, il souffrira et moi encore plus, je ne suis même pas certaine de vouloir la tenter ; et la deuxième je pourrais sans doute oublier grâce à lui, je pourrais en quelques sortes, revivre.
Mais, je devrais tout de même trouver une excuse pour l'alcool, et pour toutes ses autres questions.

— Tu comptes me regarder comme ça pendant combien de temps ?

Je rougis instinctivement, et je me lève du lit pour aller vers la fenêtre.

— Et toi ?je renchéris, en croisant les bras sur ma poitrine.

Le défi que je lis dans son regard, ne fais qu'abreuver le mien. Le petit sourire qui se forme sur son visage me pousse à détourner les yeux. Enfin, je les reporte sur lui aussitôt ces mots prononcés.

— Et pourquoi je devrais cesser de te regarder ?m'interroge-t-il, en sachant pertinemment la raison.

— P-parce que... Argh, tu sais très bien pourquoi !je bredouille, sans savoir si c'est l'alcool ou bien la gêne.

Dylan pose sa main sur son menton, allongée sur le côté, vers moi.

— Tu es mignonne quand tu t'énerves, ajoute-t-il, sans gêne.

Je le dévisage en sentant mon visage devenir plus rouge qu'il n'est possible. Mes yeux s'ouvrent en grand, et je me frotte le bras comme je le fais si souvent quand je suis anxieuse. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je le suis à cet instant. C'est vrai quoi, c'est exactement ce qu'il veut ; me déstabiliser !
J'affiche une expression dès plus décontractée, et je hausse les épaules nonchalamment. Mon attitude ne fait qu'augmenter son sourire malicieux, qui devient éclatant. Ce sourire que je n'ai vu qu'une seule fois, le soir où nous sommes allé au cinéma et qu'il m'a dit que j'étais parfaite. C'était faux... Je n'est rien de parfaite, loin de là. Je frotte mon bras, mutilé il y a quelques jours de cela. Lorsque j'avais frotté mes bras et mes jambes avec des cailloux saillants, j'étais rentré en sang, j'avais du nettoyer toutes les plaies et les bandés légèrement. Aujourd'hui, il n'en reste plus que des croûtes grossières, et des cicatrices qui elles, dataient de quelques mois. C'est pour cette raison, que je porte si souvent des vêtements large, sans laisser un bout de peau paraître. Mais aussi, car j'ai honte de mon corps, il me dégoûte autant que moi. Ce foutu corps les a poussé à... Je vais vomir.

— Tout va bien ?s'inquiète Dylan, plus sérieusement.

Je hausse les épaules pour la seconde fois, et m'assois par terre en fixant le plafond. Si jamais il découvre que... Avant que je ne puisse terminer cette pensée, je ressois un de mes coussins en pleine tête, mettant fin à ma nonchalance. Je m'énerve en lui lançant un regard noir, voyant qu'il ne cache pas son hilarité, je m'écris :

With himWhere stories live. Discover now