Lyhana

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(Ce chapitre sera en deux parties, la deuxième est beaucoup plus longue si ça peut vous rassurer)

Allongé sur le lit de la chambre de Ken je souria niaisement depuis bien deux minutes sur la photo qu'il a posté sur Instagram pendant notre petite balade en ville.

@neklefeu : Une oeuvre d'art dans un musée 🇬🇷 (tout est naturel, l'oeuvre d'art, et le musée)

Je verrouilla l'écran de mon portable lorsque le brun arriva dans la chambre seulement vêtu d'un jogging. Comme à sa fidèle habitude il s'affala sur le lit, se colla à moi et déposa sa tête au niveau de ma poitrine tandis que presque automatiquement ma main rejoignit sa chevelure pour lui caresser. Après quelques minutes de caresses dans le silence le plus profond mais apaisant seulement bercé par nos respirations Ken le coupa.

-Alors, cette première journée ?

-J'avais pas de raisons de stresser finalement

-Je t'avais dis lâcha le brun avant de déposer un baiser chaud dans mon cou puis de se repositionner sur mon buste. Je soupira d'aise tandis que mon coeur s'enflamma sous ses gestes, je suis officiellement bien trop faible face à cet homme. On resta un bon moment dans le silence seulement à se câliner sans but précis.

Une vingtaine de minutes plus tard les petits ronflements de mon homme me poussa à le laisser dormir et à me lever moi qui était loin d'être fatigué.

J'attrapa mon carnet et un stylo et j'ouvris la porte-fenêtre pour entrer sur le petit balcon de la chambre, je m'installa autour de la petite table présente et je perdu mon regard dans le paysage plongé dans la nuit noire. C'est fou comme la Grèce a un effet apaisant sur moi, c'est d'ailleurs sûrement le pays pour lequel j'ai eu le plus gros coup de coeur.

En repensant au retour à Paris qui va suivre je soupira; je vais devoir me trouver de quoi combler le vide de Ken et c'est presque inconsciemment que je sais que ça va être grâce au rap, certains diront que c'est une mauvaise idée de s'enfermer dans des addictions mais je l'ai toujours fait alors ça ne me change pas de ouf. Enfin, si, le fait que l'amour que je ressens pour quelqu'un ça me fait bizarre. Je me demande même des fois si ce n'est pas presque malsain. Je soupira d'agacement parce que je pense bien trop, c'est d'ailleurs ce qui m'a mit trop de fois des bâtons dans les roues, en partie dans la musique, j'ai trop souvent pensé en me disant : "est-ce que c'est une bonne idée ?", et au final c'est lorsque je pense moins et que je sors un projet en ayant pris en compte mes envies et critiques que j'ai pu recevoir sur l'EP que ça fonctionne.

Je pense réellement que agir plus que réfléchir est bénéfique, même si il y a des regrets et tout le tralala au début à un moment donné on finira par avoué que ça a été bénéfique pour x ou y raisons.

Mes yeux se posèrent finalement sur mon carnet que j'ouvris et retomba sur un texte qui date de y a bien plus d'un an maintenant. Je relus mes mots écrits maladroitement cette nuit là à cause de l'alcool et autres substances que j'avais dans le sang. Mes mots étaient dures, je me rappel avoir voulu finir ce début de son pour le mettre dans l'album mais Elite m'avait calmé en me disant que c'était peut-être mieux que je le garde pour moi. À l'époque je n'avais pas compris pourquoi mais je n'avais pas insisté. Maintenant je comprends. Petit à petit que je relus ce texte je finis par me mordre ma lèvre inférieur pour sortir une douleur ailleurs que celle qui me poignarde actuellement le coeur.

Qu'est-ce que j'ai bien pu foutre pour être aussi mal à cette période. Même moi je ne me reconnais pas dans cet écrit.