♡︎ C H A P I T R E. 50 ♡

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— Lily ? Si tu ne te réveilles pas tout de suite je crois que le coussin sera bon pour le lavage, fait-une voix à ma gauche.

J'ouvre les yeux en faisant la grimace. Que veut-il dire par... Je comprends enfin quand un liquide visqueux se fait sentir contre ma bouche et ma joue. Il fallait évidemment que je me ridiculise en bavant. Mais, quelle andouille !
Dylan est allongé sur le côté près de moi, sa tête maintenue par sa main.
D'un rapide mouvement, j'essuie les restes de bave sur mon visage.

— Qu'est-ce qui se passe, Dylan ? Je suis fatiguée, j'ai pas vraiment envie de rire.

Il sourit devant ma mine renfrognée. Je ne perçois que de la douceur sur son visage harmonieux alors que le mien doit être crispé et ne représente sûrement pas ce que je ressens à cet instant. Il doit exprimer de la fatigue et de l'agacement alors qu'au fond, je suis ravie de le retrouver près de moi.
Mes mains sont accrochées aux draps et je cache mon visage au creux du coussin.

— Lily, il est déjà quinze heure et j'ai préparé le repas. Tu as à peine mangée depuis hier soir, m'informe-t-il avec un air sévère.

Immédiatement, je me redresse. Mon regard se pose sur l'horloge entreposée sur le mur d'en face. Je me rends donc compte qu'il ne ment pas et que j'ai beaucoup plus dormi que je ne le pensais.
Lorsque mon ventre se met à produire des sons étranges et que l'odeur de viande vient vriller tous mes sens, je ne perds pas une minute et me retrouve à table, fourchette en main.
Dylan me rejoint en riant, le regard pétillant de malice lorsque je gémis de satisfaction en avalant une bouchée de steak.

— Je crois que j'ai bien fait de tout préparer en double.

Un peu plus énergique qu'il y a quelques secondes, je lui souris.

— Tu es le meilleur, merci.

Pendant un temps que je n'arrive pas à décrire, nous nous concidérons avec une sorte d'hésitation mais aussi de contemplation. C'est lui qui se approche son visage du bien et qui dévore mes lèvres pleines de sauce tomate. J'en perds ma fourchette qui soutenait mes spaghettis. Mes mains viennent tirer légèrement sur ses cheveux pendant que les siennes caressent ma gorge.
Quand il se retire - c'est-à-dire avant que la situation ne dérape vraiment -, je reste pantelante, la bouche légèrement entrebâillée.
La pièce est plongé dans un silence timide tout comme le sourire que j'affiche quelques secondes plus tard.

— Hum... C'est vraiment très bon. Où as-tu appris à cuisiner comme ça ?

Si il a compris que j'essaie de détourner son attention de ce baiser passionné que nous venons d'échanger, il n'en laisse rien paraitre et répond simplement à ma question.

— Avec ma mère. Disons que la cuisine est un passe-temps, ou du moins quelque chose que j'aime faire pour les autres.

— Je vois ça. Et quand est-ce que tu comptes me montrer tes dessins ; ton talent ?

Je me rappelle très bien de ce jour où j'ai découvert le dessin qui me représentait, j'ai su par la simple façon dont il me voyait que c'était vraiment le bon.
Mais aujourd'hui, j'ai réellement envie que lui il me montre ses dessins, son art.

— Tout de suite, si ça peut te faire plaisir.

Il quitte la pièce en appréhendant ma réaction et revient avec un carnet d'où s'échappe un grand nombre de feuilles écorchées. Je ne sais pas comment ce cahier peut contenir autant de papier vu la petite taille qu'il doit faire à l'origine et celle qu'il fait actuellement.
Le brun me tend son carnet puis passe nerveusement sa main dans ses cheveux.
Je l'ouvre sans hésiter et détaille chaque dessin qui me tombe sous la main.
Mon coeur s'accélère tant la passion et la profondeur qui émane de ses dessins sont fortes.

With himWhere stories live. Discover now