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Après avoir organisé qui allait dormir avec qui on rejoignit les chambres. Les couples dormants ensembles, on avait décidé de prendre deux chambres où il y a pleins de petits lits pour les mecs et quant à Zoé et moi on a une chambre pour nous deux. La seule personne qui n'a pas pu venir est Daloula et quelques gars qui vont essayer de nous rejoindre mais rien n'est sûr.

Il était 20h passé, on venait de finir de manger et on avait ranger le bordel que ça a créé avant de se poser tous autour de la piscine pour admirer le coucher de soleil.

Après avoir parlé tous ensemble pendant une bonne heure certains décidèrent de partir se couché ou vaquer à d'autres activités mais ce qui est sûr c'est que je me retrouva rapidement seule sur un transat au bord de la piscine. J'alluma un cylindre de poison et le laissa se consumer entre mon index et mon majeur le regard admirant le ciel noir seulement éclairé par quelques étoiles.

"Belle métaphore de la vie" pensais-je.

Quand tout est noir il y a toujours une lueur de blanc, ou du moins d'éclaircies. Le ciel est l'exemple parfait de cette phrase qu'on m'a souvent répété.

Je ne sais combien de temps je resta là à observer les alentours, tout ce que je sais c'est que trop de cigarettes ont eut le temps de se consumer. Je soupira d'agacement car je pense trop, tout le temps, et ça me bouffe de l'intérieur je le sais mais je n'y peux rien. C'est un automatisme de toujours douter, me remettre en questions, analyser, tout ce genre de choses se font sans même que je le veuille.

J'entendus la baie vitrée de la maison s'ouvrir mais je n'y porta pas plus d'attention que ça bien trop obnubilée par ce dont j'étais en train de penser. Je tourna légèrement ma tête vers la personne qui venait de s'installer sur le transat d'à côté et c'est presque sans surprises que je découvris le grec.

-Ils sont tous partis dormir, Zoé m'a dit de partir à ta recherche m'expliqua t-il comprenant ma question silencieuse

J'acquiesça d'un hochement de tête et continua à fixer le ciel laissant retomber le silence parmi nous, seulement les bruits d'eau de la piscine et les oiseaux se firent entendre.

Au bout de plusieurs minutes de paix je soupira doucement déjà exaspéré de ce que je m'apprête à demander au brun.

-Ken ?

-Hm ? Dit-il sûrement sans lâcher le ciel des yeux

-J'ai besoin d'un câlin lâchais-je en tournant la tête pour voir sa réaction

À l'entente de ma phrase il avait directement quitter ce qu'il observer des yeux et me regarda presque choqué de ma demande.

-Tu demandes jamais de l'affection, sauf quand un truc va pas

-Tout va bien, juste je... je me mordis la lèvre en le quittant des yeux pour finir par tourner la tête et observer de nouveau le paysage face à moi, juste j'ai besoin d'affection

Je l'entendis soupirer doucement, non d'agacement, c'était plus comme un soupire de soulagement.

-Viens là déclara Ken

Je tourna de nouveau la tête vers lui pour voir si il était sérieux mais le rictus sur ses lèvres et le signe de tête qu'il me fit me motiva à me lever pour le rejoindre. Je m'assis devant lui tandis qu'il écarta les jambes de part et d'autres du transat pour me laisser de la place. Quelques secondes après il se releva pour coller son torse contre mon dos et passer ses bras autour de moi pour finir par déposer ses mains sur mon ventre. Sa tête posé sur mon épaule me fit doucement ricaner mais très vite son souffle contre mon cou me fit moins rire. Et presque instinctivement je repensa à ce que les filles m'ont dit la dernière fois et cela me perturba encore plus.

"Y a un lien entre vous"

Je bougea doucement ma tête de droite à gauche pour essayer de me sortir ces idées de la tête mais Nek me coupa dans mes pensées qui, une fois de plus, devenaient bien trop imposantes.

-Qu'est-ce qui a ?

-On est dans la merde Ken

Je n'ai pas besoin de le voir pour savoir qu'actuellement ses sourcils doivent être froncés. Il doit être totalement largué par rapport à la phrase que je viens de lâcher et je pense que je le serai moi aussi à sa place.

-Comment ça ? lâcha t-il doucement

-Comme ça là, comment on réagit, comme on est l'un envers l'autre, ce n'est pas normal

N'aimant pas ne pas voir le visage de quelqu'un lorsque j'échangeais avec je me tourna pour être face à lui et je croisa mes jambes, fixant son visage qui lui était perdu dans le paysage. Au bout de trop longues secondes de silence je repris.

-Réponds moi quelque chose, s'il te plaît

-Tu as raison, je l'ai remarqué aussi ‬mais, je sais pas Ly' c'est... il s'arrêta et laissa sa tête tomber en arrière avant de passer ses mains dans ses cheveux pour les remettre en arrière. C'est comme si y avait un truc je sais pas ça se fait... naturellement lâcha t-il en me regardant de nouveau

-De toute manière ça fait des années qu'on est proche comme ça alors peut-être que...

-Te voile pas la face Ly' me coupa le brun alors que sa mâchoire s'était serrée

Je me mordis la lèvre et repris.

-On fait quoi ? Le questionnais-je avec un air innocent

-Y a rien à faire, on agis comme on a envie d'agir et on verra bien

-Ce que l'avenir nous réservera m'exclamais-je en souriant

Un léger rictus s'installa sur ses lèvres. Ce fus plus fort que moi j'approcha ma main de son visage et gratta de mes ongles son bouc tandis que mon geste le fit un peu plus sourire. Après de longues minutes à se fixer dans un silence presque religieux Ken le brisa.

-On rentre ? Il commence à faire froid en plus il est tard dit-il en regardant l'heure sur sa montre

-Il est quelle heure ? demandais-je

-01h20

J'acquiesça tandis qu'on se releva, j'attrapa mon briquet et mon paquet de cigarettes et rejoignis Nek déjà rentré dans la maison qui m'attendait pour fermer la baie vitrée. Tous étant en train de dormir et n'étant pas dans la même chambre avec le brun et qu'on voulu rester encore un peu ensemble je m'allongea sur un côté du canapé en angle tandis qu'il s'assit sur l'autre.

Bien vite le chat des voisins qui vient souvent squatter s'allongea sur le canapé posant sa tête sur la cuisse du grec. Ce dernier attrapa son carnet et se mit à le noircir tandis que son autre main gardé précieusement la mienne.

LyhanaOnde histórias criam vida. Descubra agora