Chapitre 29 Luisa 2/2

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— Désolée ! J'étais ailleurs, me déclare t-elle.

Je ne l'avais pas deviné ? j'ironise toute seule dans ma tête.

Et dire que moi, je l'ai été pendant des heures, pour ne pas dire presque toute la nuit dans mes pensés. Du moins pendant les deux heures où je l'ai entendu donner des assauts tel un chevalier servant à cette donzelle sans nom.

Je me suis vue enrouler à son corps, coincer sous son poids, découvrir chaque aspérité de sa peau, pour terminer dans une jouissance de plaisir intense. Je n'ai pas pu retenir mon désir pour ce monsieur cette nuit. Ce n'était pas la première fois, je l'avoue. Dès que mon esprit s'affole, mon cœur et mon corps suivent prestement. Je n'ai plus le contrôle sur rien. Je n'ai pas d'autre choix que de fermer les yeux et de le visionner entre mes cuisses.

Attention ! Je ne suis pas en train de dire, que j'aimerais être réellement avec lui, je dis uniquement que dans ces instants je perds littéralement la boule.

Je sais, je suis folle !

A force de me le répéter, je vais finir par m'en convaincre.

Comment un homme tel que lui, peut-il me faire autant d'effet, ainsi qu'à Carla ? J'ai beau essayé de comprendre, aucune conclusion plausible ne me vient. Seule la folie passagère peut répondre à cette interrogation. Mais je refuse d'en être réduite à ça. Je suis persuadée qu'il existe une explication simple à ce que cet être diabolique me fait enduré. A l'occasion, il faudrait que je me penche davantage sur ce point.

C'est au tour de la jolie jeune femme de me faire revenir sur terre :

— Alors, que sais-tu au sujet de celui du dessous ?

Je me doutais bien qu'elle n'était pas venue ici, jusqu'au troisième, pour moi. Elle est juste curieuse de savoir ce que j'ai appris de neuf.

— Il a une sœur, lui annoncé-je calmement.

Ses magnifiques yeux s'agrandissent subitement.

— Une sœur ? T'en es bien sûr ? me dit-elle plus étonnée que lorsque je l'ai appris.

— Certaine. Elle serait anorexique... à ce que j'ai compris.

— Mais c'est absurde ! me coupe t-elle. Je ne l'ai jamais vu.

Elle paraît vraiment assommée par l'information. Je peux comprendre. Elle travaille avec Maria depuis quelques mois maintenant et visiblement elle n'a jamais entendu parler d'une quelconque fille.

— Elle se fait peut-être...

Alors que je m'apprête à lui exposer la seule éventualité qui m'est apparue, une autre surgit de nulle part.

— Elle se fait peut-être soigner dans un hôpital ? lui relaté-je ma première option.

— Si c'était le cas Maria irait la voir. Je ne la vois pas rester sans nouvelle de son enfant, a moins qu'elle... elle s'arrête brusquement dans son élan et reprend : Non ! Ce n'est pas possible ! Mais pourtant, ça expliquerait beaucoup de chose...

— A moins, qu'elle ne soit pas l'enfant de Maria, la coupé-je dans sa réflexion. Cela peut être l'une de possibilité, non ? euh... oui ?

Visiblement, on a eu la même idée à deux secondes près. Seulement, Carla s'avère un tantinet préoccupée de trop. Aurait-elle une autre subjection ?

— A quoi penses tu ? demandé-je perplexe par sa mine défaite.

— Et si... elle n'était plus de ce monde ? débite Carla comme une évidence.

J'ai réfuté ce cas de mon esprit car je ne voulais pas que cela soit l'une des éventualités. Mais à voir la tête de ma complice, je peux affirmer qu'elle croit sérieusement à la proposition qu'elle vient de blatérer.

L'appart du Troisième (nouvelle version)जहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें