Apparence, la traque a commencé...

Chapitre 56

[- Avant tous, je voudrais m'excuser. Oui parce que hier, c'est à dire mardi 22 décembre, j'était sensée publier ce nouveau chapitre, ce que je n'ai pas fait ^^.  À croire que les fêtes me montent à la tête! Bref! sur ce, je vous souhaite bonne lecture! -]

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Mais alors qu'elle portait toute son attention à Gabrielle, le démon s'était relevé et chargeait vers elle, avec toute la puissance de son corps...

Émie ne vit pas le coup venir, il la percuta brutalement. Si brutalement que le coup lui avait coupé la respiration et qu'un horrible goût de sang emplie sa bouche. D'un revers de main, elle essuya les quelques goûtes qui avaient coulées et alors qu'il se redressait, visiblement fière de lui, et s'apprêtait à continuer de la frapper, elle esquiva et réussit à sortir du coin dans lequel il l'avait placé de force.

Là, vu qu'il se trouvait encore dos à elle, elle lui sauta dessus et réussis à atteindre son cou pour y attacher le pendentif en forme de cœur.

Une fois cette chose faite, il se calma brusquement, mais il avait l'air vraiment perdu, comme s'il cherchait à identifier sa bien-aimée. Puis, quand Émie passa l'autre, celui en forme de flèche, autour de son cou, il se tourna d'instinct vers elle et elle put voir une étincelle briller dans ses yeux. Et l'espace d'un instant, un grand silence s'installa entre les trois jeune gens.

En fait, Émie était ultra-gênée... il la regardait comme s'il n'avait jamais rien vu de tel et que le monde autour n'existait plus.

Quant à Émie, elle ne voyait qu'un connard de démon, trop con pour ne pas voir qu'il était manipulé...

Mais quelque chose manquait au garçon pour que tout soit réglé et qu'elle puisse l'emmener dans sa chambre pour lui poser des questions... Émie regarda autour d'elle et partout dans la pièce jusqu'à tomber sur ce qu'elle cherchait, le talisman rouge... Il avait dû l'arraché pendant leur « petite » bagarre et était désormais par terre. Elle se précipita dessus, sous le regard attendri du garçon. Si elle avait bien compté, il ne lui restait vraiment pas beaucoup de temps avant que l'alarme ne se déclenche. Elle s'approcha du démon et passa les bras autour de son cou pour y attacher d'un nœud le talisman. Ainsi, elle put enfin se détendre.

Soudain, Gabrielle poussa un soupir d'admiration, rappelant à Émie qu'elle était avec eux.

- La vache Émie! Mais c'était quoi ce truc?

Il fallait vraiment qu'elle trouve une excuse pour se sortir de là. Alors elle chercha... puis soudain une idée s'empara d'elle:

- Oh... ne t'inquiète pas Gabrielle, c'est... un serviteur qui travaille chez moi, il... m'aime depuis... Depuis un bon bout de temps, en fait!

Et puis pour confirmer ses dires, elle montra de la main le jeune homme qui hochait de la tête, tout béat.

- Il a des problèmes de comportement et arrive à me suivre jusqu'ici, je... n'ai jamais sût comment est-ce qu'il arrivait à entrer ici... Enfin... voilà, dis aux profs que je serais plus en retard qu'on ne l'ai déjà et qu'ils ne doivent surtout pas s'inquiéter... s'il te plaît...

Pour une fois, Émie avait réussis à clouer le bec de Gabrielle.

Elle prit par le bras du jeune homme alors que Gabrielle quittait les vestiaires, encore un peu sous le choc.

Et plutôt fière de son mensonge, Émie emmena le démon aux étages. Là, Mila l'attendait, prête à tout. Elles avaient placé dans sa chambre (sans savoir qu'un démon viendrait ce jour-là, mais par pure précaution) une chaise avec des chaînes pour tenir tranquille leur «invité». Émie le fit asseoir alors qu'il était encore sous son charme et l'enchaîna. Et pile, au moment où elle verrouilla le cadenas, le charme se rompu et il reprit son air ténébreux et haineux en voyant Émie. Puis quand il se rendit compte que ses mains et ses pieds étaient liés, il se débattit violemmen pour essayer de se délivrer, faisant cliqueter les chaînes. Mais Émie les avait parfaitement serrées, enfin... elle l'espérait!

Soudain, il s'arrêta, se calma et dévisagea les deux jeunes filles qui s'efforçaient de garder leur peur pour elles.

- Libérez-moi! Hurla-t-il les faisant sursauter.

- Alors ça! Tu peux toujours courir! Quoique, tu ne peux pas faire grand chose comme ça! Rétorqua Émie.

- Je vais me faire tuer à coup sûr si je ne sors pas d'ici... il faut que je sorte. Si je reste ici, ça sera humilié qu'il va me tuer..., Marmonna-t-il sûrement pour lui.

Puis il releva la tête doucement et redécouvrit ses ravisseurs. Ces deux jeunes filles, toutes maigres et pâlottes, croyaient pouvoir le garder ici?

À ce qu'on racontait, la « cible » n'était pas ce qu'elle prétendait être... Mais il ne savait pas plus de choses à son sujet qu'elle n'en savait sur elle en réalité, et c'était bien là, le problème... Il ne savait pas pourquoi il la chassait, il savait juste que le maître avait ouvert une chasse à l'homme et que la proie habitait sur Titrann, il avait juste une petite photo d'elle.

Toutes les discussions tournaient autour de cette chasse. Tous les démons s'y risquaient, sachant très bien qu'ils n'en reviendraient peut-être pas, mais le prix qu'ils pourraient remporter était tellement grand, qu'aucun démon, sauf peut-être les plus riches ne pouvaient l'ignorer. De plus, les démons, aimaient les défis, et à ce qu'on en disait, cette proie en était un de taille...

La chasse avait été ouverte quand, d'après les dires, leur maître avait reçu une information qui venait de ses espions. Mais personne n'en savait plus, mise à part le fait qu'elle était un monstre d'après Satan.

Plusieurs des amis du nouveau prisonnier n'étaient jamais revenu de leur quête et on répétait qu'elle était presque inaccessible. Mais maintenant qu'il avait réussi à faire ce que les autres n'avaient pas fait, il se retrouvait coincé, dans la chambre de cette dernière.

Néanmoins, elle était plus jolie qu'il ne le pensait, et il lui trouvait même un charme qu'il n'avait vu chez aucune démone et les quelques sorcières qu'il avait fréquenté. Elle était grande, fine, élégante, blonde (comme il les aime) et très sexy... d'autant plus qu'il aimait les femmes assez sauvages, et vu comment elle l'avait attaqué dans les vestiaires, elle l'était sans aucun doute...