Chapitre 32 Fabio 1/3

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Je n'y crois pas ? Elle vient de me claquer la porte au nez. Après, tout ce que j'ai fait pour elle aujourd'hui. Elle ne va décidément pas bien. Elle aurait tout de même pu me laisser une chance de m'expliquer. J'ai vraiment tout faux avec elle. Mais je ne méritais pas autant de colère de sa part. Non ! Pas aujourd'hui !

Alors qu'elle dormait paisiblement, j'ai nettoyé sa salle de bain de fond en comble. Puis, après avoir sué pendant plus d'une heure à réparer ses bêtises, je suis allé prendre une douche chez moi la laissant se reposer. Je suis remonté une heure plus tard, pour lui préparer à manger dans une cuisine qui n'a rien d'un cadeau. J'avais oublié que ma soeurette n'avait aucun attrait en matière d'ustensiles de cuisine.

Elle s'incrustait le plus clair de son temps chez moi ou chez mes parents pour déguster un vrai repas. C'est là que j'aurais dû ouvrir les yeux. Quelques semaines avant sa mort, j'ai constaté qu'elle ne venait quasiment plus à la maison lors du déjeuner. Pourquoi je n'ai pas insisté pour en savoir plus ? Elle me disait qu'elle s'était mise à cuisiner. Comme si c'était possible ? Quel idiot j'ai été ! J'avais confiance en elle. Je ne me suis pas méfié une seule seconde qu'elle pouvait me mentir. Elle était du genre à se donner des défis à la con. Alors pourquoi pas celui d'apprendre à se faire à bouffer ? A présent, je sais que j'avais des œillères. Je croyais en elle. Je ne la pensais absolument pas capable de me cacher son mal-être. Et pourtant...

Je suis un crétin !

Et ce que je viens de faire à la pauvre Luisa le confirme.

Je m'assieds sur une marche de l'escalier qui mène à mon appartement, tout en constatant les dégâts que j'ai moi-même causés. Mon jean est recouvert de sauce, ainsi que mes abdos. Rien de terrible en soi. En effet, le plus difficile à supporter est le fait qu'elle m'ait mis dehors sans même que je lui explique.

C'est vrai qu'on aurait pu supposer que je me moquais, mais ce n'était pas du tout le cas. J'étais seulement abasourdi et complètement aberré par ces propos. On a vécu de telles situations si semblables, que j'en ai eu un fou rire, tellement ça m'a paru insensé.

Elle doit penser que je suis un bon à rien qui n'a pas de cœur mais elle se trompe. J'ai un cœur, peut-être un peu trop grand. Car je pense sinon que je ne souffrirais pas autant.

Je n'essaye pas de trouver des justifications à mon comportement, non ! En réfléchissant, ma conduite a été ignoble vu de l'extérieur. Je n'aurais pas dû rigoler à son malheur, mais c'était plus fort que moi. Je n'ai pas pu me retenir. Et maintenant, j'en paye le prix fort.

Je doute qu'elle puisse me pardonner un jour. 





Publié le vendredi 22 décembre

Oui, oui ! Vous n'avez pas rêvé ! Vous venez bien de lire la suite de cette histoire. Je suis désolée pour le retard, mais la fin d'année n'a pas été de tout repos. 

Merci à tous et celles qui sont toujours présents (es) et qui ont été patients (es). 

La suite de ce chapitre est pour demain. 

Bonne journée. 


L'appart du Troisième (nouvelle version)Where stories live. Discover now