L'appart du Troisième (nouvelle version)

Chapitre 28 Fabio 1/3

J'aimerais bien commencer ma lecture, mais je n'y parviens pas. Ma mère et Carla passent leur temps à parler de Luisa, qui soit dit en passant, passe la soirée avec le beau Manu, ce qui m'empêche de me concentrer. J'en suis d'ailleurs toujours à la première ligne de son livre, « Chaos ! ». Je n'arrête pas de relire cette fichue phrase sans comprendre vraiment ce qu'elle veut dire, car je suis attiré par les sons de l'autre côté de la porte.

— Oui, je suis jaloux ! Et alors ? Ça ne veut rien dire, je tente de me convaincre.

De toute façon, je sais que je n'ai pas de chance avec Luisa. Et de toute manière, je n'ai pas envie de devenir un toutou à son bras. Elle est bien trop impertinente et insupportable. Je n'ai nullement de patience pour la supporter.

Mais, pourquoi a-t-il fallu qu'elle choisisse Manu ? Sérieusement ! Il y a tant de mecs attrayants dans ce quartier, pourquoi lui ? Toujours le karma ! Je ne peux pas l'avoir, donc je dois souffrir la voyant avec un autre. Et qui plus est, mon ex-meilleur ami.

Et lui ? Il n'a pas de conscience ? Il va vraiment sortir avec cette fille qui habite dans l'ancien appartement de sa fiancée, sans se poser plus de questions ? Mais pour qui il se prend ? Je le croyais intègre, fidèle à ma sœur. Qu'est-ce que je suis naïf !

J'ai du commettre un crime dans une autre vie, pour vivre ce que j'endure actuellement, je ne vois aucune autre raison à tout cela.

Je referme ce bouquin et tente de passer à autre chose, mais les allusions de ma mère dans l'autre pièce au sujet de Luisa et Manu, accaparent toute mon attention. Mama est persuadée qu'ils feront un joli couple. Que des âneries ! Comment peut-elle penser un instant qu'ils pourraient tomber amoureux l'un de l'autre ? Ils sont si différents.

Avant de perdre la tête, et de sortir de ma cuisine en hurlant qu'elles feraient mieux de ne pas parler de ce qu'elles ne savent pas, je décide de partir. Je monte chez moi, cours dans ma chambre, prends une douche rapide, puis j'enfile un jean brut destroy déchiré par endroit et une chemise noire bien cintrée. Il faut absolument que je me change les idées.

Je redescends à toute vitesse, passe par la cuisine dans laquelle j'ai oublié mon portable. Je le retrouve, l'attrape pour l'enfiler dans ma poche lorsque je vois sa chevelure de lionne par le hublot de la porte. Je m'approche pour la dévisager plus précisément, par curiosité, et non par jalousie. Il faut dire qu'elle est extrêmement sexy ce soir, dans cette robe noire qui moule son corps à la perfection.

J'en connais un qui a dû se régaler pendant toute la soirée. Lui au moins c'est un veinard. Il ne tombe que sur des beaux partis. Il y a eu la belle bombasse riche du Lycée, puis ma sœur et maintenant Luisa. Comment peut-on avoir autant de chance dans la vie ?

— Waouh ! Tu es une bombe atomique dans cette tenue ! j'entends Carla complimenter Luisa après qu'elle est servie les derniers clients de la soirée.

Nous avons décidé de fermer les portes. Les pâtisseries sont quasi toutes parties.

— Tu exagères ! souffle la concernée, je suis simplement élégante.

Elle est aveugle ou bien elle ne s'aime pas ? Car elle est tout, sauf élégante dans cette tenue.

Il suffit de voir les regards des pervers de la boutique. Ils sont tous rivés sur elle. Cette robe ne la rend pas belle, mais très attirante. Elle est carrément très sensuelle.

Si nous sortions ensemble, c'est le genre de style que je lui interdirais de mettre sans m'avoir à ses côtés. J'aurais trop peur de la perdre. Mais comme ce n'est pas le cas, elle peut enfiler ce qu'elle veut. Cependant, elle devrait faire attention. Les mecs ne sont pas tous identiques à Manu. Il peut avoir beaucoup de défauts, il reste quelqu'un de bien. Il ne ferait jamais de mal à une femme délibérément.

— Sexy, serait plus approprié, s'exprime ma mère.

Elle fait une tête qui en dit long. Ma voisine ne s'attendait pas à ce que Mama atteste les propos de mon employée.

— Bon ok ! J'ai mis mes atouts en valeurs, où est le mal ? se justifie t-elle.

Je la voyais mal contredire Maria. Elle semble vraiment l'apprécier. Au point de ne pas vouloir l'offenser ou bien la faire souffrir. Et rien que pour cela, je l'aime.

Non ! Attention ! Je ne dis pas que je suis amoureux d'elle, juste qu'elle est une bonne personne, euh...., quelqu'un de bien. Voilà ! En tout cas, avec ma mère. Car avec moi, c'est une véritable peste.

J'ai pu constater amèrement que Luisa agissait différemment selon son interlocuteur. Et j'ai très vite compris qu'elle aimait bien ma génitrice de manière à acquiescer à tout ce qu'elle dit ou veut. Par contre, envers ma personne, elle fait tout l'inverse. Elle n'approuve jamais mes dires même si je dis vrai.

— Nulle part ! Tu es rayonnante, la rassure ma maman avec un grand sourire aux lèvres.

Je décide de sortir à ce moment là de ma cuisine, en essayant de ne pas prêter attention à ma sublime voisine qui me dévisage de bas en haut. Quoi ? Elle ne m'a jamais vu ?

Je préfère décamper d'ici le plus rapidement possible, avant que mon corps tout entier se mette à s'embraser ou bien que je sorte de ma bouche des mots que je pourrais regretter. Elle est encore plus séduisante de près. C'est fou !

— Maman, je sors. A demain ! prononcé-je à la va vite avant de refermer la porte de la boutique derrière moi.

Tous mes sens sont en émoi. Il faut vraiment que j'apprenne à me contrôler en présence de cette créature, où sinon je suis mort. Elle me rend totalement dingue !

Publié le vendredi 13 octobre 2023

Est-ce que vous êtes beaucoup à penser que Fabio est complétement épris de sa voisine du troisième ? 

On se retrouve demain pour la suite. 

Bonne journée !