Chapitre 68- Morsure

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Rebekah

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Rebekah

J'ai beau cligner plusieurs fois des yeux, Chris est toujours là. Allongé à même le sol et complètement nu !

Le venin commence à s'infiltrer dans mes veines mais à ce stade, je n'éprouve pas la moindre douleur. Pas encore. Théoriquement, il est donc impossible que je sois face à une nouvelle hallucination.

Appuyée contre le mur, je continue de l'observer. Sa respiration est au ralenti et moi je crois que je pourrais passer la journée à le regarder sans me lasser. Quelque chose en lui me fascine. Quelque chose d'inexplicable et d'également incontrôlable.

Malgré que cet homme arrive à m'effrayer, je ne peux nier que j'éprouve le besoin de m'en approcher. Pourtant, il ne fait rien pour ! Bien au contraire. À chacune de nos rencontres, il s'obstine à me repousser.

Au fond, je dois aimer être malmenée.

Prenant mon courage à deux mains, je le rejoins et m'agenouille à ses côtés. Instinctivement, je me saisis de sa tête et la dépose sur mes cuisses. J'ignore pourquoi, je l'ai fait. Ce geste m'a semblé naturel. Mes yeux, ses véritables traitres, suivent chaque courbe de son corps. Dans mes fantasmes, je l'avais déjà imaginé mais j'étais encore bien loin du compte. Il est splendide ! Chacun de ses muscles paraît avoir été taillé dans la pierre. Mes iris continuent leur exploration jusqu'à s'arrêter sur ses attributs masculins. Mes joues rougissent, immédiatement. Il est d'une perfection sans nom. C'est à se demander d'où il sort !

Sans attendre, je retire ma veste et la dépose sur son intimité. Ainsi, j'espère ne plus me laisser distraire par sa nudité.

Je remonte aussitôt mes manches et m'attarde sur sa blessure. Elle est profonde, Silas ne l'a pas loupé. Bien que je cherche à faire preuve de douceur, il s'agite, grimace mais est encore trop affaibli pour reprendre connaissance.

— Voilà, j'ai retiré le dernier morceau, je l'informe comme s'il était parfaitement réveillé. Tu vas pouvoir guérir !

Au fur et à mesure, je sens que mon corps me lâche. Et pour cause, le venin commence à faire son effet. Mon bras me picote, me brûle. Je sais que cela va aller en s'empirant.

Mes yeux s'attardent maintenant trop longtemps sur la quantité de son sang qui recouvre mes doigts. L'odeur est si parfumée qu'elle me tente. Je n'ai jamais été accro comme a pu l'être Stefan mais je dois reconnaitre que le sien m'attire inexorablement. Le regard rivé sur cette couleur si vive, je sens les petites veines noires sous ma peau entamer leur ballet. Inconsciemment, ma main s'approche de mes lèvres. Juste une goutte. Seulement une, afin de m'assurer à quel point il doit être délicieux. Le vampire que je suis se montre déjà impatient. Il est en émoi de découvrir cette saveur. Je tends la langue mais lorsque mes yeux se posent sur lui, toujours inconscient, la tête blottie contre mes genoux, je me ravise aussitôt.

Entre rêves et réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant