#ASSISTANTE | 91

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TINA

∞ ∞∞ ∞

Une esquisse de bonheur...

∞ ∞∞ ∞

Je dépose mon flacon sur la table quand mes yeux sont attirés par l'angle d'un carnet se situant sous l'étagère du dessous. Je le tire légèrement tout en relevant mon regard vers Reed, qui n'a rien raté de ma trouvaille.

— Je peux ?

— Tu tiens à regarder mes dessins ?

— J'aimerais beaucoup, oui.

Reed se lève et se dirige vers un secrétaire sous l'escalier. Il ouvre le battant du haut et en récupère un grand carton noir avant de revenir vers moi. Cependant, ma curiosité n'a pas résisté et je n'ai pas pu m'empêcher de regarder les croquis du carnet que j'ai trouvé.

— Ce ne sont que des ébauches.

Reed récupère le bloc se trouvant dans mes mains.

— Justement. C'est beau de découvrir tout le processus de création.

Reed souffle en sachant très bien que je ne vais pas céder.

— C'est ma Crevette...

— Oui. C'était après notre balade tous les trois sur le sable.

— Et là, c'est...

Ma voix se coupe, tant le rendu est beau. En quelques traits, Reed a su tracer ma silhouette, a pu capter ma mélancolie et j'en suis émue.

— C'est toi, ce même jour, alors que ton regard était perdu dans l'observation de la mer.

Je tourne les pages et les croquis me représentant se succèdent. Jusqu'à ce que je découvre un dessin un peu plus abouti où je me trouve avec Poppy. Ma fille est dans mes bras, je la serre contre moi, tandis qu'elle a enroulé une mèche de mes cheveux sur son doigt. C'est tellement fidèle à nos câlins que j'en verse une petite larme.

— C'était chez mes parents ?

— Oui, le jour où j'ai fait la connaissance de Poppy.

Je suis bluffée par la précision des traits, par les détails qu'il a su capter juste avec quelques coups de crayon, alors qu'il n'a pas passé trop de temps avec ma Crevette.

— Tu as vu que ma fille a le même tic que moi.

— Reed...

— Quoi ? Regarde ! Même dans ce genre de geste, elle me ressemble.

— Tous les enfants aiment caresser les cheveux de leur maman. Ça ne veut rien dire.

— Pourquoi tu n'arrives pas à admettre que Poppy est ma fille ?

— Parce que...

— Tu as peur d'être déçue ?

— Imagine que je cède à l'évidence et que malheureusement ça soit l'autre enfoiré qui soit son géniteur. Je ne m'en remettrais pas.

— Tu sais que j'aime Poppy.

— Oui et, elle aussi, elle t'adore. D'où ma peine, si tu venais à ne pas être son père.

— Alors sèche tes larmes, ma Libellule, car quoi qu'en dise le test ADN, je suis devenu son papa à la première seconde où son regard a croisé le mien. Poppy est ma fille.

Mon cœur va lâcher en entendant ses mots. Je savais qu'il aimait beaucoup la petite, mais je ne pensais pas qu'il était à ce point imprégné de ma fille au point de se revendiquer son père, que la génétique lui accorde cette faveur ou pas.

BAD BOY or BOSS | TerminéeWhere stories live. Discover now