♡ C H A P I T R E. 13 ♡

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Je pousse des cris stridents. Des cris emplient de souffrance et de terreur. Je crie si fort que je finis par manquer d'air. Je n'ai jamais souffert autant pendant l'un de ces cauchemars. Je veux mourir tant la souffrance que j'éprouve me déchire la poitrine.
Je pleure en poussant des cris de détresses. Je n'en peux plus... Je veux que ça cesse !
Je sanglote et me cache dans mes bras en me balancant d'avant en arrière, à un rythme régulier. Mon visage se plie de douleur et mes yeux se voilent définitivement.
Tout à l'heure, j'avais finalement décidé de dormir un peu, en vain. À peine cinq minutes après m'être assoupis, mes cauchemars ont repris. Tout à ressurgit, et je sais maintenant que tout est finie. Je n'y arriverai jamais. Je me mets en boule en me camouflant sous mes bras maigrent me signifiant que je ne mange plus. Je n'ai plus goût à la vie. Je n'ai plus de plaisir à éprouver aux petites choses qui -à l'époque- m'étaient indispensable. Si seulement je n'y étais pas allée. Si seulement j'étais rester à cette putain de fête !
Il n'est que une heure du matin et je ne parviens pas à trouver le sommeil ni à trouver la force de bouger. Je ne veux qu'une seule chose. C'est que tout ça se termine !Je veux que ça cesse... Je ferai n'importe quoi pour. Même si je devais mettre fin à ma vie. Pourtant, je ne peux pas abandonner mamie. Elle avait été si dévasté par la mort de maman... Papy était décédé seulement quelques années après ma naissance, je n'avais -par conséquent- aucun souvenir de lui. Aucun.
Mamie ne le supporterait pas. Mais pendant combien de temps encore devrai-je souffrir ?Je n'ai plus envie de me battre. Maman aurait été si déçu... De voir sa fille dans un tel état. C'est juste pitoyable !
Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour pouvoir retourner à cette soirée... Pour pouvoir changer la seule chose qui a déclenché ce moment ignoble. Ce jour que jamais je n'oublierai. Ce jour qui a tout changé. Jusqu'à la moindre parcelle de ma petite vie, qui parraissait si... ordinaire.
Un jour viendra, ou je me libérerai de se fardeau...

 

Après m'être réveillée en sueur et en hurlant, j'ai décidé d'aller courir comme je m'y étais habitué. J'arppentais les belles rues de San Fransisco, les écouteurs dans les oreilles, et les cheveux au vent. J'aurais pu me sentir bien si je n'avais pas quelques minutes plus tôt, fait un de ces cauchemars qui me brisaient au plus haut point.
J'en ai assez de souffrir. Pourtant, je n'ai pas vraiment le choix.
Je ne peux me résoudre à faire souffrir mamie. Ou même mes amies. Je me suis attachée à elles autant qu'elles à moi. Nous sommes devenus des amies.
J'engloutis mon dernier pancake sans grande peine et monte chercher mes affaires dans ma chambre.

Cette nuit, mamie ne m'a entendu, ni crier, ni sortir par la fenêtre pour aller courir dans les rues. Heureusement...
Avant de partir je cours dans la salle de bain afin d'observer mon reflet dans le miroir. Je sursaute aussitôt et plaque mes deux mains sur ma bouche. Mon état s'empire peu à peu. Je ressemble à un zombie comme aurait dit Dylan. Mes yeux sont noircis par des cernes qui virent au bleu, ils sont rougis et bouffis par toutes les larmes que j'ai versé cette nuit. Ce mélange de couleurs sur mon visage blafard m'affole. Je m'empresse de chercher quelque chose pour couvrir mon visage. Un fond de teint, de la peinture, n'importe quoi !En vain... Mamie ne se maquille pas et moi, et bien j'ai tout jeté à la première occasion, il y a quelques mois.
Je sanglote mais abandonne finalement l'idée de me camoufler en voyant qu'il n'y a pas d'autre issue. Je vais encore me prendre des remarques de Dylan et des questions de mes amis. Comment expliquer ça ?Si je leurs sors encore l'excuse de "j'ai juste mal dormi vous en faite pas pour moi !" ils vont vraiment finir par douter. Mais, que dire d'autre ?Je ne vais pas non plus sortir un truc du genre "hello, ça fait des mois que je fais des insomnies à cause de mes cauchemars et qu'au lieu de dormir je vais courir dans le froid, dehors. Sinon ça va vous ?" Non. Vraiment pas...
Je me résigne à trouver une excuse différente et quitte la maison en saluant mamie. Je me dirige vers l'arrêt de bus en me préparant mentalement à répondre à la même question que me pose Alison chaque matin.

With himWhere stories live. Discover now