BAD BOY or BOSS | Terminée

#BOSS | 107 ∞ REED

REED

∞ ∞∞ ∞

Tu vas l'adorer...

∞ ∞∞ ∞

J'essaye de cacher au mieux mes émotions. De planquer derrière mon masque ce que je ressens pour ne pas inquiéter Tina. Je l'aide à s'installer et vider les affaires qu'elle a prises pour elle et la princesse. Cette dernière est vraiment un amour, car notre petite virée ne lui a pas arraché son sourire. Elle a même fait une courte sieste et là elle mange son gâteau, assise sur la chaise de la cuisine face à la baie vitrée.

— Maman, bateau.

Tina s'approche de sa fille et ensemble elles contemplent la vue imprenable que cette maison offre sur la mer.

— Même si ce n'est que, pour quelques jours, nous serons bien ici.

— En d'autres circonstances, vivre dans cette villa doit être un réel plaisir.

J'ouvre la porte-fenêtre et aussitôt Poppy descend de sa chaise et crie à sa mère :

— Dehors.

Elle file sur la terrasse en bois et je la rattrape juste avant que cette coquine ne foule le sable. Nous avons un accès direct à la plage et c'est vrai que c'est tentant. Mais, nous ne sommes pas ici en vacances. Et, tant que je n'ai pas plus d'informations sur ce connard et les mecs qui l'accompagnent, je ne vais pas prendre le risque qu'elle s'éloigne de la maison.

Même de quelques mètres.

— Maman, plouf !

— Il fait trop chaud, ma Crevette. On verra en fin d'après-midi. Viens ! On va lire un livre.

Je les regarde partir vers la chambre et un goût amer emplit ma bouche. Dans mes rêves, ce n'est pas comme ça que je voulais construire mon avenir avec Tina.

Mais ce premier baiser a tout changé.

Un simple témoignage de notre attirance, de nos sentiments avec ce goût de l'interdit qui m'a conduit en prison, qui m'a séparé de Tina pendant des années. Du temps qu'elle a passé sans moi, loin de moi. Des moments de joie, mais aussi de peine.

Mais un deuxième baiser a tout changé.

Cette nuit du 4 juillet où Tina et moi avons fait l'amour. Celle où l'on s'est retrouvé après cinq ans d'absence. J'avais tellement rêvé de ce moment. Je savais qu'il en était de même pour Tina. L'alchimie entre nos corps impatients a été immédiate. Tout comme nous, ils n'attendaient que ça. Ils étaient tout aussi impatients que nous à s'unir. À ressentir ce plaisir des dizaines de fois rêvé, fantasmé.

Je me remémore tous ces moments de notre vie, quand je sens la présence de Tina à mes côtés. Elle pose sa tête contre mon épaule. Et tout comme moi, elle regarde la mer qui nous fait face.

— Cette maison est magnifique.

— Contente qu'elle te plaise. Je l'ai choisie en pensant à toi. Dès que je l'ai vue, j'ai su que tu l'aimerais un jour...

Son regard se relève vers le mien. Ses yeux reflètent ce qu'elle ressent face à mon aveu.

— Pourquoi ?

— Je n'ai jamais cessé d'espérer malgré ta fuite, ton silence... Ta volonté de me garder loin de ta vie.

— Reed... Je n'ai pas fui.

— Je le sais, mais à l'époque je l'ai cru. En attendant que tu me rejoignes, je suis passé par tous les états. L'espoir en pensant que nous allions discuter de notre avenir. J'étais aux anges après notre nuit à s'aimer. Mais plus les heures passaient, plus mon optimisme laissait la place à l'incertitude. Je t'ai appelé à plusieurs reprises, sans réponse. Mes craintes se sont renforcées en ne voyant pas ta voiture à mon retour du jogging.