Chapitre 53- The Family is Power P1

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Parce que l'on se perd pour mieux s'unir


Rebekah

Les avant-bras posés sur la balustrade en fer forgé, mon regard s'attarde sur le vieux carré. Comme à chaque fois, et à n'importe quelle heure de la journée, la Nouvelle Orléans est agitée. Toute cette ambiance festive, je l'ai toujours aimée et pourtant ce n'est pas ce que je désire sur le long terme. Je souhaite une vie paisible.

— Avec l'incendie et tout ce qui s'est passé, nous n'avons pas eu l'occasion de faire notre petite visite du vieux carré, me dit Stefan en me rejoignant sur le balcon.

Je me tourne dans sa direction, le visage indéchiffrable. En cet instant, je me sens comme perdue et j'en ignore la cause. Peut-être est-ce dû à tous ces changements soudains.

— La porte de ta chambre était ouverte, je me suis permis d'entrer mais si tu préfères rester seule, je peux...

D'un œil observateur, je le regarde dansé d'un pied sur l'autre comme s'il se sentait mal à l'aise. Cette sensation n'est pas nouvelle pour moi. Déstabilisés par mon statut, les hommes ont tendance à réagir de la sorte. Désormais, je sais ce que ça fait. J'ai éprouvé la même chose face à cet inconnu devant cette maudite machine. Durant, une bonne partie de la nuit je me suis remémoré la scène et je n'ai pas compris comment la situation entre nous à pu autant déraillée. Cela avait pourtant bien commencé mais lorsque je me suis rapproché tout a changé et moi, j'ai perdu pied.

— Non ! Tout va bien, Stefan ! Tu peux rester, je le rassure.

— OK ! souffle-t-il, soulagé. Je voulais que tu saches que... si tu veux toujours bien être mon guide, j'en serais ravi.

J'esquisse un sourire.

— Bien sûr ! j'avoue. Et d'ailleurs, si nous allions ? je propose, gaiement.

— Maintenant ?

— Oui, maintenant !

Sourire aux lèvres, je l'attrape par la main et l'entraine dans les escaliers lorsqu'une odeur désagréable me chatouille les narines.

— C'est moi ou ça sent le brûler !

Les sourcils froncés de Stefan confirment mes pensées.

À pas lents, nous suivons l'odeur en question jusqu'à atteindre la cuisine. Caroline est au fourneau et Nik, appuyé contre le plan de travail, peine à retenir son sourire moqueur. À les regarder ensemble, dans cet environnement, ils ont tout d'un couple normal.

— Cesse de rire où je t'assomme avec cette spatule en plastique ! grogne-t-elle à l'attention de mon frère.

Cette fois, Nik n'arrive pas à se retenir. Il faut reconnaitre que l'arme en question n'a absolument rien de redoutable !

— J'aimerais bien voir ça ! admet-il, plongeant ses lèvres dans un verre de bourbon.

PAF !

— Hey !

— Je t'avais prévenu !

Nik ne perd pas une minute pour flasher sur elle. Aucune agressivité, tous les deux s'amusent de leur complicité. Je n'aurais pas cru cela possible mais j'arrive à envier ce qu'ils ont commencé à construire. Même si la rédemption de mon frère est un sommet à gravir, Caroline fait un travail remarquable. Il n'est déjà plus le même.

— Si l'on m'avait dit que j'assisterais à ça un jour, je n'y aurais jamais cru, avoue Stefan en se grattant la tête. Je savais qu'elle en faisait ce qu'elle voulait mais le constater est encore autre chose.

Entre rêves et réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant