Apprends-moi/fan-fiction camren

Partie 42

   Camila

Lauren m'a dit qu'elle respecterait mon choix... Pour ce faire, elle a pris le parti de m'ignorer, tout simplement. Et c'est terrible. La pire des tortures.

Je préférais encore quand elle me fuyait, au moins, j'avais la sensation de lui faire de l'effet. Là, je n'existe plus à ses yeux, et je me sens aussi frustrée que furieuse. Elle fait attention à ne jamais se trouver seule avec moi, et quand nous sommes à table, elle me considère avec un détachement qui me met hors de moi.

Je passe mon temps à la chercher des yeux, mais elle ne répond à rien. Elle ne m'adresse pas la parole, à part pour me demander de lui passer le sel, « s'il te plaît, Camila », ou l'eau, « je te remercie, Camila », avec une politesse qui me donne envie de la gifler.

Personne ne s'en rend compte manifestement. J'ai même entendu Clara et mon père se réjouir de voir Lauren partager tous les repas avec la « famille ».

Plusieurs fois pendant le repas, je voudrais me lever et lui envoyer mon verre d'eau à la figure en lui hurlant d'arrêter ce petit jeu et de redevenir une connasse comme avant. Mais là, c'est certain, Clara et mon père me prendraient pour une folle.

Parfois, elle semble percevoir mon agacement, et alors elle me jette un regard qui semble me dire « c'est ce que tu voulais, non ? » Et ça me rend plus furieuse encore. Ma propre contradiction me saute au visage. Oui, c'est ce que je voulais ! Mais je ne le supporte pas ! Je ne peux pas me passer d'elle. Et le pire, c'est que je ne peux m'en prendre qu'à moi-même !

L'ambiance est plus apaisée dans la maison, c'est indéniable, mais le chaos qui secoue mon cerveau est de plus en plus insupportable. Je pense à elle plus que jamais. Je ne vais pas tenir longtemps, c'est certain.

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Deux jours plus tard, je suis dans mon lit, les yeux fermés, je pense à Lauren tout en me disant que je ne dois pas penser à elle, j'échafaude pour la millième fois un scénario au cours duquel je me retrouverais seule avec elle, lorsqu'un cri retentit dans ma chambre. En même temps qu'un poids s'affale sur mon matelas.

- Debout, grosse larve ! Les beaux mecs sont déjà sur la plage à cette heure-ci ! Qu'est-ce que tu fais encore au lit ?

J'ouvre les yeux et tombe sur un regard brun pétillant de malice et une chevelure blonde et ondulée que je reconnaîtrais entre mille.

- Dinah !