Chapitre 8

141 24 33
                                    

Au milieux de sa chambre, Allec était déchaîné. Tout ce qui tombait sous ses mains puissantes finissaient dans les airs et fracassés contre un mur, une table, un lit ou même maintenant sur Émie.

Il ne vit même pas qu'elle était entrée.

À chaque objet lancé, il crachait un juron, mais bientôt, il se retrouva sans aucun objet à faire planer et tourna en rond dans sa chambre.

Émie était restée devant la porte, regardant ce spectacle avec horreur, pétrifiée par le comportement de son meilleur ami.

« Mais qu'est-ce qu'il a? J'espère que ce n'est pas la dispute d'hier... »

Malheureusement, Émie avait raison...

Tous les muscles du corps d'Allec étaient contractés et quelques veines ressortaient de sa peau.

Puis une gouttelette de sueur glissa sur le front du jeune homme, qu'il balaya d'un revers de manche. Il s'arrêta, essoufflé et imperturbable, fixant le sol. Il commença à déboutonner sa chemise blanche et l'enleva se croyant seul, surprenant Émie et décoiffant ses cheveux noirs.

Il fit voler sa chemise devant lui et la suivit du regard quand son regard croisa celui de la jeune fille plantée devant sa porte.

Quant à Émie, elle dévorait le corps, si bien sculpté, du séduisant et effrayant jeune homme.

Émie relevait difficilement les yeux pour tomber nez-à-nez avec son regard électrique.

- Qu'est-ce que tu fous ici? Cria-t-il.

Elle n'avait jamais eu aussi peur de lui, son regard était noir, sa mâchoire était serrée, ses sourcils froncés, ses points fermés et la froideur de son corps emplissait toute la pièce. Mais ce qui l'effrayait par-dessus tout, c'était ce dont il était capable... Malgré tout, il restait énormément attirant...

Elle fit un pas en arrière alors que lui en faisait deux en avant.

Son cœur battait tellement fort et vite qu'elle croyait qu'il allait sortir de sa boîte.

- Je- je me... tout va bien? Balbutiait-elle.

Il leva un sourcil et rigola.

Émie ne comprit pas vraiment pourquoi est-ce qu'il rigolait.

«Qu'est qu'il a prit comme drogue lui encore? »

Soudain il se rapprocha d'elle la fixant et la plaqua contre son mur. En fait, elle n'avait même pas vu à quel point il était arrivé vite!

Elle était piégée...

- Non, rien ne va..., ricanait-il.

Il était maintenant à moins de trois centimètres de la bouche d'Émie, la tenant fermement contre lui. Elle pouvait sentir tous ses muscles contractés sous ses vêtements et le contact avait fait comme un électro-choque à la jeune fille. Elle dut prendre sur elle pour pouvoir dire sa phrase sans bafouiller.

- Allec... tu devrais te reposer, on a eu une dure journée et...

- Chut..., dit-il en lui plaçant un doigt sur la bouche. Ta voix est délicieuse, mais ce que tu pourrais dire risque de m'énerver encore plus...

- Je-

Les lèvres d'Allec se posèrent dans sont cou, lui procurant des frissons... Cette sensation aurait été des plus agréable, si monsieur ne la forçait pas... En effet, à chaque fois qu'elle essayait de le repousser, il la bloquait d'avantage. La situation devenait critique et elle commençait vraiment à paniquer quand il poursuivie ses baisers jusqu'à son décolleté et qu'avec des gestes saccadés, il passa ses mains sous la chemise de nuit trempée de sueur d'Émie. Elle se débattait le plus possible pour sortir des griffes d'Allec qu'elle ne voyait plus du tout comme un ami à présent mais comme un pervers sans limite. Surtout quand il lui susurra:

- Laisses-toi faire bordel!

Des larmes commençaient à couler sur les joues d'Émie, rougie par la peur, mais il n'y fit pas attention et continua de la forcer.

Puis d'un coup une idée lui vint.

- Ok! Tu as gagné! T'es plus qu'un simple professeur! Si c'est pour ça que tu me fais ça, saches que tu n'es qu'un sombre crétin!

Soudain, il arrêta d'embrasser sa pauvre chaire blanche, retira ses mains baladeuses des cuisses tremblantes d'Émie puis il recula d'un mètre.

Tout ce dont Émie avait eu peur en Allec, était parti et un grand sourire prit la place de son regard noir.

- À quoi tu joues bordel de merde!? S'écria Émie.

- Je voulais juste te montrer qu'on n'était pas juste professionnel! Calme-toi! Mon plan à plutôt bien fonctionné!

- Espèce d'enflure! Grogna-t-elle en essuyant son visage trempé de larmes. Je ne sais pas si ton but était de perdre ma confiance Allec, mais si c'est le cas, tu as réussi!

- Je suis désolé! Il faut voir le bon côté des choses, au moins, tu me parles!

- Plus pour longtemps! Ronchonnait-elle.

Il s'approcha d'elle et observa sa joue.

- Je t'ai carrément fait pleurer?

- La ferme!

- Je pensais pas y avoir été aussi fort désolé!

D'un coup, la porte s'ouvrit sur Rose qui la referma illico après avoir vu Allec et Émie dans la même pièce seuls et essoufflés...

Puis on entendit toquer à la porte. Ils se regardèrent tous deux froidement, mais amusés avant qu'Allec n'aille ouvrir.

Rose était plantée devant la porte.

- Je- j'allais voir Émie quand j'ai entendu du bruit dans ta chambre, du coup, je me suis inquiétée! Mais ça tombe bien! Je l'ai trouvée maintenant!

Émie lui sourit et alors qu'elle allait la rejoindre elle lança un regard noir à Allec qui déglutit aussitôt.

~~

Une fois dans la chambre avec Rose, Émie s'assit sur un petit fauteuil et la regarda s'asseoir sur son lit. Puis la petite brune prit la parole.

- Qu'est-ce que vous faisiez tous les deux dans sa chambre?

Elle hésita un instant. Devait-elle lui dire? Ou inventer quelque chose?

Apparence, la traque a commencé...Where stories live. Discover now