BAD BOY or BOSS | Terminée

#ASSISTANTE | 22

TINA

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📍 La deuxième partie du chapitre sera postée à 21 h 00 📍

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Cette semaine a été éreintante. Je dois m'habituer au rythme soutenu qu'impose Reed. Il n'arrête jamais et enchaîne les rendez-vous et les mises à jours des dossiers. J'ai pu souffler un peu en fin de semaine avec son déplacement à Chicago même si j'ai dû gérer les visioconférences à chacune de ses réunions de travail. Tout s'est bien passé et je suis assez fière de moi sur ce coup-là. Faute de pouvoir le suivre, au moins j'ai assuré le job et lui ai prouvé que cette méthode fonctionnait sur de courts déplacements.

J'adore vraiment mon boulot et je me sens bien depuis mon retour chez les miens.

Ce matin avec Poppy, nous pouvons nous prélasser au lit. Prendre notre temps. Les dimanches sont faits pour ça, contrairement à ce que pensent mes parents. Pour ma fille et moi, pas de messes, pas d'obligation à porter la belle robe au tissu fleuri agrémentée de dentelle que j'accompagnais de mes chaussures vernies, où l'on pouvait se regarder dedans tant elles brillaient. Pas de tresses sophistiquées pour donner l'illusion, que ma mère a passé du temps à s'occuper de moi en y ajoutant des nœuds assortis à ma tenue.

Pourtant gamine, j'adorais me préparer pour ce moment important de la semaine.

Celui où une bonne partie de notre quartier se retrouvait à l'église en bois peint en blanc. Celui où les adultes continuaient d'exposer leur fausse vie. Celle où tout allait bien. Celle où chacun faisait son maximum pour afficher le plus de bonheur, d'enfants parfaits. De réussite au travail en sortant la belle berline du garage juste pour faire étalage de ce fric, qui rendrait l'autre jaloux sans jamais le dire ouvertement.

Combien de fois, j'ai entendu mes parents déblatérer sur ce que venait de s'offrir un tel ou une telle à peine la porte de la maison fermée. Tout y passait, des robes de toutes ces femmes qui se devaient d'être toujours apprêtées. Aux costumes de ces hommes qui ne voulaient pas être en reste. Aux bijoux clinquants, surtout s'ils provenaient d'un cadeau de leurs généreux maris. Tout était mis en œuvre pour les exposer comme si elles étaient des vitrines ambulantes. En fait, cette sortie dominicale à l'église permettait de prendre le pouls de la communauté. De voir ce que chacun avait de nouveau à proposer pour alimenter les cancans de la semaine.

Ma mère était constamment en représentation. 

Je ne l'ai jamais vue sans maquillage, sans être bien apprêtée et coiffée, même pas pour jardiner. Avec mon père, ils forment un beau couple depuis trente-cinq ans. Ils s'aiment comme au premier jour et j'ai toujours idéalisé leur mariage parfait à mes yeux et aux yeux des autres.

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Nous sommes prêtes malgré mon manque d'envie manifeste de rendre visite à mes parents. Colton lui aussi traîne des pieds. Il est rentré tard du Seven et il aurait préféré passer sa matinée à dormir. En plus, je vois bien que quelque chose le tracasse, mais, à chaque fois que je pose la question, il me répond que ce n'est rien de grave. Alors j'insiste, car je me doute que cela concerne Reed et mon nouveau boulot.

— Colton, tu sais très bien que nous allons devoir en parler.

— Tu as raison, mais c'est dimanche.

— Et ?

— Devoir affronter nos parents n'est pas suffisant pour toi ?

— Si. Et il n'est pas question qu'on s'engueule à cause de Reed. Ce travail est une véritable chance pour moi.