#ASSISTANTE | 34

8K 511 250
                                    

TINA

∞ ∞∞ ∞

📍 Retrouvons-nous ce soir pour le deuxième chapitre de Tina ! Bonne lecture 📍

∞ ∞∞ ∞

Carte sur table. Il en a de belles, lui. Il veut qu'on parle de cette soirée du 4 juillet comme si cette célébration de l'indépendance était importante dans nos vies personnelles. Je ne comprends pas pourquoi Reed insiste autant. D'autant plus qu'aborder cette date fait remonter à la surface un tout autre évènement que j'ai enfoui au plus profond de moi.

Celui-là, il n'est pas question que je le déterre. J'ai mis trop de temps à essayer de le surmonter.

— Pourquoi tiens-tu tant à en parler ?

— Je vois bien que quelque chose te perturbe, et je voudrais que tu me fasses assez confiance pour m'en dire plus. Crois-moi, ma Libellule, quand je t'affirme que c'est important.

Est-ce que je peux la lui accorder ?

Je veux bien essayer de faire un effort en reparlant de la fête nationale, mais la banalité de cette journée ne me renseigne en rien sur l'état fébrile que tente de me dissimuler Reed.

— Si tu y tiens, Miller.

— Merci, Tina.

— Donc avec Dianea, nous sommes venues passer le week-end chez mes parents...

— C'était ta meilleure amie à l'époque, ajoute-t-il comme si cette information avait de l'importance. Vous êtes toujours en contact ?

— Oui, d'ailleurs, elle vient nous voir la semaine prochaine. Poppy lui manque.

— J'arrive aisément à la comprendre, sourit-il tendrement.

Pourquoi son expression douce et enjouée quand on aborde le sujet de Poppy me déstabilise autant ?

— Bon, reprenons. Nous sommes donc venues passer la fête du 4 juillet en famille. Mon père comme chaque année a préparé son fameux barbecue. Tous les voisins étaient présents. Nous avons assisté au défilé des vétérans, au feu d'artifice et puis en fin de journée nous sommes allés à la plage pour nous baigner. La soirée s'est terminée autour du feu de camp à boire des bières et à chanter. Voilà ! Tu vois, rien d'exceptionnel.

Je vois l'interrogation dans le regard de Reed. Son sourcil relevé, il m'inspecte ou tente de lire dans mes iris un truc que j'aurais oublié de mentionner. Enfin, je ne sais pas ! Mais la sensation est déstabilisante et dérangeante même.

— Quoi ? J'ai un phare qui vient de me pousser sur le nez ?

Reed secoue la tête, mi-amusé, mi-inquiet. C'est bizarre comme sensation.

— C'est tout ce dont tu te souviens ?

— Dans les grandes lignes, oui.

— Et dans les petites, ça donne quoi ?

— Rien de palpitant. Mais pourquoi insistes-tu autant ?

Reed se déplace et vient s'asseoir sur le bord de la table basse. Juste en face de moi. Cette nouvelle proximité me dérange, car j'en perçois les risques. Je les connais que trop bien et je dois tout faire pour lutter contre cette lame de fond, qui revient au triple galop pour traverser tout mon être.

Je bloque ma respiration pour ne pas être assailli par les effluves musqués de son parfum. Je recule mon dos au maximum jusqu'à toucher le haut du canapé. Je respire enfin, mais même là, je ne suis pas encore en zone de sécurité. Je dois faire abstraction de ce que ressent mon corps à chaque approche de la part de Reed.

BAD BOY or BOSS | TerminéeWhere stories live. Discover now