Partie 94

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   Camila

- Tu vas vraiment rester dans ce fauteuil toute la nuit ? murmure Lauren en entrouvrant un œil.

- Bien sûr ! Je vais veiller sur toi. Tu peux dormir tranquillement. Personne ne me fera bouger d'ici.

Un sourire tendre se dessine sur ses lèvres.

- Non, je voulais dire : tu vas vraiment rester aussi loin alors que tu pourrais venir près de moi ?

La perspective de m'allonger contre le corps de Lauren me fait vibrer, mais je repense à sa blessure.

- Je vais te faire mal. Tu as été durement touché aux côtes, tu sais...

- Je ne te demande pas de me sauter dessus. Même si j'aime beaucoup ça..., glisse-t-elle en me jetant un coup d'œil malicieux et en faisant jouer mes doigts autour des siens.

Sa voix et son regard me troublent.

- Je ne suis blessée que d'un côté, Camz, poursuit-elle en désignant son côté gauche.

- Ce n'est pas sérieux, Lauren.

- Au contraire, c'est très sérieux. J'ai besoin de te sentir près de moi. Je crois que ta présence va accélérer ma guérison, sourit-elle. En plus, quand tu es près de moi, ça m'empêche de faire toutes sortes de cauchemars !

- Tu me surestimes, Lauren !

- Tu te sous-estimes, Camz. Et puis... pour être tout à fait honnête, tu as raison, ce n'est pas qu'une histoire de guérison, c'est aussi parce j'en ai très envie. J'ai très envie que tu t'allonges à côté de moi.

Elle se glisse sur le côté du large lit. Je reste aimantée à ses yeux verts, fascinée par sa voix chaude et sensuelle. Même dans cette situation, Lauren parvient à plaisanter, et à me faire vibrer jusqu'à la racine des cheveux.

- Alors ? Tu te décides ? s'amuse-t-elle. A moins que tu ne veuilles d'autres arguments... Pas de problème, j'en ai. Si tu viens près de moi, je pourrai respirer ton odeur, sentir la douceur de ta peau...

Je ne peux pas résister davantage à sa voix rauque aussi désirable que touchante. Je meurs d'envie de me blottir contre elle. Je me lève et me dirige vers le lit. Un sourire de triomphe passe sur son visage.

Je m'installe avec beaucoup de précaution du côté opposé à sa blessure et quand son bras entoure mes épaules pour me serrer contre elle, une onde de joie me traverse.

- Je suis si heureuse que nous soyons réunies, murmuré-je contre sa poitrine.

- C'est comme ça que les choses doivent être, reprend-elle, la voix ensommeillée. Nous deux, ensemble.

Sa voix se fait lointaine. Ses yeux se ferment et elle sombre rapidement dans le sommeil. Je souris. Elle attendait que je la rejoigne pour s'endormir. Je pose un baiser dans son cou et reste sans bouger, autant pour être sûre de ne pas lui faire mal que pour profiter de la douce chaleur de sa peau.

Peu à peu, je me laisse emporter moi aussi et je finis par glisser dans le sommeil, bercée par sa respiration régulière, alanguie contre son corps chaud. Pendant la nuit, la douleur la réveille deux fois et je me charge d'appeler les infirmières qui viennent modifier sa perfusion et vérifier les écrans de contrôle.

Le lendemain, quand j'ouvre les yeux, je tombe sur ceux de Lauren. Je ne sais plus très bien où nous sommes, puis j'aperçois la perfusion. Et tout me revient.

Apprends-moi/fan-fiction camrenDär berättelser lever. Upptäck nu