Chapitre 27

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Émie se réveilla dans sa chambre. Elle se demanda d'abord où elle s'était retrouvée puis l'odeur de ses draps et la sensation de bien-être qu'ils lui procuraient, la firent tiilter. Elle n'était plus à l'infirmerie. Elle eut une vague de joie soudaine. Elle était guérie! Elle pouvait commencer les recherches de son amie sans être interrompue par sa fatigue ou par un mal de crâne monstre.

Émie souleva sa couette et se hissa sur ses pieds. C'est avec plaisir qu'elle remarqua qu'elle pouvait enfin marcher. Elle enfila un leggings noir avec un t-shirt ample gris après s'être douchée et coiffée. Sautilla sur un pied puis l'autre pour enfiler ses bottines et sortit en trombe de sa chambre. Le couloir, où trônait au milieu deux canapés dos à dos, était calme et silencieux. À vrai dire, elle ne savait même pas quel jour on était. La porte d'en face était celle d'Allec. Elle s'y précipita escaladant les deux canapés comme à son habitude. Ça pour avoir repris la forme! Elle toqua à la porte de son protecteur digérant toujours aussi mal l'idée qu'il soit là pour, en quelque sorte, la surveiller. Mais le silence qui suivit sa démarche la glaça. Elle toqua une nouvelle fois, attendit un instant puis agrippa la poignet pour l'ouvrir. C'était fermé.

« Il doit sûrement être en cours, c'est vrai après tout quel jour on est? »

Mais s'il était en cours, elle n'avait aucun moyen d'aller le voir. Ni lui ni Mila. Elle ne pourrait pas aller à la bibliothèque, ni au foyer essayer de retrouvé un de ces amis pour commencer les recherches. Elle ne voulait surtout pas aller voir Weiss. Émie se souvint soudain de l'étrange sensation qu'elle avait eut alors que Weiss lui parlait et l'énervait. Cette sensation de paix, de légèreté... Puis elle s'était retrouvée dans son lit. Il fallait qu'elle sache ce qu'il s'était passé.

Elle décida de descendre et t'en pis si quelqu'un la voyait! Elle emprunta un couloir à droite de sa chambre et le suivit jusqu'à un grand escalier qui descendait en colimaçon. Juste devant était posté un garde, toujours le même Shard. Droit et implacable. Elle l'aimait bien. C'était le seul qui paraissait ne rien lui cacher. Quand il posa les yeux sur la jeune fille son regard s'illumina.

- Tu es enfin rétablie! On commençait à s'inquiéter! Dit-il de sa voix masculine et autoritaire.

- Ouais ça va mieux enfin j'arrive à marcher! Lâcha-t-elle après avoir passé une main dans ses cheveux encore mouillés.

- Je suis désolé pour Rose. J'espère qu'on va la retrouver... dit-il.

C'est là qu'elle eut une idée, peut-être qu'elle pourrait soutirer des infos auprès de Shard? Peut-être même qu'il pourrait l'aider à rechercher Rose?

- Sais-tu qui se charge des recherches? Demanda-t-elle à voix basse.

- Il me semble que quelques gardes sont sur l'affaire, en tout cas les dix gardes ont étés sollicités, mais ils ne sont pas tous demandés, seulement deux ou trois.

Seulement deux ou trois hommes? Comment vont-ils la trouver à trois? Son moral redescendit aussitôt et l'inquiétude prit le dessus. Shard avait aussitôt remarqué qu'elle n'était plus aussi enjouée qu'au départ. Il posa une main sur son épaule et releva sa tête en passant son index sous son menton l'obligeant à le regarder dans les yeux. Quand elle croisa son regard, son cœur fit un saut dans sa boîte. Elle sentit soudain toute les partis de son corps ayant un contact avec lui, son épaule, son index, son genoux. Il était si facile de tomber dans les bras de quelqu'un si réconfortant.

- Ils vont la retrouver ne t'en fais pas. Lui dit-il délicatement.

- J'ai plutôt l'impression que Weiss s'en fiche! Lâcha-t-elle.

- Je sais qu'il peut paraître désinvolte, mais c'est sa façon de maîtriser la situation.

- Il m'énerve.

- Moi aussi. En fait, je pense qu'il énerve la plus par de ses employés, mais il faut passer outre la colère. Si non je pense que quelqu'un l'aurait déjà fait passer par la fenêtre!

Elle imagina la scène, ce qui la fit rire et lui remonta un peu le moral. Shard ne la lâcha pas pour autant maintenant son regard. Depuis qu'elle le connaissait, ils n'avaient jamais été aussi proches. Maintenant qu'elle le voyait de prêt, il lui paraissait beaucoup moins froid ses yeux verts étaient plus perçant qu'elle ne l'avait imaginé, ses cheveux blonds plus soyeux, il était bien plus attirant! Il ne faisait pour rien au monde ses vingt ans. On aurait pu le prendre pour un élève du lycée. Mais ça n'en était pas un! Et il n'avait normalement pas le droit d'avoir une relation comme celle-ci avec elle. Il devait pourtant le savoir! Pourquoi était-il soudain si différent que d'habitude? Elle se dégagea de lui.

- Je dois retrouver Allec et Mila. Dit-elle en cherchant une excuse pour la sortir de cette situation.

- Ils sont encore en cours à cette heure-là. Dit-il doucement, puis il regarda autour de lui puis replanta ses yeux verts dans ceux d'Émie. Écoute si tu veux ce soir, je finis mon service un peu plus tôt, je passe de prendre et on sort un peu d'ici?

Shard l'étonnait de plus en plus. Où voulait-il aller? Et pourquoi? Il savait pourtant que ce n'était pas elle qu'il voyait mais une autre! Son pouvoir la détruisait! Elle aurait tellement aimé qu'on l'aime pour ce qu'elle était! Weiss lui avait promis qu'il trouverait une solution pour ça. Pouvait-elle vraiment compter sur lui?

Émie décida d'accepter après tout elle n'avait rien à perdre! Mais avant elle devait faire des recherches sur l'homme qui avait enlevé sa meilleure amie: Satan.

La jeune fille accepta et laissa Shard en haut des escaliers. Elle devait aller à la bibliothèque. Elle était sûre d'y trouvé ce dont elle avait besoin. T'en pis si on l'a voyait.

En bas des escaliers, elle se dirigea vers l'aile ouest de château, c'est là que se trouvait la bibliothèque. Elle occupait tout une partie du premier étage. Autant dire qu'il y avait plus d'un million de livres. Émie poussa la porte de la grande pièce. Sur le chemin elle n'avait rencontré aucun élève. Elle devait se trouver dans les heures de cours. En entrant une odeur de renfermé emplie ses poumons. De grandes fenêtres recouvraient toute la longueur droite de la bibliothèque laissant entrer la lumière. La bibliothécaire était assise à son bureau de chêne, occupée à numéroter des livres, elle ne vit pas Émie passer et se diriger vers la partie: Histoire. Elle traversa un couloir fait d'immenses étagères remplies de livres certains bien plus vieux que ses grands-parents. Une échelle coulissante était attaché à chaque étagère. Le sol grinçait à chacun de ses pas, mais les tapis étouffaient le son de ses chaussures. Elle traversa une allée jusqu'à tombé nez à nez avec ce qu'elle cherchait. La biographie des Ténèbres.


Apparence, la traque a commencé...Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin