Partie 79

2.1K 97 0
                                    


Lauren

Camila s'est blottie contre moi. La clarté de la lune tombe sur nos corps enlacés. Sa poitrine se soulève doucement contre la mienne, au gré de sa respiration. Elle reprend son souffle. Moi aussi. Nous restons silencieuse quelques instants. Je crois que nous pensons à la même chose.

Plus rien ne s'oppose à notre amour. La puissance de nos sentiments s'exprime d'une façon presque magique. Le plaisir était si intense qu'il en était presque effrayant.

Je dessine le contour des oiseaux, sur son épaule, j'en imagine d'autres, dont je trace l'envol dans son dos. Sa peau frémit. Elle me lance une œillade langoureuse à laquelle je réponds par un large sourire.

Quand elle me regarde comme ça, je ne réponds plus de rien.

Soudain, je me rends compte que le vent s'est levé. Camz frissonne.

- Tu as froid ? demandé-je en la serrant contre moi.

- Un peu, oui, murmure-t-elle en se blottissant davantage entre mes bras.

- On peut rentrer, si tu veux...

Elle hoche la tête et se lève. Quand elle quitte mes bras, c'est comme un arrachement, un manque qui me retourne le ventre. Je lui tends sa robe jaune. Incapable de la quitter des yeux, je la regarde s'habiller. Chacun de ses mouvements est d'une grâce absolue. Je m'approche d'elle pour l'aider à nouer les bretelles, dans son cou. Mes mains effleurent sa peau, m'arrachant un soupir. Un frisson de désir s'empare de moi. Communicatif, on dirait : Camz se retourne brusquement pour plaquer ses lèvres sur les miennes. Je tiens doucement ses poignets dans les airs, l'empêchant de les jeter autour de mon cou.

- Tu veux rentrer, ou rester, Camz ? Si tu continues comme ça, je ne réponds plus de rien, grogné-je d'une voix sourde.

Une lueur espiègle passe dans son regard. Elle se détache un instant, me laissant enfiler mon jean. Son regard brille dans l'obscurité.

Si elle me regarde comme ça, ça ne va pas beaucoup m'aider...

Silencieuse, concentrées sur le contact tiède de nos doigts enlacés, nous nous engageons sur le chemin qui mène à la maison.

Lorsque nous rentrons à la maison des Hamptons, il est très tard. Nous nous allongeons sur le lit de ma chambre. Ce soir, comme par défi, sûrs que personne ne viendra nous surprendre, nous laissons même la porte ouverte.

Camz s'endort presque aussitôt dans mes bras, non sans avoir frôlé la chaîne qui pend autour de son cou.

Le sommeil me gagne, mais je lutte. Rien à voir avec la peur d'un quelconque cauchemar. Depuis que Camz dort chaque soir avec moi, je ne fais plus de cauchemar, ou presque. Non, ce soir, si je fais un effort pour ne pas m'endormir immédiatement, c'est pour pouvoir contempler le beau visage de Camila endormie, avant de la rejoindre dans le sommeil.

***************************************

Le lendemain, je suis réveillée par un rayon de soleil. Nous avons oublié de fermer les volets, hier, et la lumière entre directement dans la chambre.

Camz est allongée sur le ventre, elle dort encore et le soleil illumine son épaule, éclairant les oiseaux qui s'y envolent. Je pose les lèvres sur chacun d'eux. Elle ouvre un œil et se blottit un instant contre ma poitrine pour se dérober à la lumière du jour qui l'éblouit.

Apprends-moi/fan-fiction camrenWhere stories live. Discover now