♡ C H A P I T R E. 17 ♡

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Bientôt, trois mois. Trois mois. Que je passe mes journées, mes nuits, à la maison. Je ne suis pas retournée en cours, pas une seule fois. Ma vie a pris un tourment horrible, plus rien n'a de sens. Je me sens affreusement vide. C'est le mot... Je n'ai pas revu une seule fois, pas une seule, Dylan; depuis notre dispute. Il me manque, beaucoup. Son doux regard, son étreinte, son sourire, tout me manque...
Pourtant, je n'ai pas sombré, du moins pas totalement. Et devinez ce qui m'a permis de tenir pendant ces trois mois : l'alcool. Oui, toutes les bouteilles de vodka que j'avais acheté ce jour là, sont parties. Toutes ces bouteilles en verre, vides, ont fini entassés en dessous de mon lit.
L'alcool m'a apporté d'innombrables choses ; comme le fait que j'ai pu dormir, j'ai pu dormir sans être envahi par des cauchemards, je n'avais plus besoin de rester éveillé, car j'étais totalement bourrée.
Mamie n'a jamais rien remarqué, elle ne pouvait pas, puisque je suis restée enfermée dans ma chambre durant c'est trois mois. Je passais mes journées dans ma grotte, et n'en sortait qu'en cas de grande nécessité, c'est-à-dire; seulement pour aller au toilettes, ou me laver. Je refusais de manger en bas, et même quand Mamie m'ammenait mon assiette, je n'en mangeait pas la moitié.
C'est à cause de ça, que je suis devenue si maigre, voir anorexique. Je dois faire peur à voir !
Je n'ai pas non plus revu mes amis, pas même pour les devoirs. Je refusais catégoriquement de voir des personnes. J'avais parlé par message avec Sky et Alison, et même Scott m'avait envoyé un texto pour savoir comment j'allais. Dylan m'avait aussi envoyé des messages. Des centaines. Il était venue chaques jours toquer à la porte d'en bas, en ayant toujours espoir que je lui ouvre. Mamie connaissait mon avis, et elle ne l'a jamais laissé entrer. Jamais. Tandis que moi, je me suis contentais de le regarder par la fenêtre. Pas une fois, son regard n'a croisé le mien; je crois qu'il savait que je l'observais, pourtant il n'a rien fait.
Il venait chaques soirs, aux alentours de dix huit heure. Et à chaques fois, j'écoutais le bruit de sa moto qui s'éloignait un peu plus, en m'enfilant une nouvelle bouteille de vodka.
J'avais fini par m'habituer à cette routine.
Aujourd'hui, le 1er février 2021, j'ai beau tenir le coup, je n'ai jamais été autant désespéré de ma vie. Et mon corps en porte désormais des cicatrices immondes. Car au file ses jours, des semaines, j'étais si désespérée que j'ai finis par me briser physiquement. Je me suis littéralement, massacrée moi même. Et ce n'est vraiment pas beau à voir; c'est ce que je me dis chaques fois que je me positionne devant le miroir de ma chambre. Je suis un être horrible. Autant pourri de l'intérieur que de l'extèrieur. Je ne pouvais mettre fin à mes jours, je n'avais le droit. Et puis, me mutiler et boire était bien plus pratique.
Mes bras sont maculés de cicatrises, ainsi que mes cuisses et mes poignées. Je ressemble à un véritable zombi, digne d'un film de sciensce-fiction.
Depuis le début de ces 93 jours, pas une seule seconde n'est passée, sans que la présence de mes amis et de Dylan, ne me manque. Même la haine de Rachel me manque. Je suis désespérante...

— Bon, cette fois, c'en est trop. J'en ai marre, crie ma grand-mère en découvrant pour la énième fois une assiette vide, sur ma table de chevet.

Je ne réagis pas, même quand elle pose violemment l'assiette sur mon bureau. Ce qui ne fait que l'agacer davantage.

— Tu comptes parler un jour ?Ou tu vas rester cloitrée dans cette putain chambre.

Je ne suis même pas étonnée de l'entendre jurer. Il faut croire que je suis invivable... Je ne prononce pas un mot, au contraire, je m'enfonce un peu plus dans le lit, jusqu'à sentir le sommier du lit.

— Lily... Dis quelque chose, je t'en prie, me supplie-t-elle avec désespoir, puis en voyant que je ne parle tojours pas, elle crie de nouveau.

Je ne réagis pas, alors que je devrais le faire. Je devrais lui dire que je ne vais pas bien, que je me sens mal et vide. Elle me comprendrait, après tout c'est ma grand-mère. Non !Je ne peux pas...

With himWhere stories live. Discover now