Chapitre 43- Tumulte fraternel

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PDV Caroline

Le visage inquiet de l'ainé des Mikaelson me frappe de plein fouet dès que j'entre dans le salon.

— Que se passe-t-il ? le questionne Magellan.

— Regarde par toi-même ! lui répond le vampire originel en dévoilant une mèche de cheveux de Katherine.

Mes yeux s'écarquillent. Elle est grise.

— Qu'est-ce qui se passe, Magellan ? lui demande une nouvelle fois Elijah, la voix tremblante.

— Je n'en suis pas sûre ! On dirait que le temps est en train de la rattraper.

— Quoi ? s'époumone Katherine. C'est impossible !

La tranche des mains posée contre ses lèvres, Elijah commence à faire les cent pas dans la pièce.

— Vous voulez dire que parce qu'elle a ingéré la cure, Katherine vieillit à vue d'œil ! je demande.

— Il faudrait faire des analyses approfondies mais cela se tient. À la base, le remède créé par Qetsiyah a été conçu pour guérir du vampirisme mais il n'a jamais été question à l'époque qu'un immortel vive aussi longtemps.

Déboussolée par cette idée, je me tourne en direction de Rebekah et croise son regard. Je sais qu'elle sait ce qui se passe dans ma tête. Si la théorie de Magellan s'avère être la bonne, si j'avais laissé Klaus le boire, je l'aurais condamné moi-même.

Rien que d'y penser, j'en ai la nausée.

PDV KOl

Je ne supporte plus la vue de toutes ces valises qui envahissent l'entrée. Caroline désirait que je l'aide à charger le SUV de Niklaus, pour qui elle me prend ! Son majordome ? Je ne suis pas son larbin.

À force, j'ai bien envie d'y mettre le feu et les regarder se consumer dans les flammes.

Rien que pour l'emmerder, ça fait deux fois maintenant que j'en remonte quelques-unes et cette dernière n'y a vu que du feu. Elle n'est pas blonde pour rien !

La colère agit sur moi tel un parasite. Cette fois, je ne tiens plus ! Après tout, je suis réputé pour être un vampire psychotique.

Alors que tous sont rassemblés au salon, blablatant au sujet des malheurs de Katherina Petrova dont je me fiche complètement, et je ne suis pas le seul, je me dirige vers la cuisine. Après avoir ouvert un tiroir, je souris malicieusement en découvrant une boite d'allumettes.

Revenant sur mes pas, je me place devant les valises de Caroline.

— Excusez-moi ! appelle une petite voix.

Fronçant les sourcils, je lève la tête en direction de l'étage et croise le regard de la jeune sorcière. Désirant ne pas attirer l'attention de Marcel, mes frères ont décidé qu'il était préférable que Davina reste ici pendant quelques jours au cas où Marcel choisirait d'offrir une visite de courtoisie à Sophie. C'est bien le premier endroit où il la cherchera.

— Ouais ! je lâche d'un air peu aimable.

Être perturbé dans mes petites affaires ne m'arrange pas.

Pieds nus sur le parquet, la jeune sorcière tournicote ses mains dans une attitude gênée. Son corps respirant la fragilité me file la nausée. Dans la vieille chiffe blanche qui lui sert de robe, elle me fait songer à un agneau égaré.

— J'ai faim !

Les yeux ronds comme de soucoupes, je me demande si elle est sérieuse. Elle se prend pour qui celle-là ? Une encore qui ne comprend rien à rien. Je ne suis pas un gentil !

Entre rêves et réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant