Chapitre 28- Goodbye

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Pov Klaus

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Pov Klaus

L'épaisse fumée de cigarette empêche aux quelques personnes autour du billard, tout aussi délabré que les lieux, d'y jouer correctement. Les boules, quand elles arrivent à être touchées rebondissent contre les parois tandis que la moquette salie crie son désarroi à de nombreuses reprises.

Quant à moi, je ne compte plus les heures où je suis assis dans ce bar miteux situé à la sortie de la ville. Mon cerveau est de toute façon rendu amorphe par les litres d'alcool présents dans mon organisme. Je porte un énième verre à mes lèvres sans me soucier de la serveuse, de l'autre côté du comptoir, qui observe mes métacarpiens recouverts de sang séché. Alors qu'elle souhaite se montrer discrète dans son déplacement, je reste le regard fixé sur sa goulotte qui joue aux montagnes russes. Si elle pense que j'ignore ce qu'elle cherche à atteindre, elle se fourre le doigt dans l'œil.

Pourquoi tant de mépris, de crainte ? La seule chose que j'ai faite c'est lui demander de veiller à ce que mon verre reste plein. Rien de plus, rien de moins.

Quoi que je fasse, je serais toujours ce prédateur dangereux. On ne change pas ce que l'on est. Le vampirisme a fait ressortir tout ce qu'il y'avait de plus méprisable en moi. Une enfance difficile, une paranoïa évidente étaient des ingrédients trop lourds pour que je m'en sorte sans heurt. Avant qu'elle n'arrive à atteindre le bouton de sécurité sous la tablette en bois, je me redresse, m'en empare et sans préambule, le projette à travers la salle.

— Tiens-toi tranquille, tu seras gentille, je la préviens d'un ton ferme tout en laissant mes capacités hypnotiques se charger du reste.

L'atmosphère autour de moi en vient à se modifier. Elle devient plus lourde, plus oppressante. Il me faut d'ailleurs bien quelques secondes pour me rendre compte que les voix se sont tues. Seuls les murmures perdurent. J'agite ma tête de droite à gauche, faisant craquer mes cervicales afin de soulager mes muscles tendus. Cette gêne, de plus en présente, s'intensifie à l'intérieur de mon crâne. On ne peut pas dire que la sensation soit douloureuse, mais elle est clairement déplaisante. Alors que mes doigts effectuent des gestes circulaires sur mes tempes pour me soulager, une personne s'assoit à mes côtés et passe commande.

— Si tu es venu jusqu'ici pour me faire part d'un discours moralisateur dont je me fiche complètement, je te conseille d'épargner ta salive avant qu'il me prenne l'envie de m'occuper de tes cordes vocales. Ma migraine est déjà suffisante pour que tu en rajoutes.

— Je ne suis pas ici pour ça, répond Stefan.

Vu comment, j'ai malmené son frère, je doute réellement de sa sincérité.

Je détourne mon attention dans sa direction et le découvre sirotant son verre dont l'odeur et le contenu ne laissent que très peu de place à l'imagination.

Intrigué, je fronce les sourcils.

Mes sens, suffisamment aiguisés, constatent une goutte de sang finissant sa course sur le comptoir tandis que la serveuse termine sa plonge sans se soucier de l'entaille à son poignet. Mes sourcils se froncent dans l'incompréhension. 

Entre rêves et réalitéWhere stories live. Discover now