Chapitre 21- Always and Forever P1

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Partie 1

Pov Klaus

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Pov Klaus


Le seul son perceptible est celui de mes pattes qui font trembler le sol dans ma course folle. Il faut que toute cette frustration s'évacue. Je n'ai pas d'autre choix. Le loup me calme ou a contrario accentue ma rage, je ne sais plus trop finalement. Tout est si différent sous cette forme, le monde n'a plus la même vision à travers ses yeux mordorés.

Je continue de courir, revoyant sans cesse l'image de mes deux frères essayant en vain de me retenir. Personne n'est de toute façon en mesure de m'arrêter. Je suis le méchant de l'histoire, que croyaient-ils ?

Je suis passé par la fenêtre, brisant la vitre en un nombre incalculable de petits morceaux sous leurs yeux ébahis.

Depuis, je cours encore et encore dans la peau de mon loup, mes muscles fournissant un effort intense. Peu importe le lieu et le risque d'être perçu par les humains. Ma raison m'a abandonnée, seule ma colère mélangée à de la souffrance est en train de me maltraiter.

Un jeune couple, bras dessus-dessous, m'interpelle et vient stopper le rythme ma course. Leur bonheur attise ma fureur tel un feu ardent qui ne peut s'empêcher de s'étendre toujours davantage.

Suis-je le seul à ne pouvoir y gouter ?

Je pensais qu'enfin on m'offrait cette chance. C'était pourtant bien parti en me plaçant un petit ange sur ma route. Un ange qui a ensuite désiré de son plein gré de croire en moi, d'illuminer une partie de mon existence bien sombre.

Désormais, je vais tout balayer, tel un raz de marée gigantesque venant emporter tout sur son passage.

Elle partira en prenant conscience du monstre que je suis, de cette bête que je n'arrive pas à contrôler, un animal qui se laisse seulement guider par ses démons et toutes ces pulsions meurtrières. C'est ce que je suis, c'est ainsi qu'ils me perçoivent tous, autant en être digne.

On m'a fait mal, je me dois d'en faire aussi.

Le charmant petit couple instinctivement se retourne dans ma direction. Face à la créature que je suis, ils restent figés et déglutissent difficilement.

Mes oreilles ne cessent de sursauter, je sens leurs pulsations cardiaques qui s'amplifient, propulsant de plus en plus vite le sang dans leurs veines. Cela attise la bête, le prédateur sanguinaire que je suis.

Ma mâchoire se crispe, puis un grognement menaçant s'échappe, mes crocs se dévoilent à eux.

L'homme paniqué attrape plus fortement la main de sa compagne puis l'incite à prendre la fuite sur-le-champ.

Tous deux courent à en perdre haleine dans cette ruelle assombrie, leurs doigts joints, priant sans doute leur bonne étoile pour qu'ils puissent s'en sortir vivants.

Entre rêves et réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant