Apparence, la traque a commencé...

Chapitre 17

- Mais toi, tu es tellement plus amusante que Gabrielle.

Elthan l'énervait, il était trop arrogant pour qu'elle tombe dans son piège! Jamais! Soudain, elle fut tirée de ses pensées par les lèvres étonnamment douces d'Elthan sur les siennes, surprise, elle réagit en exécutant une des prises que lui avait appris Allec, et même si Elthan était grand et puissant, il vola en tourbillon pour enfin atterrir sur le dos dans un gros boum. Émie s'agenouilla à côté de lui, un genou au sol l'autre sur son torse et le prit par le col.

- Tu me lâches les baskets c'est clair? Où je fais en sorte de faire de ta vie un enfer! Dit-elle entre ses dents serrés. Et ne crois pas une seule seconde avoir une chance avec moi, tu es bien trop prétentieux!

- Putain! Qu'est-ce que tu peux être sexy! Franchement à côté de toi Gabrielle, c'est du bas level!

Émie inspira bruyamment et le tua du regard avant de lui mettre un énorme uppercut droit, sûrement le plus gros qu'elle n'ai jamais mi à quelqu'un, il s'était tu et avait fermé les yeux...

Elle tourna pendant un moment autour du corps du jeune homme puis décida de l'emmener à l'infirmerie. Mais il était bien trop lourd pour le porter. Elle décida donc de le tirer par le bras. Elle ne savait pas vraiment comment elle allait si prendre pour lui faire oublier tout ça, mais des pas la tirèrent de ses pensées, alors qu'elle tirait le jeune homme assommé. C'était Allec qui arrivait pour monter aux étages. Quand il vit Elthan par terre et Émie essayant de le tirer par le bras, il explosa brusquement de rire.

- Pourquoi est-ce que tu traînes le petit ami de Gabrielle par terre, il s'est évanoui?

- Nan pas vraiment, lui répondit-elle perplexe, en fait, il m'a suivi jusqu'ici, va savoir ce qu'il lui est passé par la tête!

- Ça ne m'explique pas pourquoi est-ce que tu le tires...

- Oui, du coup, je lui ai demandé de partir, mais il ne m'a pas écouté et n'en à fait qu'à sa tête, il voulait savoir pourquoi j'étais là, près des étages interdits comme ils les appellent. Je ne lui ai pas répondu, et ça a dégénéré, il a fait un truc qui m'a surprise et ...

- Quel truc?

Émie avait fait exprès d'éviter la scène du baiser, craignant qu'il ne se mette en colère, mais Allec était doté d'un sixième sens concernant les trucs qu'elle lui cachait. Elle était obligée de lui révéler!

- Rien, il m'a embrassé... il m'a surprise, alors je lui ai fait une des prises que tu m'as apprise. Ensuite, je l'ai mis en garde, que s'il continuait à essayer de savoir pourquoi j'étais là, il allait prendre chère et là, il m'a dit que j'étais sexy!

À ce mot, Allec se raidit et tua du regard Elthan. Puis il pouffa.

« Pourquoi est-ce qu'il rigole? »

- Et? demanda Allec amusé et frustré en même temps.

- Et mon poing est parti tout seul! J'ai besoin de toi pour l'emmener à l'infirmerie, j'ai peut-être une idée pour qu'il ne s'en rappelle pas ou du moins qu'il pense que ce n'était qu'un mauvais rêve.

- Vu les circonstances, je ne suis pas sûr que son rêve en question aura été mauvais... dit Allec d'un ton moqueur.

Émie acquiesça un sourire et Allec s'approcha du corps du jeune homme qui lui faisait concurrence. Il s'agenouilla à ses côtés et alors qu'Elthan rouvrait les yeux, Allec lui remit une droite pour être sûr qu'il ne se réveille vraiment pas quand il le portera. Allec souleva le jeune homme jusqu'à l'infirmerie où il l'étala sur le lit. L'infirmière accourue aussitôt. Depuis le temps, elle connaissait plutôt bien Émie et Allec. En fait à presque toutes les fins d'entraînement, Émie s'y retrouvait.

- Que se passe-t-il?

Émie raconta toute l'histoire à Betty qui resta figée à l'entente de leur plan.

- Vous voulez que je lui fasse croire qu'il est tombé dans les pommes en sortant des cours et que ce n'était qu'un rêve? Dit-elle perplexe.

- Exactement! S'exclama Émie.

- Bien... mais je veux un bon café en échange, il a l'air dur à convaincre celui là!

Les deux jeunes gens acquiescèrent et sortirent en direction des cuisines. Sur le chemin pas un mot ne sortait des bouches des deux adolescents.

Émie ne préférait rien dire craignant qu'Allec ne reparle des événements du début de semaine, car ils n'avaient pas encore eut le temps de mettre au clair ce qu'il s'était passé. Mais Émie s'en aurait passé volontiers!

Soudain le grand brun s'arrêta et dévisagea Émie.

- Je suis désolé pour...

« Et merde... »

- Je sais que je n'aurais jamais dû te faire une chose pareille mais en ce moment, je suis sur les nerfs et j'agis sans réfléchir quand quelque chose me contrarie...

- J'avais cru remarquer...

Même si Émie regardait le sol en comptant ses pas, elle pouvait sentir qu'Allec était tendu et frustré.

- Et je n'ai pas envie, qu'à cause de ce qu'il s'est passé, la discussion avec Weiss que tu as entendu, et la scène dans ma chambre, tu perdes confiance en moi. Je ne me le pardonnerais jamais...

Bizarrement, Émie ne trouvait rien à redire à ses excuses. Elle redressa lentement la tête et lui sourit en guise de réponse.

- Vos excuses sont acceptées monsieur Kaor, vous pouvez disposer! Plaisantait-elle.

Il rigola à son tour puis se détendit brusquement.

- J'ai besoin de savoir quelques petites choses. Déclara Émie.

- Oui? Demanda Allec interloqué.

Elle prit une grande inspiration et alors qu'il s'approchait de la cuisine, elle s'arrêta, obligeant Allec à faire de même.

- Pourquoi tu m'as caché que ton père était l'un des dix gardiens?

Il fut apparemment surpris par sa question car il haussa un sourcil et la dévisagea attentivement...