Il était un automne... [Creepypastas]

Qui part à la chasse?

   Parce que cette fanfiction n'a pas été mise à jour depuis longtemps, je vous remets ci-dessous, les quelques dernières lignes du chapitre précédent. Bonne lecture!

  "Au-dehors, alors que la neige recommençait à tomber, une jeune femme emmitouflée dans un grand châle noir se tenait sur le perron, agitant sans cesse la cloche, alternant parfois avec des coups secs, martelés contre le bois de la porte d'entrée qui s'ouvrit lentement, une fine entrouverture laissant apparaitre un minois singulier :

- Oh ! Te voilà ! Jolie Jane ! Nous t'attendions !

La porte s'ouvrit en grand, dévoilant entièrement le propriétaire des lieux. Tiens ! Un autre des quatre frères ! Lui, avait un semblant de visage, simplet, mais complet.

Lui cependant, était splendide !"

                                                                                                       ***

- On ne peut pas se réfugier dans le cirque ?

- Nan ! Trop loin... Et puis mon royaume n'est pas une maison d'hôte !

- Pff... Alors on va devoir attendre le retour de Jane dans le noir...

- Hum... Je me demande ce qu'il se passe là-haut... Si Masky et Hoody s'en sortent... On n'entend plus rien d'ici.

Plongés dans l'obscurité, la plupart des membres du manoir s'abandonnaient à leurs inquiétudes. Cette partie cachée de leur cave demeurait jusqu'alors inconnue, tous restant surpris par cette annexe qui leur sauvait la vie pendant quelques instants. Assise au sol, ClockWork patientait en silence, traçant de son index, de vagues courbes dans la poussière qui recouvrait les dalles humides de la cave. Jeff s'était accroupi plus loin, agitant son fidèle couteau entre ses mains.  A ses côtés, Eyeless Jack se tenait droit comme un « i », maintenant fermement le PC grésillant qui servait de cachette à BEN, fantôme de l'informatique. Bien que l'on ne puisse distinguer aucun visage dans ce noir absolu, il rentra sa tête le plus possible dans ses épaules, se maudissant d'avoir abandonné son masque. Non loin de lui se tenait Laughing Jack, qui, bien qu'invincible en combat, s'était retrouvé chargé d'un tout autre problème : Fred et Axelle, qu'il maintenait toujours contre son torse. Les deux gamins ne semblaient plus vraiment conscients. Leur corps s'alourdissait de plus en plus, bien que tendu, leurs jambes flageolaient et le clown se demandait s'ils ne finiraient pas par se liquéfier sur place. A cette pensée, il éclata de rire, reniflant quelque peu pour se calmer.

- Ferme-là ! Jacky !

L'entité ravala son rire, provoquant un gargouillis immonde tout droit sorti de son gosier. Satané clown ! Aucune jugeote... Bien que silencieux, chacun perdurait inquiet, trépignant d'impatience à l'idée de revoir Jane, « partie chercher de l'aide ». Ou bien d'autres, comme Jack, se souciaient du devenir de leurs camarades Hoody, Masky et...

- Sally ! Où est-elle ? Hein ! Où est Sally ?

Mais Jack n'eut qu'en guise de réponse un silence prolongé, lourd de sous-entendus. Du moins, jusqu'à ce que ClockWork envisage de lui répondre :

- Jane lui a dit de partir. Dès que les premiers fumigènes aient été lancés, elle l'a entrainée vers l'arrière du manoir et l'a faite s'enfuir.

                                                                                                       ***

Il faisait frais. Mais la température importait Sally qui, depuis longtemps, ne la ressentait plus. La gamine, mi- humaine mi- spectre, demeurait insensible au froid, à la canicule. Cependant, elle gardait une part de sensibilité : la fatigue. Sa course effrénée à travers bois ne l'avait menée qu'à un ruisseau qu'elle n'avait encore jamais aperçu. Elle s'appuya contre un arbre, guettant tout de même le moindre bruit suspect. Une main sur le cœur, elle poussa un long soupir. Sacré marathon! La voilà toute seule à présent, elle venait de tout quitter. Laissant derrière elle, un manoir qu'elle avait appris à connaitre, une famille qu'elle s'était enquise d'adopter et un homme sans-visage qu'elle aurait aimé appeler « papa », un jour. Mais...