Apprends-moi/fan-fiction camren

Partie 95

   Lauren

   Depuis une semaine que je suis sortie de l'hôpital, nous avons passé toutes les journées ensemble, Camz et moi. Une convalescence avec elle, c'est presque des vacances... Nous n'avons pas encore reparlé du départ en Ecosse. Non pas pour éviter le sujet, mais le temps de nous remettre de nos émotions, ensemble.

   Ma blessure est de moins en moins douloureuse, et je commence à devenir folle, à rester au repos. Chaque fois que je tente un mouvement qu'elle juge trop audacieux, Camz me rappelle à l'ordre avec autant de tendresse que d'intransigeance, me répétant les recommandations du médecin.

   Matt, Darren et Theo m'aident à rester tranquille à leur façon, en me conseillant de bien profiter de mon temps de convalescence. Car dès que je serai rétablie, m'ont-ils plusieurs fois prévenu, ils récupéreront tous les oreillers, et le canapé sera pour eux pour deux mois.

   Sofia m'a téléphoné tous les jours, pour savoir si j'allais mieux, et aujourd'hui, comme je me sens très en forme, je l'appelle moi-même pour l'inviter à passer le mercredi après-midi chez nous, en prenant toutefois soin de prévenir que je ne pourrai presque pas bouger.

   Deux heures plus tard, une tornade à deux têtes (enfant et chien) déboule dans le salon, malgré les rappels à l'ordre d'Alejandro. Cependant, dès qu'elle m'aperçoit, Sof' s'arrête net et n'ose pas s'approcher. Elle ouvre de grands yeux ébahis, visiblement décontenancée en me voyant allongée. Alejandro ne tarde pas à apparaître derrière elle. Il marque un temps d'arrêt, aussi étonné que sa fille de me voir dans cette posture inhabituelle.

- Comment te sens-tu, Lauren ? Clara m'a tout raconté. On a eu très peur...

   Je me redresse.

- Je me sens mieux, merci. J'ai juste besoin de repos.

   Son sourire rassuré me touche. J'apprécie qu'il soit monté jusqu'ici pour prendre des nouvelles, d'autant qu'il n'y a pas si longtemps, il aurait refusé de se donner cette peine.

   Sof' est restée contre son père. Je lui tends la main.

- Tu ne viens pas me dire bonjour ?

- J'ai peur de te faire mal, papa m'a dit qu'il fallait faire très attention, dit timidement la petite fille.

- Là, tu es vraiment loin de moi, tu ne risques pas de me faire mal, tu sais. C'est quand on touche ma blessure que j'ai mal, expliqué-je en souriant.

- Oui, mais j'ai vu que tu as fait une grimace quand tu as tendu la main vers moi, s'inquiète-t-elle.

- C'est pour ça qu'il faut que tu viennes dans mes bras, je ne peux pas aller jusqu'à toi... répliqué-je en souriant.

   Elle s'approche tout doucement.

- C'est où que tu as mal ? demande-t-elle.

   Je lui montre le bandage qui m'entoure les côtes et elle pousse un cri mi- terrifié, mi- admiratif.

- T'as eu au moins mille points de suture !

- Un peu moins, expliqué-je. Quatorze.

   Sofia ouvre de grands yeux.

- Quatorze ! C'est déjà beaucoup... Tu as eu mal comment ? Clara a dit que tu avais eu très mal et que c'était grave.

   Elle s'est approchée de moi et je la prends dans mes bras. Elle me rend mon étreinte en faisant bien attention de ne pas appuyer sur le bandage. Ça me fait du bien de la serrer dans mes bras après toutes ces épreuves ! Elle aussi s'abandonne peu à peu et me fait un vrai câlin.