Apparence, la traque a commencé...

Chapitre 37

Elle ne savait pas vraiment si Allec plaisantait ou s'il était totalement sérieux. C'est vrai qu'Elthan n'était plus totalement le mec prétentieux qu'il était, ou du moins quand il n'est pas avec sa petite Gabrielle! Si elle savait qu'ils passaient le week-end avec elle! Émie rigola intérieurement en imaginant la tête de la jolie blonde ferait en le découvrant.

- Pourquoi tu rigoles?

Elle ne pouvait plus s'arrêter de rire. Ce qui troublait Allec et qui lui donnait une drôle d'expression. Puis elle se calma et tout le monde autour d'eux se retournèrent se préoccupant plus de leur assiette que de son rire.

- D'où te viens ce fabuleux fou rire?

- Oh de rien! Je m'imaginais la tête de Gabrielle en voyant qu'il passait tous ses week-ends ici maintenant.

- Ah! Ils ne sont plus ensemble!

- Sérieux!?

- Ouais il a rompu, je crois. La température est vachement retombée ces derniers jours, tu ne trouves pas?

« Changement de sujet, bonjour! »

Elle décida de rentrer dans son jeu sans poser de questions. Néanmoins, elle en avait raté des choses ces derniers jours.

- Ouais carrément! On va devoir aller s'achète des mentaux plus chauds!

- On peut toujours y aller après!

- Pourquoi pas!

Il lui sourit et finit sa soupe. Il attendit un moment que la jeune fille finisse et il paya non sans protestation d'Émie. Une fois dehors, il se retourna vers Émie en lui souriant de toutes ses dents.

- De toute façon, tu aurais voulu payer avec quoi?

- Weiss me donne de l'argent, tu sais!

- Ouais et c'est à moi qu'il le donne pour que je te le donne. Donc t'as pas le choix!

- Donne-moi mon argent alors!

- Viens le chercher!

- Si je viens le chercher, je te fouillerais tellement, qu'il ne te restera plus rien sur toi! Lâcha-t-elle sans faire attention au sens qu'un esprit mal placé pourrait comprendre.

Émie écarquilla alors les yeux, étonnée par sa propre remarque et Allec fit de même puis un sourire pervers vint se placer sur sa bouche.

- Je t'en pris! Dit-il en écartant les bras.

- Va te faire foutre! Donne mon argent! Dit-elle en le poussant.

Il rigola et fit comme si ses paroles l'avaient blessé en portant une main à sa poitrine, en un geste théâtral. Émie rigola à son tour et il finit par lui tendre quelques billets. Elle n'aimait vraiment pas être dépendante de lui comme ça. Pourquoi Weiss ne lui laissait tout simplement pas son argent? Et pourquoi Weiss était-il si énervant?! Et pourquoi-

- On va où? Demanda Allec en sortant Émie de ses pensées.

- On peut aller voir la mère de Rose? Demanda-t-elle en baissant la voix.

De toute façon, c'était le seul magasin de vêtements qu'elle aimait! Et puis depuis la disparition de Rose, elle voulait aller voir sa mère.

Ils prirent donc la direction de ce magasin. Allec posa une main dans le dos de la jeune fille ce qui la réchauffa instantanément, comme s'il activait son pouvoir du feu uniquement pour qu'elle se sente mieux... Enfin, s'il pouvait éviter de la faire cramer au passage...

Quand ils entrèrent, la boutique était vide. Pas une personne ne venait les accueillir. Émie décida de passer outre et de se dirigea vers le raillons hiver. Allec la suivit et fouilla dans les manteaux. Il en sortit un, fière de lui, il le montra à Émie.

- Tu plaisantes, j'espère?

C'était une doudoune fushia. Rien que la couleur donnait mal à la tête. Il ricana et le reposa content d'avoir pu contribuer à la recherche du vêtement le plus moche.

Émie finit par trouver un trench rouge magnifique. Quand elle passa en caisse, la mère de Rose n'était toujours pas là, ce qui ne lui ressemblait pas. Émie posa le manteaux sur le comptoir et sonna. On entendit du bruit dans la réserve puis la porte s'ouvrit sur une femme. Des immenses cernes s'étaient formées en dessous de ses yeux brillants et rouges. Ses cheveux fins étaient tout ébouriffés, et ses pommettes creusées. La mère de Rose était méconnaissable! Émie dut retenir un hoquet de surprise quand elle la reconnut.

- Émie, Allec! Que nous vaut votre visite?

Puis elle baissa les yeux vers le comptoir et prononça d'une voix un peu rauque:

- Oh tu achète un manteaux!

- Oui.

Émie ne savait plus quoi dire tellement le choc était dur.

- Je suis désolée de vous déranger dans ces moments mais il fait assez froid dehors et...

- Mais tu ne me déranges pas Émie, détrompes-toi. La coupa-t-elle presque agacée.

- Je vais retrouvé Rose, je vous le promets!

Térésa les regarda à tour de rôle cherchant où pouvait se trouver la blague. Mais Émie était sérieuse, elle allait la retrouver, il fallait juste qu'elle trouve un démon et tout serait possible!

- J'aimerais te croire, mais c'est impossible, Weiss l'a lui-même dit, on ne peut pas la ramener!

- Weiss vous a dit quoi? Hurla Émie hors d'elle.

Voyant qu'elle y avait été un peu fort, elle se reprit plus doucement. Mais comment avait-il pu lui mentir et lui faire garder espoir alors qu'il n'y en avait pas? Une rage soudaine monta en elle. Mais elle devait se calmer parce que la sensation de paix commençait à l'envahir. Elle posa un billet et attrapa le mentaux.

Weiss allait prendre chers cette fois! Elle ne laisserait pas passer une chose pareil.

Émie salua Térésa et sortie en furie, la prenant au dépourvu, ainsi qu'Allec.

- Mais qu'est-ce qu'il te prend, bon sang?! Grogna-t-il une fois sorti.

- Weiss m'a dit qu'il allait la retrouver, non? Alors explique-moi pourquoi il a dit à Térésa qu'il ne pourrait pas la ramener?! Je muse à la chercher, à trouver des moyens d'y aller, je me creuse la tête pour essayer de savoir comment trouver un démon alors que je ne peux rien faire!

Émie s'effondra en larmes. Les sanglots viennent comme si on la secouait. Allec la prit dans ses bras avant qu'elle ne s'écroule sur les genoux.

- Je veux qu'elle revienne!

- Moi aussi. Moi aussi... Mais arrête de pleurer je t'en supplie. Ça rend la chose encore plus difficile à supporter.

Alors qu'il la serrait dans ses bras, Émie pleurait toutes les larmes de son corps. Même si elle voulait s'arrêter, elle ne pouvait pas, mais le contact d'Allec la rassurait et elle arrêta petit à petit ses sanglots.

- Et si on rentrait?