#BOSS | 122 ∞ REED

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Que la traque commence !

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Nous voilà installés à proximité de sa baraque. Un petit pavillon qui ne paye pas de mine, mais qui se fond bien dans le quartier. Donc il n'a aucun risque d'attirer l'attention sur les trafics ou magouilles qu'il génère.

Polo nous a rejoints dans le SUV. Et d'après ce qu'il a pu voir dans la maison, il ne s'y trouve que l'autre enflure. Plus les deux mecs qui font partie d'un gang que Colton et moi connaissons bien pour avoir travaillé avec eux avant mon arrestation.

Cela même que l'on soupçonne d'être à l'origine de mon incarcération.

— Si les renseignements de Blake sont exacts, on va pouvoir faire d'une pierre deux coups !

— Mais qu'est-ce que ce flic fait avec la mafia mexicaine ?

— Échange de bons procédés, Polo. L'autre psychopathe ferme les yeux sur leur business et en contrepartie il se fait du fric. Et de temps en temps, il demande un petit supplément. Des faux papiers, des pressions sur ses collègues s'il n'arrive pas à avoir ce qu'il veut ou bien même qu'on lui balance des planques où il pourra faire des saisies records. C'est sans doute comme ça qu'il parvient à grimper les échelons.

— Un vrai ripou, ajoute Colton. Sauf qu'à Miami, sa réussite ne lui apporte pas que des amis.

— Polo ! Le cadeau est-il en place ?

— Oui, Chef !

— Alors, il n'y a plus qu'à attendre.

Je fume clope sur clope, car cette attente me tord les tripes et me file la gerbe. Je n'aime pas me morfondre sans rien faire. J'aurais dû emporter des dossiers, qui sont toujours en cours. Faute de pouvoir me rendre à mon entreprise, qui fort heureusement tourne assez bien pour que je m'autorise à lever le pied pendant quelques jours en espérant que toute cette merde soit rapidement derrière nous.

Au moins, ça m'aurait permis de tricher avec le temps qui s'écoule bien trop doucement. L'inaction me tue. J'aurais tellement aimé débouler dans sa baraque. Le surprendre dans son salon en train de compter son fric que je lui aurais fait bouffer à l'en étouffer. J'aurais lavé le sol avec sa tronche, après la lui avoir fracassée à grands coups de poing, de pieds. Je l'aurais forcé à subir toute la souffrance que ma Libellule a ressentie pendant qu'il prenait du plaisir sans son accord.

— Regarde, ça bouge !

Le gars, dont Blake a pu identifier le tatouage, sort de la baraque. Il tourne son visage dans notre direction et le réflexe est de fondre dans nos fauteuils pour ne pas se faire repérer. Je relève la tête graduellement alors que je le vois jeter un regard à gauche, puis à droite, avant de braquer à nouveau son attention vers nous. Il ne peut pas nous apercevoir, par contre, moi, je l'ai reconnu tout de suite.

BAD BOY or BOSS | TerminéeWhere stories live. Discover now