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Ce chapitre me tient vraiment à coeur alors n'hésitez pas à me dire ce dont vous en avez pensé 😌

Flashback du texte :

Je ne sais pas à quoi ressemble mon appartement, je ne sais plus, mes mains agrippent des objets et les jettent contre le mur sans jamais s'arrêter. Tout y passe; verres, assiettes, feuilles, stylos, CDs, livres, tout. La rage présente en moi ne fait que s'accumuler dès que j'explose des assiettes contre le sol, à croire que ça devenait jouissif pour mon côté suicidaire de me voir détruire des objets, et me détruire par la même occasion.

Mes sentiments me brûlaient et je me sentais salis, je crier sur mon reflet que j'apercevais dans le miroir du salon. Je ne me supporte plus, mon intérieur est totalement pourrie je me sens remplie de crasse. Cette colère s'est créée en moi en repensant à tout ce que j'ai vécu et je me suis rendu compte que je ne me reconnais plus. Je ne sais plus qui je suis, je ne me vois plus, je ne me sens plus. Quand ai-je réellement été heureuse ? Est-ce que là je suis triste ou je me suicide intérieurement ? Je bougea la tête de droite à gaucher comme pour me sortir cette dernière question de la tête. Non, morte de l'intérieur je le suis déjà depuis bien longtemps.

Lorsque je m'arrêta enfin n'ayant plus rien à casser je fis le tour sur moi-même et observa mon appartement, cela me donna un peu plus la rage. Je ne suis même pas capable de gérer mes émotions, ça valait la peine les mois en hôpital psychiatrique en étant ado pour que les résultats ne perdurent même pas. Mes larmes étaient présentes sur mes joues durant tous mes gestes, à cause de tristesse, de la colère, de tout. Je ne savais plus ce que je ressentais réellement au fond de moi, tout était flou. Que ça soit ma vision qui n'était plus clair à cause de mes larmes et la colère avait le même effet sur moi, je devais réellement être pathétique à voir.

Un rire venue de l'Enfer m'échappa, triste réalité, je suis pourrie jusqu'à l'os, c'est pour ça que mon géniteur me cracher au coin d'la gueule avant de se suicider comme le lâcheur qu'il est. C'est presque étonnant qu'il n'ait pas abandonné ma mère et ses trois gosses sur les bras pour se casser avec une petite jeune qui aurait rien voulu si ce n'est son compte en banque.

Mes pas s'enclenchèrent pour rejoindre la cuisine, elle aussi dévastée par ma colère. Je me mis sur la pointe des pieds et attrapa rageusement la bouteille de gognac; ça fera très bien l'affaire. Je déboucha mon précieux et y avala une première gorgée à même le goulot.

Boire pour oublier.

J'attrapa la bouteille et me dirigea dans le salon, le bordel que j'avais crée me fit lever les yeux au ciel mais je me concentra bien vite sur mon objectif de base sachant qu'une crise de nerfs pouvait reprendre aussi vite qu'elle s'était arrêtée. Je m'accroupis alors au pied du meuble télé où j'avais lancé une petite boîte en bois. Je souria en attrapant les trois joints d'herbes illicites préalablement roulés.

Fumer pour se calmer.

Je pris dans mes mains en plus de mes deux précieux mon carnet et un stylo qui traînaient sur le sol puis me releva pour entrer sur le balcon. En espérant silencieusement que le froid rafraîchisse mes nerfs enflammés par la colère. Je déposa tout ce que je tenais sur la petite table, m'assis sur une chaise et alluma un de mes précieux joints. En l'allumant mon regard se perdu sur mes mains maintenant abîmées, des bouts de verres s'y étaient installés ainsi que quelqu'uns de mes ongles avaient casser ce qui me fit doucement soupirer. Payer un bras pour se faire faire les ongles et les casser deux jours après, ça valait la peine tiens.

Je tira une première fois sur mon délicat joint ce qui me fit quasi aucuns effets, après tout je suis une ancienne habituée de cette connerie alors normal que mon cerveau et mes poumons tiennent encore un minimum le choque.

LyhanaWhere stories live. Discover now