♡ C H A P I T R E. 5 ♡

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Je suis si contrariée que j'ai une envie folle de fracasser la tête de n'importe qui sur le trottoir rien que pour me défouler. Jamais quelqu'un ne m'avait mise autant en colère et pourtant, j'ai l'impression que Dylan a fait ça toute sa vie et qu'il est décidé à faire de ma vie un enfer.
Ma main s'est renfermée sur mon sac et je le serre plus fort que nécessaire. Je n'arrive pas à me calmer, par conséquent, tout ce que je touche risque d'être sauvagement abîmé par mes mains.
La seule chose qui me réconforte, c'est de me dire qu'au moins, je ne suis pas une coquille vide qui ne ressent aucune émotion, non, parce que j'en ressens une pour l'instant, et c'est la fureur. C'est bien une émotion négative et toxique, une émotion qui me consume et qui me rend plus dangereuse que jamais. Elle seule arrive pourtant à me faire me sentir vivante. La colère.
Quand comme moi, on ne ressent rien à part ça, on commence à se demander si on ne devrait pas commencer à faire de la méditation pour calmer ses pulsions meurtrières. Même si je dois avouer que Dylan est le seul qui m'est donné envie d'étrangler quelqu'un depuis longtemps.
Le contact masculin ne me réussit vraiment plus. Il a suffit qu'il pose ses doigts autour de mon poignet pour que je me mette dans tous mes états et que de nombreux souvenirs s'emparent de moi.
Je souffre tellement...
Je veux oublier mais cela semble impossible. Je suis perdue, tout est perdu pour moi.
J'entre dans la maison après avoir finit le trajet du bus jusqu'ici.

— Je suis rentrée grand-mère ! j'annonce en claquant la porte.

Je n'ai pas le temps de prononcer un autre mot que celle-ci arrive en s'écriant.

Excuse-moi ? Comment viens-tu de m'appeler ?

Je sursaute et fronce les sourcils, sans comprendre où elle veut en venir.

— Euh... grand-mère ?

Elle me saute dessus en poussant un cri de guerre, armée d'un rouleau pâtissier. J'ouvre grand les yeux et pars en courant tandis qu'elle me poursuit dans toute la maison.

— Mamie ! Je t'en supplie arrête, je la supplie en riant malgré tout.

Grand-mère ? Non mais tu te moques de moi ? Tu vas voir ce qu'elle va te faire la mère-grand, me menace t-elle à nouveau.

Je continue ma course puis remarque qu'elle s'est arrêtée un peu plus loin derrière moi, la respiration saccadée.

Pfiou... la course ne me réussit pas.

Je ris et m'avance doucement vers elle comme le ferait une personne effrayée devant un animal agressif.
Elle plisse les yeux et se met dans une position digne d'un gorille.

— Mamie, pose ce rouleau de pâtisserie pour la sécurité de tous ! je lui ordonne, essayant tant bien que mal de ne pas rire et de jouer le jeu.

Elle reste pourtant dans la même position et pointe son rouleau vers moi d'un mouvement faussement agressif.

— Retire la manière dont tu m'as appelé tout à l'heure et je te laisserai peut-être la vie sauve.

Je fais mine de réfléchir ce qui provoque une réaction chez ma grand-mère qui pointe de nouveau son arme sur moi.

— Ok, ok ! Je retire ce que j'ai dit ! Tu es une mamie belle et jeune, je ne t'appellerai plus grand-mère, c'est promis ! je promets tout en plaçant ma main sur mon cœur solennellement.

Elle sourit d'une manière assez diabolique et savoure les prochains mots qu'elle s'apprête à prononcer.

— Je préfère. C'est dommage j'avais fait des cookies mais je ne vais pas pouvoir t'en donner après ce que tu as dit

Avant même que je ne proteste, elle part en courant et me fait penser que les rôles ont été échangé et que c'est moi qui me retrouve à la poursuivre.

With himWhere stories live. Discover now