♡ C H A P I T R E. 52 ♡

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Quand je dis que nous sommes prêts, je veux dire que je pense être prête pour le faire, mais pas pour les conséquences. Par exemple, le souvenir de mes cicatrices me revient et je ne peux pas nier que c'est un gros problème pour l'un comme l'autre. Ça l'est pour ma part car ces cicatrices sont une marque de mon passé, et ça l'est pour lui car je ne pense pas que cela passera inaperçu aux yeux de Dylan.
Ce que je m'apprête à faire et sans doute stupide tout comme ce que je m'apprête à lui dire, mais je n'ai pas le choix si je veux un jour connaître la sensation d'être totalement unie à Dylan.
Depuis quelques minutes, il m'embrasse avec volupté et parcoure mon corps de caresse. Sa main s'est glissée sous mon tee-shirt et parcoure mon ventre et ma poitrine sans que je ne l'en empêche.

— Il faut que te dise quelque chose avant de...

Il rit en constatant que je n'achève pas ma phrase, bien trop prise par nos ébats.

— Je t'écoute, fait-il avant d'embrasser de nouveau mon cou.

Je sens son nez contre ma peau et puisque ses yeux ne sont pas en face des miens, j'en profite pour grimacer un bon coup avant de lui dire :

— Il faut que tu me promettes quelque chose, Dylan.

Tout ce que tu veux.

J'aurais sûrement sourie à sa réponse s'il ne s'agissait pas de quelque chose d'aussi sérieux et terrifiant pour moi.

— Je... Non, laisse-tomber, c'est complètement stupide.

Il s'écarte en sentant ma frustration et mon corps légèrement tremblant. Nos regards s'ancrent enfin l'un à l'autre lorsqu'il se place au-dessus de moi avec des sourcils crispés.
Il faut dire que je gâche toujours les meilleurs moments.

— Dis-moi, Lily.

Oh, je vais simplement te demander de ne pas poser les yeux sur moi pendant qu'on couche ensemble : rien de plus normal.
Je grimace, gênée de devoir lui demander quelque chose d'aussi étrange.

— Ne me regarde pas, ne... ne me regarde pas quand on...

Comme si un voile se levait, il ouvre grand les yeux et je vois dans son regard qu'il a compris, ou du moins qu'il pense avoir compris la raison de ma réticence et de mon angoisse.

— Tu es magnifique, Lily, tu ne devrais pas avoir peur de ça. Mais, si c'est ce que tu veux, je fermerai les yeux quand il le faudra.

Je lui saute dans les bras, le cœur battant, et le faisant basculer sur le matelas moelleux.

— Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime... fais-je en embrassant chaque parcelle de son visage de multitudes de baisers.

Je l'entends rire, d'un rire doux et grave qui réchauffe mon petit corps d'une agréable sensation.

— Je t'aime aussi.

Ce moment est de loin l'un des plus beaux que nous ayons vécu ensemble, et je garde l'image de l'expression de son visage dans ma tête. Je mémorise ce moment où toutes mes craintes se sont envolés et où je n'ai jamais autant eu envie d'embrasser Dylan.
Car à cet instant où mon cœur souhaite sortir de ma cage thoracique, à ce moment où je ne veux que l'embrasser jusqu'à ne plus pouvoir, j'ai réalisé une nouvelle fois quelle merveilleuse personne il était.

— Bon, c'est pas tout, mais j'ai faim...

Encore ? je m'écris m'attirant son regard faussement outré.

— Ouais, encore ! Allez, viens, il reste des pâtes à la bolo' qui n'attendent que nous.

Je décide donc de le suivre, riant jusque dans la cuisine où nous nous attablons après qu'il est sorti le petit tupperware et l'est mis dans le micro-onde.
Nous nous observons, les yeux pétillants de joie et je m'humecte les lèvres.
La température grimpe dans la pièce sans que je ne sache pourquoi ni comment.
Je ne crois pas qu'au court de ma vie j'ai autant eu envie de quelque chose. En l'observant de l'autre côté de la table, je sais une nouvelle fois qu'il est la plus belle et la meilleure chose qui me soit jamais arrivé au cours de ma vie. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai l'impression qu'il y a un espoir et que maintenant tout est possible. C'est comme si mon cœur déchiré se reconstruisait petit à petit.
Tout mon corps s'éveille sous le regard brillant de Dylan. Nous nous contemplons, le cœur battant.
Je n'ai pas besoin d'être contre son torse pour sentir son cœur battre la chamade, je sais que quoi qu'il advienne ; nos cœurs sont comme liés et grâce à un lien pur et empli de désir et d'amour.
Rien ne pourrait nuire à ça, j'en suis sûre.
J'entends le micro-onde sonner à nous en briser les tympans, et pourtant je ne bouge pas. Nous ne bougeons pas.
La sonnerie s'arrête et malgré l'odeur alléchante qui se propage dans la cuisine, nous restons ainsi à nous regarder.
Je vois ses muscles de tendre, ses points sont contractés sur la table, comme si il essayait de se retenir de faire quelque chose. Je me surprend à vouloir de toutes mes forces qu'il fasse ce à quoi il pense.
Je suis prête.
Maintenant que je suis rassurée et que je me sens assez forte, qu'est-ce qui nous en empêche ? Plus aucun obstacle ne se dresse sur notre chemin maintenant.
J'ouvre la bouche pour parler mais me stoppe immédiatement en voyant ses yeux se mettre à détailler ma bouche avec avidité. Quelle douce vision que de voir sa bouche s'entrouvrir et me laisser tout le loisir d'observer ses lèvres charnues et plus que séduisantes.
La tension grimpe encore d'un échelon et je halète presque à présent.
J'ai l'impression qu'il suffirait d'un mouvement, d'un soupir un peu trop bruyant pour que l'on perde le contrôle. La chaleur qui se propage dans mon corps et enflamme des endroits jusqu'ici inconnus, me donne envie de me jeter sur lui et de l'embrasser.
Et c'est ce que nous finissons par faire. Au moment où je soupire discrètement et où un son graveleux monte à sa gorge, nous nous jetons éperdument sur les lèvres de l'autre. Le monde se met bientôt à tourner dans une danse sensuel et passionnée comme nos lèvres qui s'agitent passionnément l'une contre l'autre. Tout ce qui se trouvait sur la table a fini par terre car nous n'avons pas pris la peine de faire le tour de la petite table.
Ses mains viennent se glisser sous mon tee-shirt et parcoure chaque parcelle en feu de mon corps. Sa paume de main encercle mon sein droit et le caresse doucement tandis que ses lèvres elles se font plus rapides, plus ardentes.
J'embrasse son cou et mordille sa peau, sentant sa poitrine gronder sous mes baisers.
Nos corps sont parcourus de frissons et nos lèvres ne se quittent plus. Je me sens si bien à cet instant mais surtout si désireuse de finir la nuit dans une autre pièce beaucoup plus confortable que la cuisine.
À présent, mes jambes sont accrochées à son bassin et mes bras placés autour de son cou. Les mains de Dylan, quant à elles sont posés sur mes fesses et restent où elle sont durant un long moment.
J'ai l'impression qu'il n'y a plus rien autour de nous et que nous ne venons pas juste de rentrer d'une soirée pitoyable.
Plus rien n'a d'importance, plus rien à part nous deux. À part nos deux corps qui hurlent pour ne faire qu'un. C'est ça, notre désir est comme un hurlement sourd qui ordonne à nos corps de s'unir et de ne plus se détacher l'un de l'autre. J'en oublie tous mes soucis quels qu'ils soient.
Bientôt, mon dos se retrouve brutalement plaqué contre la porte de notre chambre, et je ne fais même pas attention à la légère pression de ma colonne vertébrale sous le poids de notre amour, au contraire, je resserre la pression de mes lèvres sur les siennes. Nos baisers se font langoureux et enivrants ; je n'aurai jamais la force de m'en détacher à moins d'être assommée. Et encore, je ne suis même pas sûre que cela nous sépare. J'ai l'impression que le lien entre nous est indestructible, que rien ne peut lui nuire tant il est puissant.
Je défais peu à peu la fermeture éclair de sa veste, tandis qu'il retire mon sweat. Nos lèvres se retrouvent une nouvelle fois puis Dylan parcoure mon cou de baisers humides qui laissent dans leur sillage un petit picotement passionné.
Nos corps se pressent dans le besoin de ne faire enfin plus qu'un. Tous nos soucis sont balayés d'un simple touché, et toute sensation d'anxiété a été désertée par la passion qui nous anime à présent.
Quand je plonge dans sur son visage et que j'embrasse d'abord très lentement la partie proche de son oreille, puis ses pommettes, et enfin son menton et le coin de ses lèvres, il gronde légèrement.

With himTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon