#ASSISTANTE - 55

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TINA

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📍 Bonne lecture et on se retrouve samedi pour les deux chapitres de Reed 📍

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Sa réponse me fait mal... Surtout que je ne l'ai pas sentie arriver. Je ne suis pas importante dans sa vie. C'est ce qu'il vient de me dire droit dans les yeux, mais je sais qu'il l'a fait pour se protéger. Je l'ai assez côtoyé pendant toutes ces années pour savoir que, tel un animal blessé, il préfère attaquer plutôt que d'avoir à se défendre. Il a tenu à me recadrer, alors que j'ai laissé mon amitié prendre le dessus sur l'assistante.

Je suis en train d'agir exactement à l'opposé de ce que je voulais mettre en place pour ne pas franchir cette limite. Celle que l'on doit maintenir entre nous pour que cela fonctionne entre nous, au moins au boulot. Mais le voir avec des bleus sur le visage a fait ressurgir tant de souvenirs en moi, que je n'ai pas pu contrôler mes émotions. Je sais pourquoi Reed se battait à l'époque et je pensais qu'il aurait arrêté maintenant qu'il a une vie stable et surtout son entreprise.

Son rêve...

Mais apparemment, certaines mauvaises habitudes ont la vie dure. Mais je me demande pourquoi il continue ses combats clandestins ? Il n'a plus ce besoin d'argent, son entreprise tourne bien, elle est prospère même. Les affaires sont florissantes, les contrats sont de plus en plus nombreux et juteux. Alors, il ne devrait plus ressentir ce besoin farouche de prouver qu'il peut être le meilleur.

— Monsieur Miller, je tiens à vous dire, que...

— Vous allez encore me raconter un souci de voiture pour vous cacher derrière votre manque flagrant d'organisation ?

— Nullement.

— Alors c'est quoi, Mademoiselle Bodrick ? Une panne de réveil ? En tout cas, ce n'est visiblement pas pour vous mettre en beauté, vu l'insignifiance de votre maquillage et l'absence totale de votre rouge à lèvres !

Sa posture est hostile, ses mâchoires toujours aussi crispées et déformées par la colère qu'il tente de contenir. Au-delà des traces du combat qu'il a dû livrer, je peux voir des cernes foncés qui creusent ses orbites et lui apportent un air encore plus ténébreux. Je sais pertinemment vers quels échanges Reed veut m'entraîner, mais je ne céderai pas.

Je ne vais pas lui faire ce plaisir.

— Vu que vous êtes de très bonne humeur et d'une mauvaise foi évidente, Monsieur Miller. Je préfère retourner dans mon bureau et vous n'aurez qu'à demander la raison de mon retard à Madame Richford.

Sans attendre qu'il me balance encore une de ses piques si bien aiguisées, je sors en claquant la porte.

— Je vois que ça s'est bien passé, ironise Stella depuis son bureau.

— Mieux, ça aurait été trop ! Excuse-moi, mais j'ai du boulot.

Je sais qu'elle veut se montrer gentille, mais, là, j'ai les nerfs en pelote. Alors il vaut mieux que je me jette à corps perdu dans le travail. Je commence par traiter les mails, tout en ayant l'agenda ouvert sur ma tablette pour y apporter rapidement des modifications et y noter les nouveaux rendez-vous.

Le dossier sur lequel je bosse me demande d'être concentrée à 100 % et j'ai du mal à l'être. Des phrases parasitent mes idées et plus j'essaye de les virer de ma tête, plus elles s'imposent.

Au fur et à mesure que la matinée avance, je redoute le moment où mon Boss a trente minutes de battement avant son prochain rendez-vous. J'hésite à mettre du rouge à lèvres juste pour essayer de calmer les choses. Mais forcément, la rebelle qui est en moi me dit que je ferais mieux de le lui écraser sur sa bouche perfide ou de lui écrire en plein milieu du front : CONNARD !

BAD BOY or BOSS | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant