Chapitre 35 Luisa 3/3

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Il se jette sur moi, me plaque contre la porte d'entrée qui claque, colle son imposant torse contre ma poitrine, plonge sa langue dans ma bouche et me donne le baiser le plus torride de toute ma vie. Je suis à sa merci.

Par la suite, il fait glisser ses mains sous mon chandail, ce qui provoque en moi un frisson de surprise. Il détache subséquemment ses lèvres des miennes et les fait descendre le long de ma nuque, me mordillant au passage le lobe de mon oreille droite. Puis, d'un geste délicat il m'enlève mon haut. Mes seins sont désormais en vus, n'ayant pas mis de soutien gorge. Un sourire malicieux se dessine sur son visage. Dans la foulée, il s'empare de mon sein gauche qu'il malaxe et titille de ses doigts virils.

Il plonge à nouveau ses merveilleux yeux dans les miens et je découvre un autre Fabio. Son regard est plein d'ardeur, de passion, d'excitation... et j'en passe, mais ce que je lis au plus profond me fait peur et à la fois me rend pleine d'espoir nous concernant. Il y a cette lueur, cette petite étincelle, celle que toute femme recherche chez son partenaire, de l'amour. Un amour sincère, véritable, celui qui s'offre à nous qu'une seule et unique fois, le grand amour.

Je suis envoûtée par cet homme, totalement séduite par ce qu'il fait subir à mon corps, à mon être. J'aime me sentir à lui, désirée par lui, mais j'ai brusquement un sentiment étrange, d'appréhension, de crainte...

Mais mon corps s'en fiche et continu de répondre à la perfection aux caresses infligées par mon futur amant, même quand celui-ci chatouille de ses dents les tétons de ma poitrine gonflée à souhait pour son grand plaisir. Je suis aux anges. Il s'attarde un peu plus sur le gauche, le plus sensible, ce qui me fait me cambrer, il me retient avec l'une de ses mains, puis continue son va et vient d'un sein à l'autre. Je n'en peux plus de ce supplice, je gémie de bonheur quand soudain mes jambes commencent à flageoler.

Il passe ses mains sous mon pantalon et me soulève d'un bond avec ses forts biceps avant même que mes membres inférieurs flanchent. J'entoure sa taille de mes gambettes pendant que lui explore d'une de ses mains ce qui se cache sous ma culotte en dentelles. J'ai un mouvement de surprise lorsqu'il atteint de l'un de ses doigts ma fente trempée.

Sans ménagement, il attire à terre avec mes fesses, ce qui se trouve sur sa console de l'entrée, et m'y dépose doucement avant de se redresser. Il me fixe droit dans les yeux et prend soudainement peur. Il me lâche brutalement comme il le ferait si sa main était sur le feu.

On dirait qu'il vient de voir un fantôme. Suis-je si horrible qu'on peut me confondre avec un monstre ?

Il s'écarte de moi, me laissant pantelante et pleine de désir pour lui. Où va t-il ?

Il s'éloigne à quelques mètres de mon corps de braise, un tantinet perdu dans son propre appartement, avant de reposer ses yeux sur moi. Son regard est devenu sombre. Son visage décrit un homme confus, dans le désarroi le plus complet.

Il s'approche à nouveau de ma chair qui refroidit lentement, entoure de ses mains mon visage et dépose un tendre et doux baiser, un second, puis un troisième, après quoi il s'éloigne une nouvelle fois.

Dans l'incompréhension la plus totale, je lui demande :

— Que se passe t-il ?

— Tu dois t'en aller ! me suggère t-il, du moins c'est ce que je pensais, mais en réalité, il s'agit plutôt d'un ordre.

Il ouvre sa porte et m'assomme de partir.

— Va t'en !

— Fabio ?

— Luisa, pars !

— Je ne suis pas à ton goût ? lui demandé-je ne comprenant plus rien.

Il me doit des explications. Il ne peut pas m'utiliser de la sorte et me jeter.

Je suis perdue !

Il me semblait si désireux, il y a à peine deux minuscules minutes. Qu'ai-je fait ?

Je dois vraiment avoir un mauvais karma, ce n'est pas possible autrement ! Il n'y a qu'à moi, que ce genre de trucs insensés arrive. Mais qu'ai-je fait pour mérité un tel châtiment ?

— Luisa ! Il ne faut pas...Va t'en !

— Pas avant que tu m'ais révélé, pourquoi tu te comportes comme un imbécile ?

— Tu me fatigues avec tes questions, sors ! me hurle t-il, ce qui me trouble plus que de raison.

Les larmes me montent aux yeux. Et avant qu'il ne puisse les voir couler, je prends mon haut qui se trouve à terre, l'enfile et quitte son antre en criant :

— Salaud ! à la porte qui vient de claquer.

Il est devenu fou ! Je ne vois aucune autre explication à son comportement. A moins que tout a été prévu ? Non ! Il n'aurait jamais fait ça... peut être...non ! Impossible !

Je ne sais plus quoi penser au sujet de mon voisin. Il m'aime ? Il me déteste ? Il m'insupporte ? Je l'aime... Oh ! Oui ! J'en suis totalement éprise.

Mais à ce moment précis, je ne suis certaine que d'une seule chose, c'est que je suis une femme frustrée. Jamais, je n'avais ressenti ça auparavant, non jamais ! J'aurais voulu découvrir l'apothéose et j'ai découvert la frustration.

Je suis dégoûtée. Maudite !





Publié le dimanche 21 janvier 2024

Et voilà ! J'espère que ce chapitre vous a plu ? 

On se retrouve très vite pour la suite. 

Bon dimanche à toutes ! 

L'appart du Troisième (nouvelle version)Where stories live. Discover now