Chapitre 2

348 32 31
                                    

                  A première vue le château était immense et plein de recoins. Oui, car s'était bien dans un château qu'elle s'était retrouvée...

Après peut-être une heure de sanglots, elle se releva doucement et se dirigea vers la fenêtre pour l'ouvrir. Elle dût monter sur le grand bureau en chêne juste en dessous de celle-ci pour pouvoir l'atteindre et l'ouvrir.

Aussitôt, un vent tiède fit s'envoler ses cheveux et sécher ses grosses larmes. Elle passa la tête par la fenêtre avec comme idée de partir par là, mais au moins trente mètres de haut séparaient sa fenêtre du sol plein d'herbes et de roses qui bordaient le bâtiment. Elle aurait encore voulu pleurer, mais elle n'y arrivait plus.

Néanmoins, elle ne se découragea pas. Il ne lui restait plus qu'une solution: elle devait passer par l'intérieur du château. Sans réfléchir, elle ouvrit doucement la porte et regarda à gauche et à droite.

R.A.S!

La bonne nouvelle était qu'elle n'était apparemment pas en prison ni retenue dans sa chambre puisque personne ne la surveillait et la porte n'était pas fermée à clef.

Chaque escalier qu'elle rencontrait, Émie le prenait sans se poser de questions, mais arrivée au dixième escaliers descendus, elle commençait à s'inquiéter quand soudain, elle aperçut une vielle femme de ménage. La femme dévisagea Émie et reprit son activité.

« Peut-être qu'elle saura où est la sortie? »

- Bonjour? Lança Émie timidement.

La femme la regarda en levant les yeux sans décrocher le regard du bout de son ballet. Elle avait l'air déprimé, blasée de tout et antipathique...

- Bonjour, répondit-elle avec lenteur, se demandant, à première vue, pourquoi la jeune fille lui parlait.

- Vous savez où-est la sortie de ce château?

- Continues de descendre. Tu n'es qu'au cinquième étage.

- Merci madame.

Elle continua donc de descendre en comptant les étages qui défilaient sous ses yeux.

« Si ça se trouve je vais finir comme elle... Condamnée à faire le ménage toute ma vie!? »

Elle eut une vision d'elle, trente ans plus tard en train de faire le ménage dans cet immense château.

« Il faut impérativement que je m'enfuie d'ici! »

Dans ses pensées elle ne vit pas qu'elle était arrivée au rez-de-chaussé et parcourait encore les couloirs tous plus ou moins éclairés.

Puis comme par miracle, elle découvrit un grand escalier de marbre menant à un grand hall d'entrée, surplombé d'un gigantesque lustre de cristal. L'escalier était recouvert d'un grand tapis rouge épais et brodé de jolis dessins. Il menait à la grande et somptueuse porte d'entrée qui toisait du regard tous ceux qui voulaient la pousser. À droite et à gauche, deux portes s'affrontaient en tête-à-tête et au-dessus de l'une d'elles, étaient attachées de grandes tapisseries qui lui semblaient bouger...

Elle regarda de plus près et s'aperçut que les personnages qui y étaient brodés se déplaçaient réellement et racontaient leur histoire.

Apparemment, une famille se battait avec une autre et des sortes de rayons magiques parcouraient la première tapisserie. L'autre tapisserie montrait les deux mêmes familles, mais faisant la paix. Puis la troisième les représentait encore plus en guerre que dans la première.

« Mais que c'est-il passé? Et c'est quoi ces rayons lumineux? Et pourquoi ça bouge? Ils ont dû me droguer c'est pas possible!»

Avec toutes ces questions en tête Émie décrocha son regard des fresques et descendit les marches à toute allure vers cette gigantesque porte en bois robuste.

Apparence, la traque a commencé...Onde histórias criam vida. Descubra agora